Malgré les souffrances, la maladie, le désespoir, la solitude, les chagrins, la mort des proches, nous aimons cette terre.
Elle est notre patrie.
Nous sommes faits de la même matière que l'univers tout entier.
Je vis la mort comme un exil.
Pourquoi abandonner son corps à la terre comme une défroque usée qui a fait son temps?
Pourquoi ce mépris soudain?
Pour ne plus être qu'une âme?
Qu'est-ce qu'une âme qui ne voit pas, qui n'entend pas, qui ne parle pas, qui a perdu la mémoire de la terre?
Chacun d'entre nous a une histoire. Chaque histoire humaine est unique.
Qu'avons-nous de plus précieux que la mémoire que nous avons de notre histoire personnelle?
Qu'est-ce que le Paradis?
Un non-espace, un non-temps dans lequel nous serons tous semblables.
Qu'y ferons-nous?
Ici-bas, nous travaillons sans fin à rendre la terre plus habitable.
Soudain, nous serons si parfaits que nous serons désoeuvrés. J'ai appelé cela, l'exil.
C'est le mot qui convient le mieux.
Nous serons tous des personnes déplacées, vivant sous la tente de l'exil dans des conditions d'existence auxquelles nous n'aspirons pas.
Qui rêve d'un ciel uniforme où nous serons privés de désirs, de nos rêves, de nos amours terrestres?
l'exil
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- Enregistré le : 5 sept. 2003
Personne ! En tout cas aucun chrétien digne de ce nom, car ce que vous décrivez ne correspond en rien à l’espérance chrétienne. Je me demande vraiment où on va chercher des visions aussi terne, triste à en déprimer …du ciel ?!!
Je ne vais pas donner un « cours » de fins dernières, mais plutôt citer la petite Thérèse : « Je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre ! ». Nous sommes loin du désoeuvrement auquel vous faites allusion. Comment les saints seraient-ils indifférents à ce qui se passe dans ce bas monde, où le Verbe a voulu s’incarner ? Jésus est venu allumer un Feu sur terre, l’Esprit Saint, qui progressivement transfigure la création pour en faire la Jérusalem céleste. Notre-Seigneur le dit explicitement : « Mon Père est à l'œuvre jusqu'à présent et j'œuvre moi aussi » (Jn 5, 17). Le Père, le Fils et l’Esprit (voir le livre des Actes pour l’Esprit) sont toujours et sans cesse à l’œuvre, et nous les regarderions faire sans participer ? Nous sommes depuis la création (Gen 1 et 2) solidaire de tout le cosmos (ce que la Bible exprime par la création de l’homme à partir du limon de la terre) : pourquoi cette solidarité disparaîtrait-elle tout à coup, alors que par l’incarnation, Dieu lui-même en a pris sa part ?
Sincèrement pour moi le Paradis que vous décrivez ressemble plus à un enfer ; l’homme condamné à l’inactivité, à la passivité, se rongeant les freins d’ennuis : sinistre !
Je ne vais pas donner un « cours » de fins dernières, mais plutôt citer la petite Thérèse : « Je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre ! ». Nous sommes loin du désoeuvrement auquel vous faites allusion. Comment les saints seraient-ils indifférents à ce qui se passe dans ce bas monde, où le Verbe a voulu s’incarner ? Jésus est venu allumer un Feu sur terre, l’Esprit Saint, qui progressivement transfigure la création pour en faire la Jérusalem céleste. Notre-Seigneur le dit explicitement : « Mon Père est à l'œuvre jusqu'à présent et j'œuvre moi aussi » (Jn 5, 17). Le Père, le Fils et l’Esprit (voir le livre des Actes pour l’Esprit) sont toujours et sans cesse à l’œuvre, et nous les regarderions faire sans participer ? Nous sommes depuis la création (Gen 1 et 2) solidaire de tout le cosmos (ce que la Bible exprime par la création de l’homme à partir du limon de la terre) : pourquoi cette solidarité disparaîtrait-elle tout à coup, alors que par l’incarnation, Dieu lui-même en a pris sa part ?
Sincèrement pour moi le Paradis que vous décrivez ressemble plus à un enfer ; l’homme condamné à l’inactivité, à la passivité, se rongeant les freins d’ennuis : sinistre !
comment des âmes peuvent -elles se parler?
Je veux bien accepter tout ce que vous dites mais vous ne m'apprenez pas ce que nous ferons dans le ciel concrètement.
Le discours théologique est d'autant plus fort qu'il reste imprécis, ne cherchant jamais à préciser les détails.
Puisque vous savez si bien comment est le Paradis des cieux, expliquez le nous. Comment ça se passe là-haut? Qu'y faisons-nous? Avons-nous conservé intacte notre mémoire du temps passé sur la terre et de ce que nous y avons fait? Les ressuscités se parlent-ils entre eux? De quoi peuvent bien parler des âmes privées de leur corps? En quelle langue nous parlerons-nous?
