toute notre vie nous sommes pécheurs. A peine sortons nous du sacrement de réconciliation que nous sommes ne nouveau en état de péché, puisque c'est du moins ce que nous confessons à la messe.
Dans un passage de l'évangile après avoir remis ses péchés à une femme, Jésus lui dit "va et ne pèche plus!"
Serait il donc possible de n'être plus pécheur des cette vie? et alors quel est le sens de la confession que nous effectuons pendant la messe?
a propos du péché
Re: a propos du péché
Saint Jean nous dit en effet dans sa première lettre : « Quiconque demeure en lui (le Christ) ne pèche plus » (1 Jn 3, 6). Mais il ajoute fort heureusement dans la même lettre : « Petits enfants, je vous écris ceci pour que vous ne péchiez pas. Mais si quelqu'un vient à pécher, nous avons comme avocat auprès du Père Jésus Christ, le Juste. Si nous confessons nos péchés, lui, fidèle et juste, pardonnera nos péchés et nous purifiera de toute iniquité » (1 Jn 1, 9 . 2, 1).
Re: a propos du péché
Merci beaucoup pour votre réponse
Mais en imaginant que nous demeurions dans le christ et que nous nous abstenions de tout péché est il alors nécessaire de prononcer le "je confesse à Dieu".
tel que je comprend les choses notre humaine condition fait que nous sommes toujours déjà pécheurs et que ce n'est qu'après être passé par le jugement de Dieu que nous pouvons commencé une vie sans péché.
Mais si notre humaine condition nous rend toujours déjà pécheur (en partie en raison de la faute de nos premiers parents) à quoi sert que le Christ me pardonne à travers le prêtre?
Quand le prêtre m'a donné l'absolution, suis je tout à fait pur, ou existe t il encore en moi la trace d'un péché?
autrement dit l'essence de l'être humain n'est elle pas celle d'un "être pécheur?"
A moins qu'il y ai 2 degrés: une essence pécheresse fondamentale qui sera lavée après ma mort, et des péchés factuels (accidentels) que le pêtre peut laver au fur et à mesure. Si c'est le cas alors le "je confesse à Dieu" peut être prononcé en toute occasion.
Mais en imaginant que nous demeurions dans le christ et que nous nous abstenions de tout péché est il alors nécessaire de prononcer le "je confesse à Dieu".
tel que je comprend les choses notre humaine condition fait que nous sommes toujours déjà pécheurs et que ce n'est qu'après être passé par le jugement de Dieu que nous pouvons commencé une vie sans péché.
Mais si notre humaine condition nous rend toujours déjà pécheur (en partie en raison de la faute de nos premiers parents) à quoi sert que le Christ me pardonne à travers le prêtre?
Quand le prêtre m'a donné l'absolution, suis je tout à fait pur, ou existe t il encore en moi la trace d'un péché?
autrement dit l'essence de l'être humain n'est elle pas celle d'un "être pécheur?"
A moins qu'il y ai 2 degrés: une essence pécheresse fondamentale qui sera lavée après ma mort, et des péchés factuels (accidentels) que le pêtre peut laver au fur et à mesure. Si c'est le cas alors le "je confesse à Dieu" peut être prononcé en toute occasion.
Re: a propos du péché
Aussi longtemps que je marche dans la nuit de ce monde (je ne suis pas encore dans la claire vision), je ferai forcément des faux pas. Pourtant l'aube commence à poindre dans mon coeur depuis le jour où le Seigneur, par pure grâce, y a déversé son Esprit. Pas suffisamment cependant pour que je parvienne à éviter tout péché. Aussi ai-je sans cesse besoin de recourir à la miséricorde afin de ne pas contrister l'Esprit mais de m'ouvrir toujours plus à son influence. Je demande pardon dans la cérémonie pénitentielle en début d'Eucharistie, ou dans la démarche sacramentelle de la réconciliation selon la gravité de ma faute.
Je ne dirais pas que mon "essence" est mauvaise - car le rachat obtenu par Jésus Christ me transforme ontologiquement jusqu'à la racine de mon être - mais que la fragilité du vieil homme, l'inertie de la chair est telle, qu'il m'est quasi impossible de ne pas pécher. St Paul saluait les chrétiens de Corinthe par le vocable de "saints"; pourtant dans sa lette, il est obligé de dénoncer des fautes graves. Ce qui souligne bien que chacun de nous - comme l'Eglise dans son ensemble - nous sommes à la fois saints - parce que justifiés par le Christ - et pécheurs - parce que tombant sans cesse dans le péché qui nous guette.
