Je viens de découvrir votre site internet et peut être pourra-t-il avec le temps m'aider à vivre dans la foi. J'ai tant de mal à prier, à m'arrêter pour être en tête à tête avec Dieu. Je me décourage souvent car je n'ai pas rencontré Dieu, il ne rentre pas dans ma vie (sans doute à cause de l'égoisme et de tous ces défauts qui font barrage, qui m'habitent pour lesquels je demande pardon et guérison sans succés !). Mes prières ressemblent à des monologues, je souffre de l'absence de Dieu et je n'arrive pas, sans doute à cause de mon manque de culture, de curiosité, de concentration, à comprendre les messages de Dieu dans les homélies, les Evangiles ... D'accord pour l'histoire de Dieu, sa vie, sa mort, sa résuréction, mais pourquoi je reste insensible, passive devant lui, pas ou peu d'admiration, de respect. Parfois je trouve normal qu'il ne vienne pas me voir car je ne mérite pas son Amour et pourtant j'aimerais tellement vivre auprès de Lui chaque jour que je vis.
Merci.
Recherche Dieu déséspérément
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Votre intervention est émouvante de sincérité : merci de votre confiance. Je dirai que votre désir de Dieu, de le rencontrer, de vivre avec lui, est déjà un fruit de l’Esprit. Si l’Esprit habite en vous, alors le Père et le Fils demeurent eux aussi en vous et vous en eux. Ceci dit, je comprends votre désir d’expérimenter davantage cette inhabitation réciproque. Je me demande en vous lisant si l’inhibition n’est pas pour une part d’ordre psychologique. Vous multipliez en effet les auto-accusations (le mot est trop fort mais je n’en trouve pas d’autre) : « égoïsme, défauts, je ne mérite pas ». Vous attribuez-vous le droit d’une vraie rencontre interpersonnelle avec Jésus ? Avez-vous droit à ce bonheur ?
Peut-être serait-il bon de participer à une session de guérison intérieure pour aplanir la route du Seigneur vers vous, ou plutôt la vôtre vers lui.
Peut-être serait-il bon de participer à une session de guérison intérieure pour aplanir la route du Seigneur vers vous, ou plutôt la vôtre vers lui.
Re: Recherche Dieu déséspérément
Surout ne pensez -pas que vous neméritez pas dêtre aimé, tout le monde est aimé de Dieu mais Dieu est en vous et si vous ne vous aimez pas , vous ne pouvez pas le sentir. Apprenez à vous aimez, c'est aussi un commandement de Dieu (malheureusememnt parfois oubié par l'église). 
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"L'ecole de la prière"
Je viens de terminer un livre, "L'école de la prière", ecrit par un metropolite orthodoxe du pariarcat de Moscou, Antoine Bloom.
Un petit livre de 160 pages (ed Seuil, 4.90 euros) que je recommande à ceux qui s'interrogent sur le "silence" de Dieu dans la prière.
Extrait :
"Au départ, un problème très important se présente donc à nous : la situation de tous ceux pour lesquels Dieu paraît absent. C’est de ce problème que je voudrais vous entretenir. Il va de soi que je ne parle pas ici d’une absence réelle — Dieu n’est jamais véritablement absent — mais du sentiment que nous avons de l’absence de Dieu. Nous nous tenons en présence du Seigneur, nous lançons un appel vers un ciel désert d’où ne nous parvient aucune réponse. Nous nous tournons dans toutes les directions et Dieu n’est nulle part. Que devons-nous penser d’une telle situation?
Tout d’abord, il est capital de se rappeler que la prière est une rencontre et une relation, une relation intime et que cette relation ne saurait être imposée ni à nous ni à Dieu. Le fait que Dieu peut nous donner le sentiment de sa présence ou nous laisser avec celui de son absence fait partie de cette relation vivante et réelle. Si nous pouvions automatiquement convoquer Dieu le sommer de se présenter devant nous, simplement parce que nous avons choisi cette heure de rendez-vous, il n’y aurait ni relation ni rencontre. Nous pouvons agir de la sorte avec une image, avec l’imagination ou les diverses idoles qu’il nous arrive de mettre en face de nous à la place de Dieu ce n’est guère plus possible avec le Dieu vivant qu’avec n’importe quelle personne vivante. Une relation doit naître et se développer dans une liberté réciproque. Si l’on considère le caractère réciproque d’une relation, on s’aperçoit vite que Dieu a bien plus de raisons que nous de se plaindre. Nous nous plaignons de ce qu’il ne se manifeste pas à nous durant les quelques minutes que nous lui réservons : que dire des vingt-trois heures et demie pendant lesquelles Dieu frappe peut-être à notre porte? Nous lui répondons : « Je regrette, je suis fatigué! » et peut-être ne lui répondons-nous pas du tout parce que nous n’entendons même pas qu’il frappe à la porte de notre coeur, de notre esprit, de notre conscience, de notre vie. Il y a donc des circonstances où nous n’avons pas le droit de nous plaindre de l’absence de Dieu car nous sommes beaucoup plus absents que lui.
