Mon Père,
Est-ce que chaque relation sexuelle, dans le cadre du mariage, doit être ouverte à la procréation ou si un couple peut avoir une relation sexuelle seulement pour le plaisir de l'union entre les deux époux, en demeurant toutefois ouverts à avoir des enfants dans le cadre de ce mariage?
Procréation
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P.Joseph-Marie
Re: Procréation
Dans l’Encyclique « Humanae Vitae », le pape Paul VI rappelait : « On ne peut invoquer comme raisons valables, pour justifier des actes conjugaux rendus intentionnellement inféconds, le moindre mal ou le fait que ces actes constitueraient un tout avec les actes féconds qui ont précédé ou qui suivront, et dont ils partageraient l’unique et identique bonté morale.
En vérité, s’il est parfois licite de tolérer un moindre mal afin d’éviter un mal plus grand ou de promouvoir un bien plus grand, il n’est pas permis, même pour de très graves raisons, de faire le mal afin qu’il en résulte un bien (Rm 3,
, c'est-à-dire de prendre comme objet d’un acte positif de volonté ce qui est intrinsèquement un désordre et par conséquent une chose indigne de la personne humaine, même avec l’intention de sauvegarder ou de promouvoir des biens individuels, familiaux ou sociaux. C’est donc une erreur de penser qu’un acte conjugal rendu volontairement infécond, et par conséquent intrinsèquement déshonnête, puisse être rendu honnête par l’ensemble d’une vie conjugale féconde » (n°14).
En vérité, s’il est parfois licite de tolérer un moindre mal afin d’éviter un mal plus grand ou de promouvoir un bien plus grand, il n’est pas permis, même pour de très graves raisons, de faire le mal afin qu’il en résulte un bien (Rm 3,
, c'est-à-dire de prendre comme objet d’un acte positif de volonté ce qui est intrinsèquement un désordre et par conséquent une chose indigne de la personne humaine, même avec l’intention de sauvegarder ou de promouvoir des biens individuels, familiaux ou sociaux. C’est donc une erreur de penser qu’un acte conjugal rendu volontairement infécond, et par conséquent intrinsèquement déshonnête, puisse être rendu honnête par l’ensemble d’une vie conjugale féconde » (n°14).-
Aimé
Re: Procréation
Quelle est l'autorité d'une encyclique par rapport à la conscience de chacun telle qu'elle existe sous le regard de Dieu le Père ? A mon avis, l'acte sexuel ne sert pas uniquement à procréer en puissance, il sert aussi à resserrer le lien conjugal, le mystérium caritatis, ce qui n'est pas du luxe par rapport aux difficultés de la vie de couple quand il s'en présente. Et il s'en présente tout au long d'une vie !
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canadien errant
Re: Procréation
Mais, père Joseph-Marie, certaines relations ne peuvent pas être ouvertes à la vie naturellement, comme pendant la grossesse ou simplement après l'ovulation au cours du cycle mensuel.
Celles-la ne sont pas à bannir, n'est-ce pas?
Celles-la ne sont pas à bannir, n'est-ce pas?
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Hannah
Re: Procréation
Mon Père,
Pourquoi le pape encourageait-il, dans son encyclique, l'utilisation de moyens naturels de contraception si la procréation doit être le but de chaque acte conjugal?
Je vous remercie.
Pourquoi le pape encourageait-il, dans son encyclique, l'utilisation de moyens naturels de contraception si la procréation doit être le but de chaque acte conjugal?
Je vous remercie.
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Victor
Re: Procréation
Il me semble que la réponse du P. Joseph-Marie( en s'appuyant sur l'encyclique"Humanae vitae")au sujet de la procréation est intransigente: ou tu as des relations intimes avec ta femme pour faire des enfants ou tu commets un mal sachant que ton acte n'aboutit pas à la fécondation (il en est alors ainsi si je calcule les périodes fécondes ou infécondes). Cela ma parait couper les cheveux en quatre...Ou est l'amour dans tout ça? la communion? l'harmonie?J'aime, tu m'aimes...On se prouve notre amour en étant bien ensemble c'est à mon sens, ce que dit St Paul quand il dit "Vaut mieux se marier que de brûler" Dans le jardin du paradis, Dieu dit: "Vous pouvez manger de tous les fruits...Dieu vit que cela était bon...Alors, profitons!"Y en a marre de cette culpabilité! Sinon, cela ne vaut pas le coup de se marier! Qohélet conseille de profiter de la femme de ta jeunesse! En tout bien, tout honneur: respest, délicatesse, tendresse...
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Marie-Gabrielle
Re: Procréation
Votre message fait mal.
Réduire la sexualité à la procréation est une injure faite à Dieu et un mensonge contre l'esprit.
Une famille n'est pas une cellule de moine. C'est une entité complexe composée d'adultes et d'enfants et l'équilibre de cette famille résulte avant tout de la bonne entente affective et donc sexuelle des époux.
Un couple génère heureusement d'autres formes de fécondité que la fécondité biologique et il est inutile de vouloir dissocier la sexualité de la dynamique intellectuelle, morale, spirituelle et culturelle de ce couple. L'amour ne se cloisonne pas. Il envahit la totalité de la famille. Il est créateur ou il est lettre morte. Le Christ nous a délivré de notre asservissement à la LOI. Amour, il a transgressé la Loi, ridiculisant les pharisiens.