Sommes-nous encore libres de pécher ou sommes-nous devenus bons et vertueux par obligation? J'ai consulté le catéchisme. Le Paradis est expédié en quelques lignes de telle sorrte que je me damande si l'Eglise ne serait pas aussi ignorante que moi sur ce sujet, ce qui parait stupéfiant de la part de prètres qui prétendent nous montrer le chemin du ciel. Vous dites que nous continuons à agir sur ce qui se passe sur la terre comme Dieu lui-même le fait? De quelle façon? Les milliards de ressuscités s'activent-ils, toutes et tous, de la même façon, avec la même ferveur? Dites-moi, je vous en prie, ce que nous ferons pour le bien de la terre?
Que de questions posées auxquelles je n'ai jamais reçu de réponses précises. Je croyais naïvement que les prètres me parleraient du ciel mieux qu'une agence de voyages vantant un séjour dans une île enchanteresse. Hélas ce n'est pas vrai. Je les entends parler de contraception, d'avortement, d'euthanasie, d'homosexualité avec autorité. J'aimerais qu'ils me parlent du ciel, avec la même ferveur?
Je suis persuadée que si l'Eglise voulait se donner enfin la peine de nous expliquer la religion de façon moderne les Eglises ne se videraient plus. J'ai l'impression pénible qu'elle s'accorche à une tradition bi-millénaire qui a le défaut de convenir à de très nombreux illettrés, à des gens qui ne savaient pas lire et ne frequentaient pas les écoles.
Ce temps est fini. Nous sommes donc plus exigeants que nos ancêtres. N'est-ce pas un bien?
Le discours théologique est d'autant plus fort qu'il reste imprécis, ne cherchant jamais à préciser les détails.
Puisque vous savez si bien comment est le Paradis des cieux, expliquez le nous. Comment ça se passe là-haut? Qu'y faisons-nous? Avons-nous conservé intacte notre mémoire du temps passé sur la terre et de ce que nous y avons fait? Les ressuscités se parlent-ils entre eux? De quoi peuvent bien parler des âmes privées de leur corps? En quelle langue nous parlerons-nous?
Sommes-nous encore libres de pécher ou sommes-nous devenus bons et vertueux par obligation? J'ai consulté le catéchisme. Le Paradis est expédié en quelques lignes de telle sorrte que je me damande si l'Eglise ne serait pas aussi ignorante que moi sur ce sujet, ce qui parait stupéfiant de la part de prètres qui prétendent nous montrer le chemin du ciel. Vous dites que nous continuons à agir sur ce qui se passe sur la terre comme Dieu lui-même le fait? De quelle façon? Les milliards de ressuscités s'activent-ils, toutes et tous, de la même façon, avec la même ferveur? Dites-moi, je vous en prie, ce que nous ferons pour le bien de la terre?
Que de questions posées auxquelles je n'ai jamais reçu de réponses précises. Je croyais naïvement que les prètres me parleraient du ciel mieux qu'une agence de voyages vantant un séjour dans une île enchanteresse. Hélas ce n'est pas vrai. Je les entends parler de contraception, d'avortement, d'euthanasie, d'homosexualité avec autorité. J'aimerais qu'ils me parlent du ciel, avec la même ferveur?
Je suis persuadée que si l'Eglise voulait se donner enfin la peine de nous expliquer la religion de façon moderne les Eglises ne se videraient plus. J'ai l'impression pénible qu'elle s'accorche à une tradition bi-millénaire qui a le défaut de convenir à de très nombreux illettrés, à des gens qui ne savaient pas lire et ne frequentaient pas les écoles.
Ce temps est fini. Nous sommes donc plus exigeants que nos ancêtres. N'est-ce pas un bien?
le ciel en continuité avec la terre
Personnellement, je percevais auparavant notre vie sur terre comme une affreuse salle d'attente et de me dire
"mon Dieu qu'on en finisse cette vie sur terre de toute façon elle sera
oubliée là-haut"
Depuis peu, j'ai le sentiment qu'en réalité il y a une pleine continuité
entre terre et ciel et que toutes les activités que nous avons aimées,
tous les apprentissages que nous aurons commencés, pourront
être poursuivies là-haut.
Ainsi, tout ce que je fais ici-bas est important et grâce au Christ pourra être éternellement poursuivi.
Je peux commencer dès maintenant la peinture, la chanson, la musique etc.. car le sacrifice du Christ m'a ouvert la perspective vertigineuse de
l'éternité, cette perspective de grandir éternellement dans la beauté, la vérité et la bonté.
ET DONC JE COMMENCE A REELLEMENT ME RENDRE COMPTE DE L'IMPORTENCE DE L'ACTION DU CHRIST et bizarrement il me semble
soudainement désirer beaucoup plus fortement ce salut qu'auparavant.
"mon Dieu qu'on en finisse cette vie sur terre de toute façon elle sera
oubliée là-haut"
Depuis peu, j'ai le sentiment qu'en réalité il y a une pleine continuité
entre terre et ciel et que toutes les activités que nous avons aimées,
tous les apprentissages que nous aurons commencés, pourront
être poursuivies là-haut.
