Re-bonjour,
Voilà, il y a une question qui me préoccupe. Ne dit-on pas que la foi est un DON de Dieu, et que celui ou celle qui l'a n'y est pour rien à vrai dire ? Alos là je n'y comprends plus rien parce que j'ai lu dans les Evangiles que c'est la foi qui sauve ? Alors ceux qui n'ont pas la foi ne peuvent donc pas être sauvés ? C'est encore un drôle de mystère il me semble ? Ne dit-on pas que le message évangélique est un message universel ?
Merci d'avance.
la foi qui sauve est pure grâce ?
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La foi est un don de Dieu au sens où il s’agit d’une vertu théologale c'est-à-dire une vertu infuse, un don de l’Esprit. Ce don je ne peux pas le mériter, mais il me faut l’accueillir : il ne m’est en aucun cas imposé. Il faut aussi que je demeure dans la grâce qui m’est offerte : je peux fort bien apostasier, ou m’affadir au point de laisser mourir la vie de la grâce en moi. Je suis donc responsable, face à ce qui n’en demeure pas moins un don.
Ce don est bien sûr universel : « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Tim 2, 4) qui est en Jésus-Christ notre Seigneur. Le salut est offert à tout homme soit directement par l’annonce de la Bonne Nouvelle à laquelle je suis invité à répondre en accueillant explicitement la foi ; soit implicitement par le biais de la voix de la conscience, qui n’est autre que la voix de l’Esprit Saint, à laquelle je suis également invité à répondre par une obéissance qui est en quelque sorte une « obéissance de foi » implicite.
Lorsque vous parlez de ceux qui « n’ont pas la foi », il faut distinguer entre ceux qui l’ont refusée délibérément, et ceux qui n’ont pas entendu l’annonce explicite de la Parole de salut, mais qui ont fort bien pu répondre à l’invitation de l’Esprit Saint dans leur conscience. De ces derniers je ne dirais pas qu’il n’ont pas la foi : s’ils ont accueilli la voix de l’Esprit et s’ils s’y conforment, ils manifestent qu’ils ont la foi. Je cite à ce propos la lettre aux Romains : « Ce ne sont pas les auditeurs de la Loi qui sont justes devant Dieu, mais les observateurs de la Loi qui seront justifiés. En effet, quand des païens privés de la Loi accomplissent naturellement les prescriptions de la Loi, ces hommes, sans posséder de Loi, se tiennent à eux-mêmes lieu de Loi ; ils montrent la réalité de cette loi inscrite en leur cœur, à preuve le témoignage de leur conscience, ainsi que les jugements intérieurs de blâme ou d'éloge qu'ils portent les uns sur les autres. C’est ce qui paraîtra au grand jour, le jour où Dieu jugera les pensées secrètes des hommes, selon mon Évangile, par le Christ Jésus » (Rm 2, 13-16).
Ce don est bien sûr universel : « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Tim 2, 4) qui est en Jésus-Christ notre Seigneur. Le salut est offert à tout homme soit directement par l’annonce de la Bonne Nouvelle à laquelle je suis invité à répondre en accueillant explicitement la foi ; soit implicitement par le biais de la voix de la conscience, qui n’est autre que la voix de l’Esprit Saint, à laquelle je suis également invité à répondre par une obéissance qui est en quelque sorte une « obéissance de foi » implicite.
Lorsque vous parlez de ceux qui « n’ont pas la foi », il faut distinguer entre ceux qui l’ont refusée délibérément, et ceux qui n’ont pas entendu l’annonce explicite de la Parole de salut, mais qui ont fort bien pu répondre à l’invitation de l’Esprit Saint dans leur conscience. De ces derniers je ne dirais pas qu’il n’ont pas la foi : s’ils ont accueilli la voix de l’Esprit et s’ils s’y conforment, ils manifestent qu’ils ont la foi. Je cite à ce propos la lettre aux Romains : « Ce ne sont pas les auditeurs de la Loi qui sont justes devant Dieu, mais les observateurs de la Loi qui seront justifiés. En effet, quand des païens privés de la Loi accomplissent naturellement les prescriptions de la Loi, ces hommes, sans posséder de Loi, se tiennent à eux-mêmes lieu de Loi ; ils montrent la réalité de cette loi inscrite en leur cœur, à preuve le témoignage de leur conscience, ainsi que les jugements intérieurs de blâme ou d'éloge qu'ils portent les uns sur les autres. C’est ce qui paraîtra au grand jour, le jour où Dieu jugera les pensées secrètes des hommes, selon mon Évangile, par le Christ Jésus » (Rm 2, 13-16).
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P. Joseph-Marie a écrit : Je suis donc responsable, face à ce qui n’en demeure pas moins un don.
Ce don est bien sûr universel : « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Tim 2, 4) qui est en Jésus-Christ notre Seigneur. Le salut est offert à tout homme soit directement par l’annonce de la Bonne Nouvelle à laquelle je suis invité à répondre en accueillant explicitement la foi ; soit implicitement par le biais de la voix de la conscience, qui n’est autre que la voix de l’Esprit Saint, à laquelle je suis également invité à répondre par une obéissance qui est en quelque sorte une « obéissance de foi » implicite.
