"Rien ne peut advenir que Dieu ne permette", et "Dieu ne permet rien qui ne soit pour le bien de ses enfants", ces deux phrases du Père Verlinde citées par Marie-Christine, me font froid dans le dos.
Doit-on comprendre que Dieu permet, ces jours-ci, tout ce que nous voyons à la télévision? Toutes ces horreurs, dont nous sommes les spectateurs impuissants, sont autorisées par Dieu pour le bien des Israéliens et des Palestiniens et le bien de la planète?
Devons-nous comprendre que Dieu sélectionne les actions de guerre et de terrorisme qu'il juge "bonnes", qu'il en accepte certaines et en refuse d'autres?
Doit on considérer que la Shoah fut admise et autorisée par Dieu pour le bien des juifs et des nazis?
Je trouve ces phrases terrifiantes dès qu'on s'applique à les comprendre.
le mal et le bien
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P. Joseph-Marie
Re: le mal et le bien
Le "poids" des mots est terrible...
Chaque terme utilisé dans une phrase, reçoit son sens de l'ensemble du contexte de son utilisation. Il en est de même des mots utilisés pour exprimer une conviction religieuse: ils ne prennent leur sens que sur l'horizon de l'ensemble de la foi qui s'y exprime.
Or le chrétien croit fondamentalement que "Dieu est amour". Toutes les autres expressions de la foi doivent nécessairement demeurer cohérentes avec cette affirmation centrale. De même toutes les affirmations de foi doivent être interprétées à la lumière de cette révélation, qui nous advient par la Croix glorieuse de notre Seigneur Jésus Christ.
Dès lors dire que "rien ne peut advenir que Dieu ne permette" ne peut en aucun cas signifier qu'il s'amuserait à envoyer aux hommes des souffrances ou à les laisser s'enliser dans l'auto-destruction.
Dieu dans son amour respecte la liberté de l'homme, et s'interdit dès lors d'intervenir pour "neutraliser" les conséquences négatives de ses actes. Mais d'autre part il use de sa liberté pour tirer un plus grand bien des situations les plus désespérées.
Sur quoi se base une telle affirmation? Encore et toujours sur la Croix glorieuse. Dieu a lui-même subi dans sa chair les conséquences de notre malice ; il a accepté de passer avec nous par la mort, afin de nous y précéder et de nous y accueillir, lui le Vivant, pour nous offrir d'avoir part à sa Vie.
Désormais même la mort, qui était ce qui nous éloignait le plus de Dieu, est un lieu de rencontre avec "Celui qui nous a aimé et s'est livré pour nous".
Telle est l'espérance chrétienne: que le Seigneur, sans violer notre liberté, se sert néanmoins de toute situation, même la plus désespérée, pour faire aboutir son plan d'amour.
Père Joseph-Marie Verlinde
Chaque terme utilisé dans une phrase, reçoit son sens de l'ensemble du contexte de son utilisation. Il en est de même des mots utilisés pour exprimer une conviction religieuse: ils ne prennent leur sens que sur l'horizon de l'ensemble de la foi qui s'y exprime.
Or le chrétien croit fondamentalement que "Dieu est amour". Toutes les autres expressions de la foi doivent nécessairement demeurer cohérentes avec cette affirmation centrale. De même toutes les affirmations de foi doivent être interprétées à la lumière de cette révélation, qui nous advient par la Croix glorieuse de notre Seigneur Jésus Christ.
Dès lors dire que "rien ne peut advenir que Dieu ne permette" ne peut en aucun cas signifier qu'il s'amuserait à envoyer aux hommes des souffrances ou à les laisser s'enliser dans l'auto-destruction.
Dieu dans son amour respecte la liberté de l'homme, et s'interdit dès lors d'intervenir pour "neutraliser" les conséquences négatives de ses actes. Mais d'autre part il use de sa liberté pour tirer un plus grand bien des situations les plus désespérées.
