Job/satan

[Stephane]

bonjour mon pere,

j ai beaucoup de peine a comprendre ce passage de la Bible dans le livre de Job 7-12:

"L'Éternel dit à Satan: D'où viens-tu? Et Satan répondit à l'Éternel: De parcourir la terre et de m'y promener.
L'Éternel dit à Satan: As-tu remarqué mon serviteur Job? Il n'y a personne comme lui sur la terre; c'est un homme intègre et droit, craignant Dieu, et se détournant du mal.
Et Satan répondit à l'Éternel: Est-ce d'une manière désintéressée que Job craint Dieu?
Ne l'as-tu pas protégé, lui, sa maison, et tout ce qui est à lui? Tu as béni l'oeuvre de ses mains, et ses troupeaux couvrent le pays.
Mais étends ta main, touche à tout ce qui lui appartient, et je suis sûr qu'il te maudit en face.
L'Éternel dit à Satan: Voici, tout ce qui lui appartient, je te le livre; seulement, ne porte pas la main sur lui. Et Satan se retira de devant la face de l'Éternel. "

comment Dieu peut Il ainsi entrer en dialogue avec le malin,se laisser tenter que le malin ruine sa creature, et lui laisser la permission de venir tout enlever a Job...(pas la vie,car je sais qu elle est sacree au yeux de Dieu) j ai beaucoup de peine a comprendre ce passage ou satan obtient gain aupres de Dieu de venir traumatise nos vies...

pourriez vous m aider un peu plus!???


merci encore mon pere pour ce magnifique travail que vous faites au service de notre Seigneur.

[P. Joseph-Marie]

Le livre de Job n’est pas un livre historique, mais sapientiel. Il met en scène des personnages qui sont « réels » au sens où hélas bien des personnes vivent le drame de Job. Mais ne cherchez pas à trouver où Monsieur Job aurait habité. Le but de ce livre est d’ébaucher une réponse à la question redoutable du mal dans le monde, et plus particulier du mal qui affecte le juste. C’est sur cet horizon qu’il faut lire ce récit très riche au point symbolique. Le Satan se présent comme l’accusateur ; il ne peut croire en la bonté de Job, c’est pourquoi il propose de le mettre à l’épreuve, ce à quoi Dieu consent. Job sort vainqueur de l’épreuve et est béni au centuple. La leçon est claire : rien ne nous arrive, même les pires épreuves, dont Dieu ne puisse tirer un plus grand bien, pour autant que nous lui demeurions fidèles et refusions - comme Job, malgré les insistances de sa femme – de blasphémer Dieu. Le Seigneur ne veut pas la souffrance de l’homme, mais il s’en sert pour l’amener à la conversion et le conduire à un plus grand abandon. Il faut attendre la révélation néo-testamentaire pour découvrir une dimension radicalement nouvelle de la souffrance, qui devient dans la Croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ, le lieu de la révélation suprême de la miséricorde divine.