Un autre point très important est que rencontrer Dieu face à face est toujours pour nous l’heure d’un jugement. Nous ne pouvons rencontrer Dieu dans la prière, la méditation, la contemplation sans être sauvés ou condamnés. Il s’agit ici, cela va de soi, non de damnation et de salut éternels que Dieu aurait déjà décrétés mais néanmoins, dans tous les cas, d’un moment critique, d’une crise. « Crise »vient du grec et signifie « jugement ». Rencontrer Dieu face à face dans la prière est un moment critique dans nos vies et nous pouvons remercier Dieu de ce qu’il ne se présente pas toujours à nous quand nous désirons le rencontrer : nous ne serions peut-être pas capables de supporter une telle rencontre. Rappelez-vous les nombreux passages de l’Ecriture où il est dit combien il est redoutable de se trouver en présence de Dieu parce que Dieu est la Toute-Puissance, Dieu est la Vérité, Dieu est la Pureté infinie. Notre première réaction, lorsque nous ne percevons pas la présence sensible de Dieu, devrait être une réaction de gratitude. Dieu est miséricordieux, il ne se montre pas à une heure inopportune. Il nous offre la possibilité de nous juger nous-mêmes, de comprendre et de ne pas nous présenter à lui à un moment qui risquerait de nous condamner."
Un petit livre de 160 pages (ed Seuil, 4.90 euros) que je recommande à ceux qui s'interrogent sur le "silence" de Dieu dans la prière.
Extrait :
"Au départ, un problème très important se présente donc à nous : la situation de tous ceux pour lesquels Dieu paraît absent. C’est de ce problème que je voudrais vous entretenir. Il va de soi que je ne parle pas ici d’une absence réelle — Dieu n’est jamais véritablement absent — mais du sentiment que nous avons de l’absence de Dieu. Nous nous tenons en présence du Seigneur, nous lançons un appel vers un ciel désert d’où ne nous parvient aucune réponse. Nous nous tournons dans toutes les directions et Dieu n’est nulle part. Que devons-nous penser d’une telle situation?
Tout d’abord, il est capital de se rappeler que la prière est une rencontre et une relation, une relation intime et que cette relation ne saurait être imposée ni à nous ni à Dieu. Le fait que Dieu peut nous donner le sentiment de sa présence ou nous laisser avec celui de son absence fait partie de cette relation vivante et réelle. Si nous pouvions automatiquement convoquer Dieu le sommer de se présenter devant nous, simplement parce que nous avons choisi cette heure de rendez-vous, il n’y aurait ni relation ni rencontre. Nous pouvons agir de la sorte avec une image, avec l’imagination ou les diverses idoles qu’il nous arrive de mettre en face de nous à la place de Dieu ce n’est guère plus possible avec le Dieu vivant qu’avec n’importe quelle personne vivante. Une relation doit naître et se développer dans une liberté réciproque. Si l’on considère le caractère réciproque d’une relation, on s’aperçoit vite que Dieu a bien plus de raisons que nous de se plaindre. Nous nous plaignons de ce qu’il ne se manifeste pas à nous durant les quelques minutes que nous lui réservons : que dire des vingt-trois heures et demie pendant lesquelles Dieu frappe peut-être à notre porte? Nous lui répondons : « Je regrette, je suis fatigué! » et peut-être ne lui répondons-nous pas du tout parce que nous n’entendons même pas qu’il frappe à la porte de notre coeur, de notre esprit, de notre conscience, de notre vie. Il y a donc des circonstances où nous n’avons pas le droit de nous plaindre de l’absence de Dieu car nous sommes beaucoup plus absents que lui.
Un autre point très important est que rencontrer Dieu face à face est toujours pour nous l’heure d’un jugement. Nous ne pouvons rencontrer Dieu dans la prière, la méditation, la contemplation sans être sauvés ou condamnés. Il s’agit ici, cela va de soi, non de damnation et de salut éternels que Dieu aurait déjà décrétés mais néanmoins, dans tous les cas, d’un moment critique, d’une crise. « Crise »vient du grec et signifie « jugement ». Rencontrer Dieu face à face dans la prière est un moment critique dans nos vies et nous pouvons remercier Dieu de ce qu’il ne se présente pas toujours à nous quand nous désirons le rencontrer : nous ne serions peut-être pas capables de supporter une telle rencontre. Rappelez-vous les nombreux passages de l’Ecriture où il est dit combien il est redoutable de se trouver en présence de Dieu parce que Dieu est la Toute-Puissance, Dieu est la Vérité, Dieu est la Pureté infinie. Notre première réaction, lorsque nous ne percevons pas la présence sensible de Dieu, devrait être une réaction de gratitude. Dieu est miséricordieux, il ne se montre pas à une heure inopportune. Il nous offre la possibilité de nous juger nous-mêmes, de comprendre et de ne pas nous présenter à lui à un moment qui risquerait de nous condamner."