Sur quoi se base une telle affirmation? Encore et toujours sur la Croix glorieuse. Dieu a lui-même subi dans sa chair les conséquences de notre malice ; il a accepté de passer avec nous par la mort, afin de nous y précéder et de nous y accueillir, lui le Vivant, pour nous offrir d'avoir part à sa Vie.
Désormais même la mort, qui était ce qui nous éloignait le plus de Dieu, est un lieu de rencontre avec "Celui qui nous a aimé et s'est livré pour nous".
Telle est l'espérance chrétienne: que le Seigneur, sans violer notre liberté, se sert néanmoins de toute situation, même la plus désespérée, pour faire aboutir son plan d'amour.
Père Joseph-Marie Verlinde-
marigabrielle
Re: le mal et le bien
Je vous avoue, révérend père, que je comprends mal vos paroles. Je pense qu'elles vous sont personnelles.
Cette obsession de la croix je ne suis pas capable de l'apprécier. Pour moi, le nom de Dieu est lié au bonheur, à la plénitude, à la vie globalement assumée.
Dieu est l’être capable d’englober tout ce qui est, et qui parvient à relier ensemble toutes choses, donnant sens à la moindre parcelle de vie.
Dieu est transversal et trans-ascendant. Il réunit et unit en Lui toutes les parties de sa création, pas seulement l'humanité, ne rejetant rien, de ce qui est issu de Lui, dans le néant.
La Croix s’oppose à cette définition entièrement positive. Elle nous rejette dans l’absurdité du péché originel qui est la pire idée que des hommes aient pu concevoir.
La Croix est signe de séparation, de brisure, de cassure, dans la douleur et la souffrance.
Dans le sang aussi. Le sang d'un crime atroce commis par des ignorants.
La Croix sépare les bons des méchants, l'esprit du corps, l'humanité de l'univers, les hommes des animaux.
Elle agit comme un signe de discorde, de guerres religieuses, de haines atroces.
Pour les chrétiens qui se pensent, seuls, sauvés, elle est un signe d'orgueil. Le signe de leur excellence, de leur sainteté et de leur supériorité.
Je préfère l’idée d’un Dieu qui attire en lui, dans la durée, toute sa création, la faisant grandir et participant à sa croissance sans jamais rien rejeter hors de lui.
La puissance de la bonté de Dieu, le dynamisme de son être sont plus actifs, plus forts qu’une croix sanglante plantée sur le Golgotha. A quoi bon crucifier le fils d’un Dieu puisque ce Dieu est un torrent de vie et d’intelligence, capable d’emporter la totalité des univers et des êtres, et pas seulement l’humanité, dans les plis de son manteau?
Cette obsession de la croix je ne suis pas capable de l'apprécier. Pour moi, le nom de Dieu est lié au bonheur, à la plénitude, à la vie globalement assumée.
Dieu est l’être capable d’englober tout ce qui est, et qui parvient à relier ensemble toutes choses, donnant sens à la moindre parcelle de vie.
Dieu est transversal et trans-ascendant. Il réunit et unit en Lui toutes les parties de sa création, pas seulement l'humanité, ne rejetant rien, de ce qui est issu de Lui, dans le néant.
La Croix s’oppose à cette définition entièrement positive. Elle nous rejette dans l’absurdité du péché originel qui est la pire idée que des hommes aient pu concevoir.
La Croix est signe de séparation, de brisure, de cassure, dans la douleur et la souffrance.
Dans le sang aussi. Le sang d'un crime atroce commis par des ignorants.
La Croix sépare les bons des méchants, l'esprit du corps, l'humanité de l'univers, les hommes des animaux.
Elle agit comme un signe de discorde, de guerres religieuses, de haines atroces.
Pour les chrétiens qui se pensent, seuls, sauvés, elle est un signe d'orgueil. Le signe de leur excellence, de leur sainteté et de leur supériorité.
Je préfère l’idée d’un Dieu qui attire en lui, dans la durée, toute sa création, la faisant grandir et participant à sa croissance sans jamais rien rejeter hors de lui.
