Trahison du secret de la confession

[Lozeth]

Cher père,

comment guérir de l'humiliation provoquée par la trahison du secret de la confession et de ses conséquences de perte de sa dignité , quand on n'a pas suffisamment de preuves pour pouvoir porter plainte auprès de son évêque.J'ai mal.Aidez-moi,s'il vous plait.

[P. Joseph-Marie]

L’horreur ! Croyez-moi, je sais ce que vous ressentez. Tout à la fois de la honte, de l’impuissance et bien sûr de la colère pour cette double injustice : abus de confiance et violation du for interne. Je ne crois pas que vous puissiez faire grand-chose au niveau humain, surtout si vous n’avez pas vraiment de preuve. Aussi je vous conseille très fortement de vous engager sur le chemin du pardon. Je sais que c’est difficile du fait que vous subissez probablement les séquelles concrètes de la délation au niveau de vos relations humaines. Mais c’est le chemin sur lequel Jésus vous invite, vous le savez bien. Ce pardon est pour vous doublement difficile, car il vous faut pardonner non seulement une trahison, mais la trahison d’un homme qui aurait dû vous transmettre la miséricorde de Dieu. Prenez votre temps de laisser d’abord remonter tous les sentiments négatifs qui vous étouffent, puis avec la grâce de Dieu, essayez d’y renoncer et de donner votre pardon, par amour pour Jésus qui vous a pardonné en premier et vous demande de faire de même.
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[stéphanie]

oui, moi aussi j'ai été trahie pendant que je me confessais parce que le prêtre m'a manqué de respect ; j'ai été tellement blessée dans mon corps et dans mon coeur que depuis ce jour (8 ans), je ne me suis plus approchée des sacrements de l'eucharistie et du sacrement de réconciliation parce que je n'ai jamais pu lui pardonné. Oui, le père Verlinde a tellement raison quand il vous encourage à pardonner, à rentrer sur ce chemin qui peut bien sûr être long, mais qui est le seul et l'unique qui vous apportera la paix et la guérison.. mon chemin, celui de la haine et de la rancoeur m'a détruit à jamais, alors ne faites pas comme moi, je prierai pour vous cette intention

[P. Joseph-Marie]

En respectant pleinement votre souffrance, je vous prie cependant de ne pas dire « la rancœur m’a détruite à jamais ». Il vous appartient d’avoir le dernier mot : ne vous avouez pas vaincue par la rancœur. Ce n’est qu’une passion de l’âme, qu’avec la grâce de Dieu vous finirez par vaincre, j’en suis sûr. En tout cas je m’unis à votre prière pour que l’Immaculée vous obtienne cette grâce en ce jour de sa fête.