Ainsi, tout ce que je fais ici-bas est important et grâce au Christ pourra être éternellement poursuivi.
Je peux commencer dès maintenant la peinture, la chanson, la musique etc.. car le sacrifice du Christ m'a ouvert la perspective vertigineuse de
l'éternité, cette perspective de grandir éternellement dans la beauté, la vérité et la bonté.
ET DONC JE COMMENCE A REELLEMENT ME RENDRE COMPTE DE L'IMPORTENCE DE L'ACTION DU CHRIST et bizarrement il me semble
soudainement désirer beaucoup plus fortement ce salut qu'auparavant.
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Je voudrais répondre deux mots à Jean-Bernard par delà l’intervention de Arno pour éviter de faire des citations.
Je regrette cher Jean-Bernard que nous ne puissions même pas parler tranquillement du ciel sans faire preuve d’une agressivité (envers l’Eglise, les prêtres, etc.) que je trouve déplacée entre chrétiens. Je rappelle que ce site est proposé précisément pour que nous puissions chercher ensemble la vérité. En tout cas je ne crois pas que porter des jugements hâtifs soit le meilleur moyen pour rejoindre le ciel, et somme toute, c’est bien cela qui importe, bien plus que de savoir donner une description détaillée de « ce que nous ferons concrètement dans le ciel ».
Avez-vous lu les derniers chapitres de l’Apocalypse ? Le chapitre 15 de la première lettre aux Corinthiens ? Col 3, 1 ; Phi 3, 20 ; He 13, 14 ? Il me semble que les questions seraient mieux ciblées si elles s’enracinaient dans l’une ou l’autre de ces références. Merci de n’en poser qu’une à la fois conformément à la charte du site.
J’ajoute que si l’Eglise est discrète sur le ciel, c’est tout simplement par respect du mystère. Le ciel n’est pas un lieu, mais un état : l’état d’union parfaite avec Dieu. C’est dire que nous ne serons plus dans nos (pauvres) catégories spatio-temporelles ; d’où la difficulté de décrire un état pour lequel nous ne disposons plus d’un langage adéquat.
J’insiste encore sur la dimension christologique du ciel, dont le fondement est la victoire de Jésus-Christ sur la mort, ainsi que sa glorification (ascension). L’être-auprès-de-Dieu que nous appelons « ciel » consiste essentiellement dans le rassemblement de toute l’humanité (et de tout le cosmos) dans le Corps du Christ total et définitif (encore appelé « Royaume de Dieu »). Par notre incorporation dans le Christ Sauveur, nous serons « participant de la vie divine » (2 P 1, 4) et participerons à l’action de Dieu qui agira par ce Corps total de son Christ.
Je regrette cher Jean-Bernard que nous ne puissions même pas parler tranquillement du ciel sans faire preuve d’une agressivité (envers l’Eglise, les prêtres, etc.) que je trouve déplacée entre chrétiens. Je rappelle que ce site est proposé précisément pour que nous puissions chercher ensemble la vérité. En tout cas je ne crois pas que porter des jugements hâtifs soit le meilleur moyen pour rejoindre le ciel, et somme toute, c’est bien cela qui importe, bien plus que de savoir donner une description détaillée de « ce que nous ferons concrètement dans le ciel ».
Avez-vous lu les derniers chapitres de l’Apocalypse ? Le chapitre 15 de la première lettre aux Corinthiens ? Col 3, 1 ; Phi 3, 20 ; He 13, 14 ? Il me semble que les questions seraient mieux ciblées si elles s’enracinaient dans l’une ou l’autre de ces références. Merci de n’en poser qu’une à la fois conformément à la charte du site.
J’ajoute que si l’Eglise est discrète sur le ciel, c’est tout simplement par respect du mystère. Le ciel n’est pas un lieu, mais un état : l’état d’union parfaite avec Dieu. C’est dire que nous ne serons plus dans nos (pauvres) catégories spatio-temporelles ; d’où la difficulté de décrire un état pour lequel nous ne disposons plus d’un langage adéquat.
J’insiste encore sur la dimension christologique du ciel, dont le fondement est la victoire de Jésus-Christ sur la mort, ainsi que sa glorification (ascension). L’être-auprès-de-Dieu que nous appelons « ciel » consiste essentiellement dans le rassemblement de toute l’humanité (et de tout le cosmos) dans le Corps du Christ total et définitif (encore appelé « Royaume de Dieu »). Par notre incorporation dans le Christ Sauveur, nous serons « participant de la vie divine » (2 P 1, 4) et participerons à l’action de Dieu qui agira par ce Corps total de son Christ.
Re: comment des âmes peuvent -elles se parler?
[quote="jean-bernard"]Je suis persuadée que si l'Eglise voulait se donner enfin la peine de nous expliquer la religion de façon moderne les Eglises ne se videraient plus.
"Je suis persuadée" ou "je suis persuadé" ? Pour "Jean-Bernard" ce serait plutôt "Je suis persuadé"
"Je suis persuadée" ou "je suis persuadé" ? Pour "Jean-Bernard" ce serait plutôt "Je suis persuadé"
