euthanasie néo-natale

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de passage

euthanasie néo-natale

Message par de passage »

Une étude est parue dans the Lancet selon laquelle en Belgique,dans les services de néonatologie, 1 décès sur 2 est médicalement programmé; arrêt respiratoire pour la plulpart des cas pour un malade dont les chances de survie sont quasi inexistantes (déjà l'euthanasie) :( ,
Mais dans 9 pour cent des cas, la mort est provoquée par injection pour interrompre la vie :x
N'est-ce pas une tragique illustration de la culture de mort?
Est-elle à votre avis mon Père liée à la légalisation de l'avortement?

P. Joseph-Marie
Messages : 1327
Enregistré le : 5 sept. 2003

Message par P. Joseph-Marie »

Il me semble que nous sommes dans la logique de la prétention de l’homme contemporain à l’autonomie absolue. Il se donne dès lors le droit de manipuler la vie selon sa volonté, c'est-à-dire selon « le droit du plus fort », et non plus selon une morale (éthique à référence religieuse).

Corinne Cap
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Enregistré le : 12 févr. 2004

Message par Corinne Cap »

Il me semble de plus en plus qu'étant donnée les progrès de la médecine, nous sommes confrontés à des décisons qui nous dépassent.
Lorsque vous parlez d'arrêts respiratoires programmés, il s'agit en fait de débranchement de machines qui entraînent la mort, car le bébé n'a pas les moyens de respirer par lui-même. Ce sont des enfants qui , même il n'y a qu'un demi siècle, seraient morts sans autre forme de procès...
Je ne sais pas trop que penser. Nous avons nous-mêmes eu une petite fille qui est décédée en néo- natologie (sur la table d'opération; pas par arrêt respiratoire programmé). Il est bon de tout tenter pour sauver une vie. cependant, lorsque les mesures de réanimation aboutissent à une "survie" assistée est -ce qu'il n'est pas légitime à ce moment de "laisser faire la nature" et permettre à ces bébés de rejoindre les bras du Père en qui se trouve la vraie vie en vertu de notre espérence chrétienne. Est.-ce qu'il ne s'agit pas là simplement de laisser partir ? Cette démarche est toute différente de l'interruption de la vie par injection qui est ethiquement inacceptable.

P. Joseph-Marie
Messages : 1327
Enregistré le : 5 sept. 2003

Message par P. Joseph-Marie »

Je suis bien sûr tout à fait d’accord avec vous. L’Eglise s’est toujours opposée vigoureusement à l’acharnement thérapeutique, au nom du droit à une mort digne. Notre espérance en la vie éternelle nous interdit de nous accrocher à cette vie comme si elle débouchait sur le néant : nous croyons qu’elle est un passage vers une vie définitive en Dieu. A l’inverse, nous n’avons pas le droit de disposer de la vie comme bon nous semble : elle est un don de Dieu à respecter. L’Eglise considère dès lors que nous devons faire tout ce que nous pouvons pour sauvegarder la vie naturelle en l’aidant à surmonter les maladies qui la menacent, mais lorsqu’il n’y a plus d’espoir de triompher de la maladie, il n’est pas légitime de maintenir artificiellement une personne en vie alors que sa nature n’est plus en état de poursuivre le combat, et qu’il n’y a pas d’espoir de trouver un remède efficace dans un bref délai.

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