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YAD

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Message par YAD »

Pere,

je suis tres inquiet a propos d'une partie de la Bible ou il est formellement interdit de se tailler des images ou autres pour s'agenouiller, mais dans l'Eglise catholique, on constate que ce phenomene est tres repandu.
Que pensez-vous de cela.

P. Joseph-Marie
Messages : 1327
Enregistré le : 5 sept. 2003

Message par P. Joseph-Marie »

Merci de relire le forum de ces dernières semaines : nous avons déjà traité de cette question ! En deux mots : ces extraits sont des mises en garde qui datent de la première alliance. Mais lorsque Dieu lui-même se révèle dans un visage d’homme, il se donne lui-même à contempler concrètement. Cette question a suscité des débats passionnés dans les premiers siècles de l’Eglise, qui a tranché finalement en faveur de la légitimité de la représentation du Christ.

JB

:)

Message par JB »

Bonjour , Paul semble réiterer ce probleme des Images taillées dans Romains 1 je crois , donc celà n'est visiblement pas uniquement une affaire d'Ancienne Alliance .
En vérifiant le passage je suis tombé sur Romains 1:23 .

A Bientot !

P. Joseph-Marie
Messages : 1327
Enregistré le : 5 sept. 2003

Message par P. Joseph-Marie »

Il est clair que représenter Dieu autrement qu’en suggérant la manière dont il s’est révélé à nous serait idolâtrique. Saint Paul dans ce passage de la lettre aux Romains dénonce le retour aux pratiques païennes (thème très actuel depuis le retour en force des néo-paganismes pré-chrétiens !) mais pas la représentation du mystère chrétien en des termes qui reflètent la révélation. Si vous voulez faire allusion aux animaux et plantes représentés dans nos Eglises anciennes, n’oubliez pas non plus le très riche bestiaire de la Bible : ce n’est pas Dieu qui est ainsi représenté, mais la nature, voire les forces ennemis. Parfois les représentations s’inspirent des animaux du prophète Ezéchiel ou de l’Apocalypse, auquel cas nous sommes dans un autre registre, à savoir celui du symbolisme, qui ne saurait d’aucune manière être taxé d’idolâtrique, car il veut précisément parler de Dieu sans proposer de représentation mais en jouant sur le dynamisme de la métaphore inhérent au symbole (méta : au-delà, phore : porter ; le symbole doit nous aider à passer de ce qui est représenté – symboliquement - à ce qui ne peut qu’être suggéré parce que précisément irreprésentable).

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