indulgences

Corinne Cap · Message par **Corinne Cap** » 15 févr. 2004

J'ai vu que vous avez écrit un petit opuscule sur les indulgences. Pourriez-vous m'expliquer brièvement de qui il en retourne. c'est une pratique qui me scandalise, car le salut et la miséricorde ne peuvent s'acheter et je ne comprends pas du tout comment on peut remettre au goût du jour une pratique qui me semble une déviation et qui a servi à assouvir les désirs de grandeurs d'un certain clergé. Peut-être y a-t-il quelque chose qui m'échappe...

fr. Dominique · Message par **fr. Dominique** » 15 févr. 2004

http://www.fsjinfo.net/forums/viewtopic.php?t=518

Hannah · Message par **Hannah** » 15 févr. 2004

Si les indulgences servaient à acheter le salut de quelqu'un, ce serait évidemment scandaleux, mais ce n'est pas du tout le cas, comme le père Joseph-Marie l'explique très bien dans son feuillet, et aussi, dans le lien souligné par frère Dominique.

Corinne Cap · Message par **Corinne Cap** » 16 févr. 2004

Peut-être dois-je accepter de ne pas comprendre....
Si j'ai bien saisi les explications du Père Verlinde dans le lien donné, on pourrait, toute proportion gardée, comparer les peines du purgatoire à une peine de prison effectuée suite à un délit. Même si la victime du délit a pardonné, la peine prescrite par la justice doit s'effectuer. Est-ce juste ?
Si tel est le cas, le fait de prier ou dire des messes pour les âmes du purgatoire contribuerait à raccourcir la peine ?? Le côté mercantile est tout de même pour moi très difficile à considérer.
J'ai toujours pensé que peut-être l'âme qui décède ( si on peut s'exprimer ainsi) avait besoin d'un temps ( il m'est difficle d'imaginer l'intemporel, d'ailleurs ne parlons-nous pas d'écourter le purgatoire) d'adaptation, un peu comme si après une longue période d'obscurité, il faille s'adapter à la lumière du soleil. Mais ceci n'est qu'une image. Est-ce une image new-age ? Je ne crois cependant pas du tout à la réincarnation.
Dans mon métier ( je suis infirmière à domicile) je vois des personnes sur plusieurs années. Pour certaines personnes, je constate avec tristesse qu'il y a des blocages qui les empêchent de progresser dans leur vie ( on voit bien sûr beaucoup plus facilement la poussière dans les yeux des autres que sa propre poutre !! J'ai les miens aussi que je ne distingue pas aussi clairement). Je me dis que ces choses-là pourraient être un obstacle à la contemplation de Dieu et que, après la mort, nous avons peut-être encore besoin de progresser. Mais ceci seulement à notre rythme et Dieu ne peut brusquer ce processus, lui qui est tellement respectueux de notre liberté.
D'un autre côté, quand je considère le récit du bon laron, il a été directement avec Jésus.
Je ne sais pas,...

P. Joseph-Marie · Message par **P. Joseph-Marie** » 18 févr. 2004

La progression dans le purgatoire est une progression dans l’amour. Les âmes sont réconciliées avec Dieu par le Sang de l’Agneau, dont elles ont bénéficié dans le sacrement de réconciliation (explicite ou implicite sous forme de contrition sincère). Mais tout péché est un manquement à l’amour, que la personne elle-même désire réparer. L’indulgence aide cette âme en lui proposant de puiser dans les mérites infinis de Jésus lui-même, auxquels nous pouvons ajouter les mérites de tous les Saints, c'est-à-dire de tous ceux qui ont aimé de façon surabondante (l’Eglise parle de l’« héroïcité des vertus » des Saints : c’est le motif de leur canonisation).

Corinne Cap · Message par **Corinne Cap** » 18 févr. 2004

Comment puisser dans les mérites de qqun d'autre ?
Pour moi, cettre histoire de mérites ressemble fort à des calculs d'apoticaire.

Nos mérites n'ont rien à voir dans notre salut. Nous sommes sauvé justement si nous reconnaissons notre absence de mérites et l'immense amour de notre Dieu qui a été jusqu'à envoyer son propre fils dans la tourmente pour nous chercher.

P. Joseph-Marie · Message par **P. Joseph-Marie** » 18 févr. 2004

C’est précisément un acte d’humilité que de compter sur les mérites de Jésus lui-même (vous remarquerez que je l’ai cité en premier) ; je peux ajouter les mérites des saints, car eux-mêmes n’ont mérité qu’autant l’Esprit leur a donné de le faire. Car seuls les actes que l’Esprit du Christ, l’Esprit de charité accomplit en nous sont méritoires. Mais ils le sont vraiment, et nous avons à les produire, comme dirait l’apôtre Jacques, pour « prouver » que notre foi est bel et bien vivante : « A quoi cela sert-il, mes frères, que quelqu'un dise : " J'ai la foi ", s'il n'a pas les œuvres ? La foi peut-elle le sauver ? Si un frère ou une sœur sont nus, s'ils manquent de leur nourriture quotidienne, et que l'un d'entre vous leur dise : " Allez en paix, chauffez-vous, rassasiez-vous ", sans leur donner ce qui est nécessaire à leur corps, à quoi cela sert-il ? Ainsi en est-il de la foi : si elle n'a pas les œuvres, elle est tout à fait morte. Au contraire, on dira : " Toi, tu as la foi, et moi, j'ai les œuvres ? Montre-moi ta foi sans les œuvres ; moi, c'est par les œuvres que je te montrerai ma foi. Toi, tu crois qu'il y a un seul Dieu ? Tu fais bien. Les démons le croient aussi, et ils tremblent. Veux-tu savoir, homme insensé, que la foi sans les œuvres est stérile ? Abraham, notre père, ne fut-il pas justifié par les œuvres quand il offrit Isaac, son fils, sur l’autel ? Tu le vois : la foi coopérait à ses œuvres et par les œuvres sa foi fut rendue parfaite » (Jc 2, 14-22).

Hannah · Message par **Hannah** » 18 févr. 2004

Mon Père,

Lorsque saint Pierre dit : « Avant tout, ayez les uns pour les autres une ardente charité, car La charité couvre une multitude de péchés. » (1 Pierre 4:8), est-ce qu'il y une allusion à une indulgence?