mort et péché originel
mort et péché originel
Ne peut-on pas affirmer que l'homme meurt physiquement parce qu'il est fini biologiquement ? Sa mort biologique ne serait donc pas due au péché ; par contre il meurt spirituellement à cause du péché cad il est coupé de sa relation à Dieu, restaurée par le baptème. Il ne serait donc pas précis de dire que "l'homme meurt à cause du péché".
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Votre proposition constitue une des interprétations du passage du livre de la Sagesse qui attribue la mort au péché : il s’agirait de limiter le sens de la « mort » à la mort spirituelle, la mort physique (biologique) étant « naturelle », puisque nous appartenons à un monde fini, imparfait, sujet à la mortalité.
Mais est-il vrai que nous acceptons la mort comme un événement « naturel » ? Le prof de biologie qui soutient sereinement cette thèse devant sa classe, et apprend en rentrant chez lui la mort brutale de son épouse ou de son enfant, ne sera-t-il pas bouleversé ? Ne criera-t-il pas sa révolte vers le ciel ? Ne vivons-nous pas la mort physique comme une « injustice » ? Cette réaction ne démontre-t-elle pas une autre attente : l’espérance d’une vie immortelle, jusque dans notre dimension biologique ? Nous sommes en effet des êtres unifiés : le corps, l’âme et l’esprit sont certes distincts, mais inséparables ; ils constituent une unité personnelle indivisible. C’est bien en ce sens que la mort est un état de violence, précisément parce qu’elle rompt cette unité.
Ne peut-on imaginer que si l’homme n’avait pas péché, il aurait accueilli la grâce divine avant l’épuisement de ses ressources biologiques, et il lui serait advenu ce que nous confessons pour la Vierge Marie : son corps aurait été transformé par l’Esprit au point de participer à la Vie divine sans que la mort ne puisse le corrompre.
La doctrine selon laquelle la mort est entrée dans le monde par le péché veut expliquer que le péché, en nous coupant de Dieu, empêche la grâce d’accomplir son œuvre dans la nature.
Mais est-il vrai que nous acceptons la mort comme un événement « naturel » ? Le prof de biologie qui soutient sereinement cette thèse devant sa classe, et apprend en rentrant chez lui la mort brutale de son épouse ou de son enfant, ne sera-t-il pas bouleversé ? Ne criera-t-il pas sa révolte vers le ciel ? Ne vivons-nous pas la mort physique comme une « injustice » ? Cette réaction ne démontre-t-elle pas une autre attente : l’espérance d’une vie immortelle, jusque dans notre dimension biologique ? Nous sommes en effet des êtres unifiés : le corps, l’âme et l’esprit sont certes distincts, mais inséparables ; ils constituent une unité personnelle indivisible. C’est bien en ce sens que la mort est un état de violence, précisément parce qu’elle rompt cette unité.
Ne peut-on imaginer que si l’homme n’avait pas péché, il aurait accueilli la grâce divine avant l’épuisement de ses ressources biologiques, et il lui serait advenu ce que nous confessons pour la Vierge Marie : son corps aurait été transformé par l’Esprit au point de participer à la Vie divine sans que la mort ne puisse le corrompre.
La doctrine selon laquelle la mort est entrée dans le monde par le péché veut expliquer que le péché, en nous coupant de Dieu, empêche la grâce d’accomplir son œuvre dans la nature.