Pourquoi admirons-nous tellement Dieu? Il n'a aucun mérite d'être Dieu. Il ne travaille pas, n'est jamais malade, ne souffre d'aucune infirmité, il est toujours beau, toujours infini, éternel, il ne lui manque jamais rien, il lui suffit de vouloir quelque chose et de la nommer pour que cette chose soit, c'est une existence extrêmement facile. Il ne connait ni angoisses, ni peurs, ni chagrins, ni désespoir. Qu'y a-t-il d'admirable dans une vie aussi facile?
Devons-nous admirer la facilité?
C'est vrai que Jésus a souffert pour nous sauver mais étant Dieu il savait que ses souffrances n'allaient durer que quelques heures. Que valent ces heures en regard de son éternité?
Marie, comme Dieu est une femme d'exception à qui tout a été donné sans même qu'elle l'ait désiré. Elle a été comblée de grâces sans avoir rien eu à faire. Dieu a tout fait à sa place. Même son Fils, elle n'y est pour rien. C'est le Saint Esprti qui s'est chargé de la féconder. D'après les Evangiles son accouchement s'est passé sans problèmes.
Quand elle meurt elle monte au ciel dans son corps de chair préservé du pourrissement. Toute sa vie est une suite de miracles. On peut l'envier mais l'admirer pour quelles raisons?
des êtres d'exception
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Voilà une présentation de Dieu qui ne peut effectivement que susciter l’indifférence ou la révolte. Mais précisément parce qu’il s’agit d’une suite d’anthropomorphismes simplistes, c'est-à-dire de projection sur Dieu de nos conceptions vraiment trop humaines de lui ! Nous n’admirons pas un Surhomme qui aurait réussi dans la vie ; nous adorons la perfection de la Bonté, de la Vérité, de la Beauté. De telles valeurs n’ont pas besoin d’être justifiées pour susciter l’admiration : c’est spontanément qu’elles éveillent en nous l’adoration.
Pour ce qui est de Jésus, là aussi attention à ne pas confondre sa nature divine et sa nature humaine. En tant qu’homme, Jésus était bien inscrit dans le temps et l’espace, et aurait eu autant de mal que vous à s’imaginer l’éternité ! Il a réellement souffert sa Passion avec une intensité que nous ne pouvons nous représenter en raison de la délicatesse de sa nature immaculée. Nous croyons même qu’il a pris sur lui toute souffrance.
Quant à Marie, l’image d’Épinal que vous décrivez n’a rien à voir avec la réalité. Jean-Paul II insiste pour que nous n’attribuions pas à Marie des privilèges qui ferait d’elle quelqu’un de tellement différent de nous, que nous n’aurions plus rien de commun avec elle. Elle a souffert toutes les difficultés liées à sa condition de mère d’un fils rejeté par les siens, condamné et mis à mort sur le bois de la honte. Je ne vois pas trop en quoi ce sort est enviable. Vous dites que sa vie est une suite de miracles : peut-être les apocryphes la décrivent-ils ainsi, mais où lisez-vous cela dans les Evangiles ?
Pour ce qui est de Jésus, là aussi attention à ne pas confondre sa nature divine et sa nature humaine. En tant qu’homme, Jésus était bien inscrit dans le temps et l’espace, et aurait eu autant de mal que vous à s’imaginer l’éternité ! Il a réellement souffert sa Passion avec une intensité que nous ne pouvons nous représenter en raison de la délicatesse de sa nature immaculée. Nous croyons même qu’il a pris sur lui toute souffrance.
Quant à Marie, l’image d’Épinal que vous décrivez n’a rien à voir avec la réalité. Jean-Paul II insiste pour que nous n’attribuions pas à Marie des privilèges qui ferait d’elle quelqu’un de tellement différent de nous, que nous n’aurions plus rien de commun avec elle. Elle a souffert toutes les difficultés liées à sa condition de mère d’un fils rejeté par les siens, condamné et mis à mort sur le bois de la honte. Je ne vois pas trop en quoi ce sort est enviable. Vous dites que sa vie est une suite de miracles : peut-être les apocryphes la décrivent-ils ainsi, mais où lisez-vous cela dans les Evangiles ?