Marie n’a pas été préservée du péché originel par le Père des cieux, mais par une grâce découlant déjà de la Croix de son Fils. Impossible donc de faire l’économie de la Croix, dont même Marie a dû bénéficier. Elle est la première des sauvés, des rachetés par le Sang de l’Agneau ; et c’est parce qu’elle le fut parfaitement qu’elle est aussi le modèle en qui l’Eglise contemple sa propre destinée.
Si l’assomption est réservée à Marie, c’est précisément en raison de son immaculée conception ; en ce qui nous concerne, ne jouissant pas de ce privilège (que Marie a reçu en raison de sa mission unique d’être la Mère du Rédempteur), nous ne pourrons pas monter au ciel dans ce corps marqué par le péché. Mais à la résurrection finale, nous retrouverons nous aussi un corps de gloire, sans lequel nous ne pourrions être pleinement comblés.