A l'attention du Père Verlinde
Je suis sollicitée pour aller me joindre aux manifestants contre l'avortement aujourd'hui à Paris. Bien qu'opposée à l'avortement, j'aurais tendance à penser que ce genre de manif, si louable en soit la cause, n'est pas le moyen adéquat pour faire reculer le fléau et qu'il peut au contraire faire plus de mal que de bien (débordements, récupérations, etc...) .
A moins que ce soit de ma part de la tiédeur plus ou moins inconsciente . "Je vomis les tièdes", dit le Seigneur.
Merci de m'éclairer sur ce point.
Bien sûr il ne s’agit pas de « faire de la casse », mais signifier par une manifestation publique notre désaccord avec une loi qui ne respecte pas l’enfant à naître, est hélas un des derniers moyens qui nous restent pour faire tant soit peu pression sur nos politiciens !
j'ai également des difficultés avec les manifestations. Et, exemple moins important, je suis étudiant dans une grande ville et les paroissiens de l'église où je vais le dimanche organisent parfois des repas le dimanche... "histoire que nous nous connaissions davantage". Je connais bien le curé et plusieurs paroissiens (jeunes et plus âgés), mais je ne me sens pas concerné par ces "rencontres des familles". Alors, certes, il y a la communion des saints et ces rencontres sont importantes pour les échanges entre paroissiens. Mais je n'aime pas aller à un endroit simplement pour que certains soient contents d'une assistance nombreuse. Je ne sais pas si c'est mon côté ours, mais je vais d'abord à la messe pour Dieu dans l'Eucharistie. Les mondanités, ce n'est vraiment pas mon truc
Etant donné votre statut d’étudiant, cette paroisse n’est pas vraiment votre communauté chrétienne de référence, ce qui explique que vous ne ressentiez moins le besoin de faire connaissance des frères et sœurs qui la composent. Mais si cette attitude est compréhensible vu les circonstances particulières qui sont les vôtres, il ne faudrait cependant pas la généraliser. Le Saint Père insiste pour que la paroisse demeure la communauté de référence de l’Eglise locale, et soit une vraie communauté, ce qui suppose un minimum de connaissance réciproque. Difficile d’exercer la charité fraternelle si on n’a aucune occasion de se rencontrer ! N’oublions pas que le modèle de toute communauté chrétienne nous est décrit au livre des Actes : « Tous les croyants ensemble mettaient tout en commun ; ils vendaient leurs propriétés et leurs biens et en partageaient le prix entre tous selon les besoins de chacun. Jour après jour, d'un seul cœur, ils fréquentaient assidûment le Temple et rompaient le pain dans leurs maisons, prenant leur nourriture avec allégresse et simplicité de cœur. Ils louaient Dieu et avaient la faveur de tout le peuple. Et chaque jour, le Seigneur adjoignait à la communauté ceux qui seraient sauvés » (Ac 2, 44-47).