Lorsque vous parlez de ceux qui « n’ont pas la foi », il faut distinguer entre ceux qui l’ont refusée délibérément, et ceux qui n’ont pas entendu l’annonce explicite de la Parole de salut, mais qui ont fort bien pu répondre à l’invitation de l’Esprit Saint dans leur conscience.
Merci pour votre bonne réponse. Mais là je pense à ceux qui EN CONSCIENCE, après avoir écouté la "parole de Dieu" dans les Evangiles, NE PEUVENT PAS adhérer à ce qui y est dit. Ceux qui, après avoir mis TOUTE LEUR HONNÊTETE à essayer de comprendre et d'accueillir cette parole dite "de vérité", sont obligés de reconnaître qu'obstinément elle dépasse LEUR entendement ? Ceux-là pour lesquels LA FOI N'EST PAS DONNEE, peuvent-ils être sauvés d'après les Ecritures ? Doivent-ils seulement ESPERER sans croire ? Merci.
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C’est aussi à ces personnes que je pensais lorsque je disais que ceux qui obéissent à leur conscience manifestent concrètement qu’ils ont accueilli le don de l’Esprit. Nous ne l’appellerons pas « foi théologale », mais il n’en reste pas moins comme le dit Saint Paul, qu’ils manifestent par leurs œuvres que la loi de Dieu est inscrite dans leur cœur, ou autrement dit, qu’ils sont « en état de grâce ». La foi leur a bel et bien été donnée et ils l’ont accueillie. Ils n’ont pas accueilli explicitement la Parole de vérité, mais ils n’ont pas refusé l’Esprit Saint que le Fils envoie d’auprès du Père. Jésus lui-même a dit : « Quiconque dira une parole contre le Fils de l'homme, cela lui sera remis, mais à qui aura blasphémé contre le Saint Esprit, cela ne sera pas remis » (Lc 12, 10). Ainsi une personne qui refuse de reconnaître la seigneurie du Christ, mais accueille le témoignage de l’Esprit dans son cœur, se verra pardonner son refus du Fils en raison de son obéissance à l’Esprit.
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c'est drôle mais on n'est pas égaux devant "la foi". C'est qud même pas "normal" que la grâce soit donnée indépendamment des mérites de celui qui la reçoit ! Sainte Théèse de Lisieux s'étonnait d'être comblée de tant de bienfaits et elle ne cessait pas de dire qu'elle n'était bonne à rien et qu'elle ne méritait pas ce débordement de grâces qui l'assaillaient ! C'est un peu scandaleux que des gens se dévouent corps et âmes toute leur vie en se dépensant sans compter sans jamais avoir d'extases ou des ravissements intérieurs comme en ont eu certains saints. Quelque part ca me paraît injuste cette gratuité du don de la foi! merci
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Vous choisissez le bon exemple : Saint Thérèse se reconnaissait en effet indigne des grâces qu’elle avait reçues. Mais elle confie à ses proches que de toute sa vie, elle n’a bénéficié que d’une seule grâce de consolation digne de ce nom ! Tout son cheminement s’est fait dans la nuit la plus obscure.
Autrement dit, lorsqu’elle remercie Dieu pour ses grâces, c’est dans la foi ; elle n’éprouve rien, absolument rien, et probablement à sa place aurions-nous jalousé les grâces des autres. Elle au contraire, dans la conviction que Dieu donne à chacun ce qu’il y a de meilleur pour lui, rend grâce à Dieu de l’avoir comblée - je répète : alors qu’elle n’éprouve que pauvreté, sècheresse, et tous les termes que vous pouvez trouver pour exprimer l’aridité.
Ne croyez donc pas que la sainteté se mesure aux degrés d’extase : voilà un docteur de l’Eglise qui ne sait absolument pas à quoi ressemble une grâce mystique ! Comme elle, soyons assurés que comme un Père bienveillant, Dieu nous donne tout ce dont nous avons besoin pour avancer sur le chemin de sainteté sur lequel il nous attire vers lui.
Autrement dit, lorsqu’elle remercie Dieu pour ses grâces, c’est dans la foi ; elle n’éprouve rien, absolument rien, et probablement à sa place aurions-nous jalousé les grâces des autres. Elle au contraire, dans la conviction que Dieu donne à chacun ce qu’il y a de meilleur pour lui, rend grâce à Dieu de l’avoir comblée - je répète : alors qu’elle n’éprouve que pauvreté, sècheresse, et tous les termes que vous pouvez trouver pour exprimer l’aridité.
Ne croyez donc pas que la sainteté se mesure aux degrés d’extase : voilà un docteur de l’Eglise qui ne sait absolument pas à quoi ressemble une grâce mystique ! Comme elle, soyons assurés que comme un Père bienveillant, Dieu nous donne tout ce dont nous avons besoin pour avancer sur le chemin de sainteté sur lequel il nous attire vers lui.