Les lois de Moise

Verrouillé
Chantal Robitaille

Les lois de Moise

Message par Chantal Robitaille »

Bonjour,
Les 10 Commandements sont très spécifiques par rapport au respect de la vie: "Tu ne tueras point." C'est très claire et précis. Par contre, quand je lis au sujet de d'autres lois données par Dieu à Moise, la punition qui revient souvent est la mort (p.ex. levitique 20, 27 ".... seront punis de mort; on les lapidera; leur sang est sur eux." Je suis très confuse par rapport à ceci. Je comprends que les 613 lois sont pour établir une société ordonnée et qu'elles retouchent d'une façon ou d'une autre les 10 Commandements qui sont la base. Donc pourquoi est-ce Dieu amour ordonne à son peuple de lapider les gens qui brisent les lois....ça ne fait pas de sens. Quelqu'un m'a dit que c'était la façon que les gens à l'époque comprenait Yahvé (à travers leurs coutumes, leurs anciennes croyances). Tu ne tueras pas, il me semble est très claire.
Merci

P. Joseph-Marie
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Enregistré le : 5 sept. 2003

Message par P. Joseph-Marie »

Vous avez raison de souligner que les contradictions des Ecritures nous obligent à approfondir les questions soulevées. Nous avons sans cesse à reprendre le travail d’interprétation qui consiste à relire la Parole de l’Ancien Testament à la lumière de la Parole du Nouveau Testament, c'est-à-dire à la lumière du Christ.
- la vie est sacrée parce qu’elle est un don de Dieu ;
- les dons de Dieu sont sans repentance ;
- donc Dieu ne me reprend pas la vie pour me punir, et n’impose pas de la reprendre à un de mes frères qui aurait péché.
Nous croyons en effet que Dieu n’a pas voulu la mort (même naturelle), mais qu’elle est venue dans le monde comme une conséquence du péché.
Il faut donc interpréter autrement ces condamnations. Personnellement je crois qu’il faut distinguer entre mort physique et mort sociale, voire spirituelle. Mais le récit biblique, lui, ne parle que de « mort », sans préciser. A moi de comprendre de quelle mort il s’agit dans ces condamnations. Pour un fils d’Israël, être exclu du peuple suite à une faute grave, revient à une « mort » de son identité. Si cette faute est une idolâtrie, qui l’exclut de l’Alliance, il est « mort » spirituellement. Heureusement aucune de ces deux morts n’est irréversible : la miséricorde existe pour les deux délits : la réconciliation avec le peuple et avec Dieu demeure toujours possible.

Verrouillé