J'ai le triste sentiment que le Vatican est rempli de Pharisiens bureaucrates ccélibataires qui sont trop heureux de légiférer sur la sexualité des couples à laquelle ils ne connaissent rien.
On ne construit pas un couple sur l'abstinence ni avec des règlements inapplicables. Pourquoi cette ambiguité permanente, ce va et vient entre le sourire bienveillant et miséricordieux de l'Amour et, aussitôt après, la pénitence, la punition, le châtiment?
Est-cela la Résurrection? Un double langage? Celui du Christ libérateur et celui d'une l'Eglise tojours prète à accuser, condamner, exclure? C'est quand la vérité de l'Evangile?
Réduire la sexualité à la procréation est une injure faite à Dieu et un mensonge contre l'esprit.
Une famille n'est pas une cellule de moine. C'est une entité complexe composée d'adultes et d'enfants et l'équilibre de cette famille résulte avant tout de la bonne entente affective et donc sexuelle des époux.
Un couple génère heureusement d'autres formes de fécondité que la fécondité biologique et il est inutile de vouloir dissocier la sexualité de la dynamique intellectuelle, morale, spirituelle et culturelle de ce couple. L'amour ne se cloisonne pas. Il envahit la totalité de la famille. Il est créateur ou il est lettre morte. Le Christ nous a délivré de notre asservissement à la LOI. Amour, il a transgressé la Loi, ridiculisant les pharisiens.
J'ai le triste sentiment que le Vatican est rempli de Pharisiens bureaucrates ccélibataires qui sont trop heureux de légiférer sur la sexualité des couples à laquelle ils ne connaissent rien.
On ne construit pas un couple sur l'abstinence ni avec des règlements inapplicables. Pourquoi cette ambiguité permanente, ce va et vient entre le sourire bienveillant et miséricordieux de l'Amour et, aussitôt après, la pénitence, la punition, le châtiment?
Est-cela la Résurrection? Un double langage? Celui du Christ libérateur et celui d'une l'Eglise tojours prète à accuser, condamner, exclure? C'est quand la vérité de l'Evangile?
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P.Joseph-Marie
Re: Procréation
Vous avez tout à fait raison, et le droit canonique met effectivement sur un pied d’égalité les deux finalités du mariage : la procréation et l’épanouissement des époux.
Le Magistère est conscient que cette exigence d’une vie matrimoniale chaste est très élevée. Mais bien des couples qui ont décidé d’emprunter cette voie, en s’appuyant sur la grâce - et sur la miséricorde - ont pu témoigner de l’approfondissement progressif de leur amour. Le rapprochement des époux, l’expression de la tendresse réciproque, ne s’exprime pas uniquement dans l’étreinte : l’Eglise invite les époux précisément à trouver un langage du corps qui n’aboutit pas à l’acte charnel dans les périodes où pour de justes motifs, les époux ne désirent pas procréer. Mais cela demande, outre la décision d’avancer sur ce chemin, un temps d’apprentissage et de recherche commune, qui n’est certes pas facile.
L’encyclique éclaire notre conscience sur ce qui est objectivement de l’ordre du péché, et nous invite dès lors à avancer sur le chemin d’une relation qui soit toujours plus en vérité. Mais s’il n’y a pas de « progressivité de la loi », il y a cependant une « loi de la progressivité ». En clair : on ne peut transiger avec la vérité révélée, mais le Seigneur n’exige pas de nous que nous soyons capables de vivre d’amblée toutes les exigences de l’Evangile. Il nous demande de faire chaque jour le pas pour lequel il nous donne la grâce, en gardant les yeux fixés sur l’horizon de perfection qu’il nous propose.
Le Magistère est conscient que cette exigence d’une vie matrimoniale chaste est très élevée. Mais bien des couples qui ont décidé d’emprunter cette voie, en s’appuyant sur la grâce - et sur la miséricorde - ont pu témoigner de l’approfondissement progressif de leur amour. Le rapprochement des époux, l’expression de la tendresse réciproque, ne s’exprime pas uniquement dans l’étreinte : l’Eglise invite les époux précisément à trouver un langage du corps qui n’aboutit pas à l’acte charnel dans les périodes où pour de justes motifs, les époux ne désirent pas procréer. Mais cela demande, outre la décision d’avancer sur ce chemin, un temps d’apprentissage et de recherche commune, qui n’est certes pas facile.
L’encyclique éclaire notre conscience sur ce qui est objectivement de l’ordre du péché, et nous invite dès lors à avancer sur le chemin d’une relation qui soit toujours plus en vérité. Mais s’il n’y a pas de « progressivité de la loi », il y a cependant une « loi de la progressivité ». En clair : on ne peut transiger avec la vérité révélée, mais le Seigneur n’exige pas de nous que nous soyons capables de vivre d’amblée toutes les exigences de l’Evangile. Il nous demande de faire chaque jour le pas pour lequel il nous donne la grâce, en gardant les yeux fixés sur l’horizon de perfection qu’il nous propose.
