Pourquoi dit-on que le Christ est ressuscité?
Etant Dieu incarné dans une défroque humaine, il n'est jamais mort. Son corps humain est mort mais évidemment pas son Esprit.
L'Evangile dit qu'il a donné sa vie pour le salut de ceux qu'il aime, mais cette vie qu'il donne n'est pas sa vraie vie, ce n'est que sa vie terestre or cette vie charnelle ne peut nous ressusciter.
Le corps de Jésus est mis au tombeau mais je n'imagine pas Dieu couché dans celui-ci. Jésus est bien, et l'Eglise l'affirme, homme et Dieu. Or de toute évidence Dieu est inaltérable, il ne peut ni souffrir ni mourir et par conséquent ni ressucciter.
Comment l'homme Jésus et le Dieu Jésus parviennent à coexister, cela pour moi est un vrai mystère.
Le christianisme est rempli de mystères sur lesquels notre raison se casse inutilement les dents.
si l'homme Jésus meurt, le Dieu Fils ne meurt pas
-
P. Joseph-Marie
- Messages : 1327
- Enregistré le : 5 sept. 2003
Comme vous le dites vous-même, l’union hypostatique (l’unité de la nature divine et la nature humaine dans la personne du Christ) est un mystère, c'est-à-dire une vérité qui transcende les capacités de notre raison naturelle, mais qui éclaire notre raison afin que celle-ci puisse se mettre au service de ce qui la dépasse. Inutile donc de se « casser les dents de la raison » sur les mystères : il vaut mieux les accueillir dans la foi pour qu’ils fécondent notre raison !
Le Fils de Dieu a assumé notre humanité mortelle pour lui donner part à sa vie filiale immortelle. Le corps du Christ est donc divin en raison de l’union hypostatique : ce n’est pas une simple « défroque », une sorte de chrysalide dont la divinité se débarrasserait au moment de la mort. Au moment de la mort, l’âme du Christ s’est séparée de son corps jusqu’au matin de Pâques. Il était donc bien mort, et c’est bien dans ce corps qui a connu la mort que Christ est ressuscité.
Votre conception d’un Dieu inaltérable, impassible, etc. est une conception philosophique ; mais la Révélation est plus crédible en ce qui concerne Dieu que la raison humaine, qui ne bricolera toujours qu’un dieu à sa mesure, qui risque fort d’être une idole. Nous croyons que Dieu a souffert en son Fils Jésus-Christ. Et lorsque Saint Paul nous dit que le Père a donné son Fils, n’oublions pas que dans ce don, le Père se donne également lui-même. Certes, seul le Fils s’est incarné, mais le Père n’est pas absent du don de lui-même que nous fait le Fils, tout comme l’Esprit d’ailleurs.
Le Fils de Dieu a assumé notre humanité mortelle pour lui donner part à sa vie filiale immortelle. Le corps du Christ est donc divin en raison de l’union hypostatique : ce n’est pas une simple « défroque », une sorte de chrysalide dont la divinité se débarrasserait au moment de la mort. Au moment de la mort, l’âme du Christ s’est séparée de son corps jusqu’au matin de Pâques. Il était donc bien mort, et c’est bien dans ce corps qui a connu la mort que Christ est ressuscité.
Votre conception d’un Dieu inaltérable, impassible, etc. est une conception philosophique ; mais la Révélation est plus crédible en ce qui concerne Dieu que la raison humaine, qui ne bricolera toujours qu’un dieu à sa mesure, qui risque fort d’être une idole. Nous croyons que Dieu a souffert en son Fils Jésus-Christ. Et lorsque Saint Paul nous dit que le Père a donné son Fils, n’oublions pas que dans ce don, le Père se donne également lui-même. Certes, seul le Fils s’est incarné, mais le Père n’est pas absent du don de lui-même que nous fait le Fils, tout comme l’Esprit d’ailleurs.