Je ne dirais pas que mon "essence" est mauvaise - car le rachat obtenu par Jésus Christ me transforme ontologiquement jusqu'à la racine de mon être - mais que la fragilité du vieil homme, l'inertie de la chair est telle, qu'il m'est quasi impossible de ne pas pécher. St Paul saluait les chrétiens de Corinthe par le vocable de "saints"; pourtant dans sa lette, il est obligé de dénoncer des fautes graves. Ce qui souligne bien que chacun de nous - comme l'Eglise dans son ensemble - nous sommes à la fois saints - parce que justifiés par le Christ - et pécheurs - parce que tombant sans cesse dans le péché qui nous guette.
Jesus porteur du péché du monde ?
Lorsque j'étais enfant, on m'a expliqué plusieurs fois que Jésus portait nos péchés.
Cette interprétation me semble occulter qu'Il est la lumière qui éclaire mon esprit et m'aide à prendre conscience des effets dévastateurs du péché.
En ce sens, JC me guéri de mon inclinaison à pécher.
Mais à quel niveau vient-il assumer ou partager la responsabilité de mes actes fautifs ? Faut-il le souhaiter ?
Cette interprétation me semble occulter qu'Il est la lumière qui éclaire mon esprit et m'aide à prendre conscience des effets dévastateurs du péché.
En ce sens, JC me guéri de mon inclinaison à pécher.
Mais à quel niveau vient-il assumer ou partager la responsabilité de mes actes fautifs ? Faut-il le souhaiter ?
Re: Jesus porteur du péché du monde ?
Mon péché est une offense à Dieu, et vu l’Offensé, je ne vois pas comment je pourrais réparer, puisque la faute est infinie en raison de son Destinataire. Dieu seul pouvait réparer mon péché.
Mais il fallait aussi que ce fût un homme qui prenne sur lui ce travail de justification, sans quoi la justice qu’il obtiendrait ne me concernerait pas.
Voilà en deux lignes un peu simples, un des « arguments de convenance » pour lesquels le Verbe de Dieu « devait » s’incarner pour me sauver. En son humanité, il a assumé toute humanité, de manière à offrir à Dieu son Père le sacrifice qui réconcilie avec lui tous les hommes qu’il récapitulait en lui.
C’est en ce sens que nous disons que Jésus a « porté » mon péché. Il ne l’a certes pas commis, mais il a porté devant son Père dans un acte de parfait amour oblatif, mon humanité pécheresse, de manière à me réconcilier avec Dieu.
Jésus ne partage donc pas la responsabilité de mes actes fautifs, mais me permet de revenir dans la lumière de la vérité en m’appuyant sur la surabondante satisfaction qu’il a déjà offerte au Père pour mes péchés. Et comme en revenant à lui il me prodigue la lumière de l’Esprit, il est vrai que la grâce m’aide à discerner le péché et me donne la force de l’éviter.
Mais il fallait aussi que ce fût un homme qui prenne sur lui ce travail de justification, sans quoi la justice qu’il obtiendrait ne me concernerait pas.
Voilà en deux lignes un peu simples, un des « arguments de convenance » pour lesquels le Verbe de Dieu « devait » s’incarner pour me sauver. En son humanité, il a assumé toute humanité, de manière à offrir à Dieu son Père le sacrifice qui réconcilie avec lui tous les hommes qu’il récapitulait en lui.
C’est en ce sens que nous disons que Jésus a « porté » mon péché. Il ne l’a certes pas commis, mais il a porté devant son Père dans un acte de parfait amour oblatif, mon humanité pécheresse, de manière à me réconcilier avec Dieu.
Jésus ne partage donc pas la responsabilité de mes actes fautifs, mais me permet de revenir dans la lumière de la vérité en m’appuyant sur la surabondante satisfaction qu’il a déjà offerte au Père pour mes péchés. Et comme en revenant à lui il me prodigue la lumière de l’Esprit, il est vrai que la grâce m’aide à discerner le péché et me donne la force de l’éviter.