l'euthanasie
l'euthanasie
bonjour à tous . Voilà j' ai eu un cours aujourd'hui sur l'euthanasie et j'avoue que ça m'a un peu retourné le cerveau!! j'ai besoin de me remettre au clair : pendant deux heures on a essayé de me persuader que si une personne désirais mourir parce qu'elle souffrait trop c'était tout à fait justifié et même pire, que c'était une lacheté que de la laisser souffrir et de ne pas respecter sa volonté. Je sais que dans ce cas là il s'agit d'un suicide et qu'en tant que chrétienne je ne peut cautionner cela étant donné que quelque part je suis responsable de l'âme de mes frères. Mais j'aimerais tout de même me clarifier les idées et surtout j'aimerais avoir des arguments pour pouvoir expliquer à des personnes non croyantes pourquoi je suis contre l'euthanasie. Je suis désolée si ma question est un peu vague mais je compte toute de même sur vous pour m'aider!! merci d'avance.
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- Enregistré le : 5 sept. 2003
On essayera de clarifier les choses en marchant, c'est-à-dire en dialoguant. Dans un premier temps je voudrais simplement bien souligner la distinction entre refus de l’euthanasie et acharnement thérapeutique. L’Eglise a toujours maintenu le droit à une mort digne. Cela veut dire que si la médecine n’a plus l’espoir de rendre la santé, ou n’a plus les moyens de prolonger une vie digne de ce nom, rien ne nous oblige à poursuivre un traitement qui entretient artificiellement la personne en vie. Au contraire, il est plutôt logique de laisser la nature suivre son cours ; nous croyons que la vie ne s’arrête pas avec la mort : pourquoi nous acharnerions-nous à la maintenir à tout prix ?
Le danger du genre de débat auquel vous faites allusion, est de généraliser le problème à partir de cas particuliers très typés ; un peu comme lorsqu’on conclut à la légitimité de l’avortement uniquement à partir du cas des jeunes filles violées. Dans le cas où une personne souffre et que les doses de morphine qui pourraient la soulager risquent d’être létales ; et si la médecine ne peut rien offrir d’autre, alors que les chances de guérison sont quasi nulles, il s’agit de discerner avec la personne et son entourage si elle court ce risque. La fin recherchée n’est pas – et ne peut jamais être la mort – mais un mieux être de la personne, qui comporte un risque. Nous ne sommes pas devant un cas d’euthanasie, mais de prise de responsabilité en vue d’une fin de vie digne.
Le danger du genre de débat auquel vous faites allusion, est de généraliser le problème à partir de cas particuliers très typés ; un peu comme lorsqu’on conclut à la légitimité de l’avortement uniquement à partir du cas des jeunes filles violées. Dans le cas où une personne souffre et que les doses de morphine qui pourraient la soulager risquent d’être létales ; et si la médecine ne peut rien offrir d’autre, alors que les chances de guérison sont quasi nulles, il s’agit de discerner avec la personne et son entourage si elle court ce risque. La fin recherchée n’est pas – et ne peut jamais être la mort – mais un mieux être de la personne, qui comporte un risque. Nous ne sommes pas devant un cas d’euthanasie, mais de prise de responsabilité en vue d’une fin de vie digne.