repos dans l'Esprit

Verrouillé
Anna

repos dans l'Esprit

Message par Anna »

Bonjour Père,
Dernièrement en confession, j'ai parlé un peu avec le prêtre et lui ai demandé pourquoi je n'avais aucune manifestation sensible de l'Esprit Saint ( repos dans l'Esprit etc..) et même pourquoi je ne ressentai rien de particulier hormis ma prière plus ou moins profonde après la Communion, alors que lorsqu'on lit la vie des Saints ou des Mystiques, ils éprouvent alors une intimité extraordinaire avec Jésus. Ne croyez pas que je recherche particulièrement ces grâces, loin de là, mais autour de moi, il ya pas mal de chrétiens qui disent les avoir expérimentées( surtout le repos dans l'Esprit; et il m'est aussi arrivé d'assister à cette manifestation de l'Esprit Saint sur des voisins lors de pélé ou de réunions de prières. En ce qui me concerne, c'est la Foi pure, toute banale, toute simple, sans aucune manifestation ou "sensation" d'une Grâce quelconque tangible. Je n'envie pas ceux qui les ont, mais quelquefois, je voudrais bien que Dieu me fasse un peu plus signe! Le prêtre à qui j'en ai parlé, cité plus haut, m'a dit de demander cette Grâce lors de l'Adoration. Qu'en pensez-vous?
PS: qu'est ce qu'exactement la gourmandise spirituelle? est-ce cela?

P. Joseph-Marie
Messages : 1327
Enregistré le : 5 sept. 2003

Message par P. Joseph-Marie »

Je comprends tout à fait votre désir, et j’approuve ce que vous a dit ce prêtre : nous sommes libres de demander à Dieu des grâces sensibles. Mais il est heureusement libre de nous donner ce qui convient le mieux pour nous ! Je crois sincèrement que nous sommes bien plus à l’abri de l’illusion lorsque nous cheminons dans la foi pure. Dès qu’il y a grâce « particulière », le discernement s’impose, et il n’est pas facile d’avoir la certitude que ce discernement est juste. Par contre en régime de foi, nous sommes sûrs de plaire à Dieu, à condition bien sûr de ne pas nous affadir. Il y a toujours un danger de se rechercher soi-même en demandant des grâces sensibles, alors que l’amour vrai cherche plutôt le bonheur de l’autre. La « gourmandise spirituelle » consiste à chercher les dons de Dieu plutôt que le Dieu des dons. Somme toute, notre souci dans la prière devrait être exclusivement de consoler le Cœur de Jésus. Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus - qui n’a connu qu’une seule grâce de vraie consolation sensible dans toute sa vie de carmélite ! - suggérait au Seigneur de garder ses consolations pour les âmes qui en ont plus besoin !

Verrouillé