Suis-je un hérétique ?
le péché originel: Dieu nous aime
A cause du péché originel, on se sait coupable de tout ce qui arrive. Tout ce qui se passe de mal sur la terre, y compris les orages, les tremblements de terre, les trains qui déraillent, les avions qui s’écrasent, la famine, les grèves, le terrorisme, c’est de notre faute à nous les hommes. Dieu nous avait donné un monde en bon état de marche et nous avons détruit notre beau Paradis.
Dieu est innocent. Il fait tout bien. Nous, nous altérons tout ce que nous touchons. Même l’univers parfait que Dieu nous a offert à notre naissance, nous l‘avons détraqué.
Heureusement, même quand nous agissons mal, Dieu nous aime encore. Il ne peut s’empêcher de nous aimer. Nous le savons et nous en profitons.
Il nous a même envoyé son Fils pour réparer le mal que nous avons fait. Nous ne nous sommes pas gênés avec lui: nous l’avons crucifié, nous avons même mangé sa chair et bu son sang.
Après le crime abject que nous avons commis sur la personne sacrée de son Fils, le Père Souverain des cieux aurait pu nous punir et même nous anéantir.
Au contraire, il nous a pardonné toutes nos fautes et nous a ouvert les portes de son ciel.
Dieu est formidable, il n’a même pas cherché à se venger. Nous avons tué son Fils sous ses yeux et il persiste à nous aimer.
Pouvions-nous commettre un crime de sang plus sacrilège que de supplicier, d’humilier, de crucifier son enfant? Ca n’a rien changé aux sentiments amoureux de Dieu envers nous. Il nous aime toujours à la folie. Quelle chance nous avons !
Dieu est innocent. Il fait tout bien. Nous, nous altérons tout ce que nous touchons. Même l’univers parfait que Dieu nous a offert à notre naissance, nous l‘avons détraqué.
Heureusement, même quand nous agissons mal, Dieu nous aime encore. Il ne peut s’empêcher de nous aimer. Nous le savons et nous en profitons.
Il nous a même envoyé son Fils pour réparer le mal que nous avons fait. Nous ne nous sommes pas gênés avec lui: nous l’avons crucifié, nous avons même mangé sa chair et bu son sang.
Après le crime abject que nous avons commis sur la personne sacrée de son Fils, le Père Souverain des cieux aurait pu nous punir et même nous anéantir.
Au contraire, il nous a pardonné toutes nos fautes et nous a ouvert les portes de son ciel.
Dieu est formidable, il n’a même pas cherché à se venger. Nous avons tué son Fils sous ses yeux et il persiste à nous aimer.
Pouvions-nous commettre un crime de sang plus sacrilège que de supplicier, d’humilier, de crucifier son enfant? Ca n’a rien changé aux sentiments amoureux de Dieu envers nous. Il nous aime toujours à la folie. Quelle chance nous avons !
sans le péché il n'y aurait pas de vie
Sans le péché, il n'y aurait pas d'art, pas de science, pas de recherches, pas de découvertes, pas d'inventions, pas de sexualité donc pas d'amour humain. Je ne suis pas certaine de partager votre goût de la perfection, car je crains que la perfection ce ne soit, en fait, la mort. (En mécanique la perfection ça casse.)
La vie n'existe que sous les formes animales végétales humaines que nous connaissons, qui supposent l'espace, le temps, la durée, l'évolution qui n'a rien à voir avec un beau programme fixé et figé d'avance.
L'incertitude, les probabilités, le doute, les interrogations, font partie de notre savoir, font partie de la vie. Vous imaginez un monde dans lequel il n'y aurait aucun savant, aucun artiste?
Je me demande souvent si ce que l'Eglise appelle "le péché originel d'Adam et Eve" n'est pas ce moment étonnant de la vie où l'humanité émerge à son tour, autonome, de cete grande effervescence de la vie et réussit à assumer son existence.
Je ne suis pas certaine que l'histoire du péché telle que la raconte la Bible soit un dogme intéressant. La nostalgie d'une humanité d'avant le péché originel ne mène nulle part. Je trouve plus passionnant d'assumer ce que nous sommes dans la durée avec toutes les imperfections qui sont les nôtres. N'est-ce pas immensément plus passionnant que cette jolie histoire d'une bonne et gentille humanité sans péché obéissant servilement à son créateur?
Que serait la musique sans la possibilité de jouer faux?
La vie n'existe que sous les formes animales végétales humaines que nous connaissons, qui supposent l'espace, le temps, la durée, l'évolution qui n'a rien à voir avec un beau programme fixé et figé d'avance.
L'incertitude, les probabilités, le doute, les interrogations, font partie de notre savoir, font partie de la vie. Vous imaginez un monde dans lequel il n'y aurait aucun savant, aucun artiste?
Je me demande souvent si ce que l'Eglise appelle "le péché originel d'Adam et Eve" n'est pas ce moment étonnant de la vie où l'humanité émerge à son tour, autonome, de cete grande effervescence de la vie et réussit à assumer son existence.
