Mémoire ontologique
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Louis
- Messages : 18
- Enregistré le : 19 janv. 2005
Mémoire ontologique
La mémoire ontologique serait une faculté de l'âme, mais je ne trouve pas les sources de cet enseignement. Pouvez-vous m'apporter quelques précisions? merci
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P. Joseph-Marie
- Messages : 1327
- Enregistré le : 5 sept. 2003
La mémoire est une faculté de l’âme ; mais lorsque nous parlons de « mémoire ontologique », nous faisons allusion à une autre forme de mémoire que celle que nous utilisons quotidiennement pour nous souvenir des événements passés.
Il semble bien que l’enfant enregistre toutes les impressions qui lui parviennent dans le sein de sa mère, et cela bien avant que la formation de son système nerveux ne soit arrivée à son terme - c'est-à-dire vers les six ou septième mois. Il y a donc une autre mémoire que la mémoire neurologique ; certains l’appellent la mémoire « organismique », car elle semble imprégner tout notre organisme. Il apparaît que les conditions de développement biologique du fœtus sont affectées par son vécu, de sorte qu’il en porte la trace pratiquement dans chacune de ses cellules.
Mais plus en amont encore, et passant du niveau organique au niveau métaphysique, c'est-à-dire au niveau de notre acte d’être lui-même, nous « savons » - bien avant de pouvoir l’exprimer en parole - que nous sommes le fruit de l’amour divin ; que nous sommes créés à son image et à sa ressemblance ; que nous sommes créés par amour et pour l’amour ; bref que l’amour est la parole première et ultime de notre existence. C’est cela que nous appelons la mémoire ontologique : c’est la mémoire de l’être (ontos signifie être en grec), la mémoire de l’acte créateur qui nous porte à chaque instant dans l’être, qui nous donne à chaque instant « la vie, le mouvement et l’être » (Ac 17, 28) comme disait Saint Paul aux Athéniens.
Il semble bien que l’enfant enregistre toutes les impressions qui lui parviennent dans le sein de sa mère, et cela bien avant que la formation de son système nerveux ne soit arrivée à son terme - c'est-à-dire vers les six ou septième mois. Il y a donc une autre mémoire que la mémoire neurologique ; certains l’appellent la mémoire « organismique », car elle semble imprégner tout notre organisme. Il apparaît que les conditions de développement biologique du fœtus sont affectées par son vécu, de sorte qu’il en porte la trace pratiquement dans chacune de ses cellules.
Mais plus en amont encore, et passant du niveau organique au niveau métaphysique, c'est-à-dire au niveau de notre acte d’être lui-même, nous « savons » - bien avant de pouvoir l’exprimer en parole - que nous sommes le fruit de l’amour divin ; que nous sommes créés à son image et à sa ressemblance ; que nous sommes créés par amour et pour l’amour ; bref que l’amour est la parole première et ultime de notre existence. C’est cela que nous appelons la mémoire ontologique : c’est la mémoire de l’être (ontos signifie être en grec), la mémoire de l’acte créateur qui nous porte à chaque instant dans l’être, qui nous donne à chaque instant « la vie, le mouvement et l’être » (Ac 17, 28) comme disait Saint Paul aux Athéniens.
