Toutes les conclusions prières.

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Verrouillé
Théodule

Toutes les conclusions prières.

Message par Théodule »

Merci pour chacune de vos homélies.

Elles sont un catéchisme quotidien et une prière que j'aime reprendre.

Pourriez vous, dans la ligne de votre enseignement sur la louange, introduire la demande finale, en fait une prière par :
"Loué sois Tu Seigneur Jésus ..."

A moins que ma suggestion demande présente un caractère contraire à la doctrine de l'Eglise

:D

P. Joseph-Marie
Messages : 1327
Enregistré le : 5 sept. 2003

Message par P. Joseph-Marie »

Si c’est une prière adressée au Fils, pourquoi pas ? Mais vous aurez remarqué qu’elle est parfois adressée au Père (ce qui est le plus « liturgiquement correct » !) parfois à l’Esprit Saint, parfois à Marie.

Invité

Message par Invité »

Excusez moi d'avoir repris ce jour ma suggestion avant d'avoir lu votre réponse ; je crois avoir compris votre réponse.

Par l'exemple de ce jour sans le faire exprès j'ai intercalé Marie comme vous le suggèrez.

Ma demande ou suggestion relève peut être d'une erreur théologique ?
Je pensais que d'insérer la louange dans la demande pouvait être une façon d'actualiser (de rendre présente et simultanée la réponse permanente de Dieu à ma demande).

En passant par Jésus, je m'adresse de toutes les façons à notre Dieu :
Père, Fils et Saint Esprit - Un seul Dieu en trois personnes - qui, en cette nuit de la nativité, vient prendre notre nature grâce à Marie et Joseph.

Mieux encore, il la prend, va l'assumer pour aller jusqu'à accepter l'humiliation de la croix, une croix qui emporte les croix de chacun vers sa gloire : la Résurrection.
Sa Résurrection est aussi celle qu'il nous promet, si nous lui donnons toutes nos faiblesses, les seules choses qui nous appartiennent, comme il l'a demandé à St. Jérôme et à Ste. Faustine ; le louer et demander en le louant n'est-ce pas lui dire : merci pour la résurrection que Tu me donnes, Dieu Père Fils et Saint Esprit, à chaque seconde de ma vie, par ta miséricorde et malgré mon imperfection ?

P. Joseph-Marie
Messages : 1327
Enregistré le : 5 sept. 2003

Message par P. Joseph-Marie »

Il n’y a pas d’erreur théologique dans votre approche : nous allons au Père par le Fils, comme nous allons au Fils par l’Esprit. Simplement les prières liturgiques respectent dans la très grande majorité des cas l’orientation ultime vers le Père, source et fin de toute la révélation. Jésus en effet est venu pour nous révéler le Père ; il est le chemin vers le Père et la lettre aux corinthiens précise : « Lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même se soumettra à Celui qui lui a tout soumis, afin que Dieu soit tout en tous » (1 Co 15, 28).

Invité

Le Fils se soumettra...

Message par Invité »

Dans une réponse à une homélie, vous citiez :
«Lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même se soumettra à Celui qui lui a tout soumis, afin que Dieu soit tout en tous.»
Pardonnez mon ignorance ou mon manque de finesse mais je ne comprends pas bien. Je coyais que Le Père, le Fils et le Saint Esprit étant une seule et même “personne”(?), Jésus était Dieu en quelque sorte...
Pourquoi le Fils se soumettrait en quelque sorte à lui-même ?
Ou peut-être ai-je mal compris, Jésus n'est pas Dieu mais seulement son "serviteur"... Bref je suis un peu perdu

P. Joseph-Marie
Messages : 1327
Enregistré le : 5 sept. 2003

Message par P. Joseph-Marie »

Il n’y a qu’un seul Dieu, en trois Personnes. Les trois partagent donc la même substance divine. Le Père se donne totalement dans l’engendrement de son Fils ; celui-ci reflue de tout son être vers le Père ; et ce mouvement d’amour réciproque, qui engage toute l’unique substance divine, est précisément l’Esprit Saint. Saint Augustin définit les Personnes divines comme des relations subsistantes.
Les trois Personnes sont bien sûr parfaitement égale puisqu’elles partagent la même et unique substance divine. Le subordinationisme – doctrine qui subordonnait le Fils au Père - a été condamné comme une hérésie. Mais le Père est la Source d’où tout procède et vers qui tout reflue. C’est pourquoi les prières liturgiques s’adressent en général au Père, auquel nous nous adressons par le Fils dans l’Esprit Saint. C’est également le mouvement qui est décrit dans le passage du chapitre 15 de la lettre aux Corinthiens auquel vous faites allusion : le Verbe (parfaitement égal au Père) prend chair de notre chair, pour nous introduire dans la sein du Père, Source et Fin de toutes choses. Le Verbe est parfaitement égal au Père, et pourtant, il s’y soumet, car l’amour n’est rien d’autre que la communion des volontés - ce qui définit également l’obéissance. Le Fils est serviteur, mais cela n’est pas une déchéance, tout au contraire : Jésus nous enseigne que l’état de serviteur est l’attitude de celui qui aime. Rappelez-vous le lavement des pieds le soir du jeudi saint : il s’agissait d’un ministère réservé aux esclaves ; pourtant Jésus l’assume et lave les pieds de chacun de ses disciples. Puis il leur dit : « Vous m'appelez Maître et Seigneur, et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. Car c'est un exemple que je vous ai donné, pour que vous fassiez, vous aussi comme moi j'ai fait pour vous » (Jn 13, 13-15).
Je comprends que vous soyez étonné : un Dieu qui se fait serviteur est-ce possible ? Certes l’homme ne l’aurait pas inventé ; …mais Dieu nous l’a révélé !

Verrouillé