Je ne suis pas certaine que l'histoire du péché telle que la raconte la Bible soit un dogme intéressant. La nostalgie d'une humanité d'avant le péché originel ne mène nulle part. Je trouve plus passionnant d'assumer ce que nous sommes dans la durée avec toutes les imperfections qui sont les nôtres. N'est-ce pas immensément plus passionnant que cette jolie histoire d'une bonne et gentille humanité sans péché obéissant servilement à son créateur?
Que serait la musique sans la possibilité de jouer faux?
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- Enregistré le : 5 sept. 2003
Sur ces trois derniers messages, nous allons clôturer (du moins pour le moment) cette discussion qui me semble s’enliser. Chacun y va de son angle d’approche, et c’est très bien, très « beau » au niveau d’un grande aquarelle ou d’une libre tribune. Mais ce n’est pas tout à fait le but du forum, qui cherche à approfondir la foi chrétienne. Nous sommes partis dans des « discussions » et avons insensiblement quitté la recherche de ce que la Révélation veut nous enseigner par des notions telles que le péché originel. Nous discutons de l’âge de l’univers (de quel univers sinon de celui dans lequel le péché a déjà manifesté ses conséquences ?), de la pertinence du concept de péché originel au troisième millénaire face aux données de l’archéologie, voire de « l’intérêt » de tel ou tel dogme ( !?),… et nous perdons de vue que la Révélation veut seulement nous ouvrir l’intelligence à un ensemble de mystères à accueillir dans la foi, afin qu’ils éclairent notre vie. Je ne dis pas que la raison n’a pas sa part, mais lorsqu’elle s’est laissée féconder par la lumière surnaturelle de la foi ; pas comme instance critique qui décide de la pertinence d’un dogme…
les jours de la Création
un ami très savant sur la question m'a dit que le mot hébreu désignait à la fois le "jour" et à la fois la "période de temps". La traduction actuelle en français est très bien car elle donne un rythme à la Création de Dieu, et une certaine poésie aussi qui permet la méditation. Enfant, j'aimais bien cette présentation!P. Joseph-Marie a écrit :vous mettez en doute que la création ait eu lieu en sept jours – moi aussi, rassurez-vous !
Mais elle ne satisfait pas les scientifiques qui imaginent mal - avec raison - que cela ait pu avoir lieu en 24*7=168 heures. Or, si nous utilisons le second sens donné par le mot hébreu, comment puis-je mettre en doute que Dieu ait pu créer le monde en 7 périodes de temps, chacune pouvant compter plusieurs centaines de milliers d'années et n'étant pas nécessairement égale en durée aux 6 autres?
Galilée
Je suis content de lire votre réponse sur Galilée et j'aurais moi aussi une question à ce propos. Mon professeur de philosophie en terminale nous présenta Galilée comme vous le faites, ainsi que l'action de St Robert Bellarmin. Galilée ne pouvait, en effet, pas prouver ses dires puisqu'il fallait attendre Newton pour y arriver par la science. Seulement, et toujours d'après mon prof de philo, il aurait ensuite inventé n'importe quoi (les marées pousseraient la planète pour qu'elle puisse tourner...) et, plus grave pour l'Eglise, il aurait attaqué plusieurs points du dogme pour justifier ce que la science ne pouvait faire. Rome l'aurait enfin condamné à résidence forcée dans un palais épiscopal (version que je n'ai pas vérifiée).P. Joseph-Marie a écrit :Pour ce qui est de l’affaire Galilée, je vous signale (pour la petite histoire) qu’un épistémologue américain, Feyerabend – qui n’est pas un « pilier d’Eglise » - a très bien montré (« Against method ») que Galilée avait…tort ! Les « preuves expérimentales » qu’il apportait pour soutenir ses idées n’étaient pas suffisamment précises pour forcer l’adhésion. Il publie même une lettre du cardinal Bellarmin disant en substance à Galilée : « Si vous parveniez à démontrer que la terre tourne autour du soleil et non l’inverse, il est évidentque nous abandonnerions une lecture littérale des récits bibliques géocentriques ». Ceci dit, l’Eglise n’avait pas à condamner un scientifique : elle s’aventurait sur un terrain qui n’est pas le sien.
Aujourd'hui, Galilée passe pour un martyr de l'obscurantisme de l'Eglise catholique qui a dû céder pour ne pas finir sur le bûcher. J'ai vraiment l'impression d'avoir deux sons de cloche tout à fait différents, et c'est assez difficile de faire la part des choses. Merci pour vos lumières.
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Je n’ai pas connaissance d’un « délire galiléen » racontant n’importe quoi ou attaquant le dogme ; par contre il semble historiquement vrai qu’il ait été mis en « résidence surveillée » dans un palais. Je crois que bon nombre d’entre nous aimeraient terminer leurs jours dans un tel palais ! Ce n’était vraiment pas une prison, et si ma mémoire est bonne, cela n’a pas empêché notre Galilée de continuer ses travaux ni même de faire publier ses travaux ! Mais tout prétexte est bon pour accuser l’Eglise d’obscurantisme, ce qui est une attitude très… obscurantiste !:)