Mon Père,
la Bible est pleine des colères de Dieu et de sa main vengeresse qui s'abat impitoyablement sur les impies.
On sait l'expulsion d'Adam et Eve du Päradis, on sait Sodome et Gomorrhe, la tour de Babel, les nouveaux-nés d'Egypte égorgés de la main même de Dieu, etc.
Etrangement, depuis que le Christ est ressuscité, Dieu ne se met plus en colère. Il ne punit plus. Il ne se venge plus. Il ne combat plus ses ennemis. Il laisse commettre les crimes les plus odieux sans intervenir.
Comment justifiez-vous ce changement d'attitude?
les colères de Dieu
-
- Messages : 1327
- Enregistré le : 5 sept. 2003
Désolé, mais j’ai répondu pas plus tard que hier pratiquement à la même question. Merci de la retrouver : je ne sais hélas plus dans quelle rubrique. J’y explique que la Bible n’est pas un cours de théologie ni de morale ; elle nous relate la patiente pédagogie de Dieu avec l’homme, cet homme marqué par le péché, que Dieu conduit de ses conceptions rudimentaires et très anthropomorphiques sur la divinité telle qu’il l’imagine, jusqu’à la révélation de son vrai visage en son Fils Jésus-Christ.
Je citais hier un extrait de la constitution Dei Verbum dans lequel les Pères conciliaires insistent pour que nous lisions et interprétions chaque passage de la Bible à la lumière de l’ensemble de la Révélation, qui culmine en Jésus-Christ. C’est à partir de l’Evangile que nous pouvons constater la progression dans la pédagogie de Dieu avec son peuple, qui le conduit de la vision d’un Dieu vengeur, violent, sanguinaire, à la vision d’un Dieu qui intercède pour ses bourreaux et donne sa vie pour justifier les pécheurs que nous sommes, afin de nous réconcilier avec Dieu son Père, qui devient ainsi aussi notre Père.
Ce n’est donc pas Dieu qui change, mais l’homme qui, sous l’action de l’Esprit Saint, consent peu à peu à quitter ses conceptions a priori sur Dieu, pour entrer progressivement dans la révélation que Dieu fait de lui-même.
Je citais hier un extrait de la constitution Dei Verbum dans lequel les Pères conciliaires insistent pour que nous lisions et interprétions chaque passage de la Bible à la lumière de l’ensemble de la Révélation, qui culmine en Jésus-Christ. C’est à partir de l’Evangile que nous pouvons constater la progression dans la pédagogie de Dieu avec son peuple, qui le conduit de la vision d’un Dieu vengeur, violent, sanguinaire, à la vision d’un Dieu qui intercède pour ses bourreaux et donne sa vie pour justifier les pécheurs que nous sommes, afin de nous réconcilier avec Dieu son Père, qui devient ainsi aussi notre Père.
Ce n’est donc pas Dieu qui change, mais l’homme qui, sous l’action de l’Esprit Saint, consent peu à peu à quitter ses conceptions a priori sur Dieu, pour entrer progressivement dans la révélation que Dieu fait de lui-même.