Mon père,
Comment peut-on expliquer la notion de mérite?
Je vous remercie.
Mérite
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- Enregistré le : 5 sept. 2003
Je lis dans la lettre aux Romains : « Dieu, qui rendra à chacun selon ses œuvres : à ceux qui par la constance dans le bien recherchent gloire, honneur et incorruptibilité : la vie éternelle ; aux autres, âmes rebelles, indociles à la vérité et dociles à l'injustice : la colère et l'indignation » (Rm 2, 6-8). Saint Pierre ne dit pas autre chose : « Et si vous appelez Père celui qui, sans acception de personnes, juge chacun selon ses œuvres, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre exil » (1 P 1, 17). Ce qui ne veut pas dire que nous serions justifiés par nos œuvres ; mais les deux apôtres soulignent par ces paroles la valeur morale que Dieu attribue aux « œuvres » que nous accomplissons dans la force de l’Esprit Saint reçu au baptême. Nos œuvres méritoires sont celles que nous accomplissons en raison de notre « participation à la nature divine » (2 P 1, 4), c'est-à-dire celles que nous accomplissons en synergie avec la grâce divine, ou mieux encore, les œuvres que Dieu lui-même accomplit en nous. C’est par ces œuvres que la vie de la grâce croît en nous, tant il est vrai que toute vie tend à s’exprimer et à se développer à travers les actions dans lesquelles elle s’affirme.
Il ne faut donc pas comprendre la notion de mérite comme une récompense – voire une rémunération - apportée par Dieu à une œuvre que nous accomplirions en dehors de lui, en vertu de notre seule nature.
Autre erreur : travailler pour Dieu en vue des mérites. Ce serait encore un contresens, car les actions accomplies par l’Esprit d’amour sont parfaitement gratuites. Ce serait détourner les œuvres de leur finalité qui ne peut être que la gloire de Dieu, que de les accomplir en raison des mérites qu’elles nous « rapporteraient ».
Il ne faut donc pas comprendre la notion de mérite comme une récompense – voire une rémunération - apportée par Dieu à une œuvre que nous accomplirions en dehors de lui, en vertu de notre seule nature.
Autre erreur : travailler pour Dieu en vue des mérites. Ce serait encore un contresens, car les actions accomplies par l’Esprit d’amour sont parfaitement gratuites. Ce serait détourner les œuvres de leur finalité qui ne peut être que la gloire de Dieu, que de les accomplir en raison des mérites qu’elles nous « rapporteraient ».