La puissance de la bonté de Dieu, le dynamisme de son être sont plus actifs, plus forts qu’une croix sanglante plantée sur le Golgotha. A quoi bon crucifier le fils d’un Dieu puisque ce Dieu est un torrent de vie et d’intelligence, capable d’emporter la totalité des univers et des êtres, et pas seulement l’humanité, dans les plis de son manteau?
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Nelly
Re: le mal et le bien
Vous pouvez désormais adhérer au Nouvel Age : cette idée d'un Dieu personnel, envoyant son fils se faire assassiner, n'intervenant même pas pour le sauver et laissant les hommes s'entretuer, pouah ! quelle horreur ! Il serait grand temps que l'on mette les chrétiens face à leur infantilisme ; et qu'on les prie de comprendre enfin que Dieu est une énergie d'amour attirant infailliblement tout à lui, le bon et le méchant, et heureusement sans leur demander leur avis !.. concourrant à ce que règne l'harmonie dans un monde sans souffrance, et recevant enfin nos âmes dispersées, pour les transformer en une seule, la Sienne, dans laquelle nous serons absorbés, jusqu'à ce que se déroule un autre cycle où nous recommencerons tout à zéro. Quel bonheur ! Nelly.
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mathias
Re: le mal et le bien
Bonjour,
Je découvre ce site internet et viens de lire les messages titrés "le bien et le mal"(quel grand sujet de discution!)
Voilà les pensées qui me viennent à la suite de cette lecture:on dirait la foire d'empoigne!
Le mal c'est le jugement.
Le mal c'est la mort.
Le Christ sur la croix nous recentre sur ce fait incontournable:je vais mourir(impossible de m'apitoyer)
Le bien c'est l'humilité.
Le bien c'est la confiance, l'Amour(l'affection abstraite), l'humour, la légèreté, la fluidité....
Le bien c'est ...le contraire du mal!!!!!!
Le bien et le mal, c'est la vie et la mort se tenant amoureusement par la main...prise de conscience?
Sommes-nous conscient de nos jugements?
Comment réagissons nous à ces jugements?
Qu'est-ce que je veux vraiment dire?
Est-ce que je viens ici défendre un point de vue?
Au travers du bien et du mal il y a une interrogation.
Le Christ est là parmis nous, en nous...
Notre responsabilité est d'ouvrir notre coeur et de re-co-naitre (à) sa présence.
Le Christ viens nous faire un don de liberté totale, à nous de le comprendre et de l'accepter.
Merci,
MC+
Je découvre ce site internet et viens de lire les messages titrés "le bien et le mal"(quel grand sujet de discution!)
Voilà les pensées qui me viennent à la suite de cette lecture:on dirait la foire d'empoigne!
Le mal c'est le jugement.
Le mal c'est la mort.
Le Christ sur la croix nous recentre sur ce fait incontournable:je vais mourir(impossible de m'apitoyer)
Le bien c'est l'humilité.
Le bien c'est la confiance, l'Amour(l'affection abstraite), l'humour, la légèreté, la fluidité....
Le bien c'est ...le contraire du mal!!!!!!
Le bien et le mal, c'est la vie et la mort se tenant amoureusement par la main...prise de conscience?
Sommes-nous conscient de nos jugements?
Comment réagissons nous à ces jugements?
Qu'est-ce que je veux vraiment dire?
Est-ce que je viens ici défendre un point de vue?
Au travers du bien et du mal il y a une interrogation.
Le Christ est là parmis nous, en nous...
Notre responsabilité est d'ouvrir notre coeur et de re-co-naitre (à) sa présence.
Le Christ viens nous faire un don de liberté totale, à nous de le comprendre et de l'accepter.
Merci,
MC+
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Hélène
Re: le mal et le bien
Marigabrielle,
Obsession de la croix ? Vénération ou adoration me semble des termes plus justes…Aux yeux de chair oui la croix fait scandale, nous répugne, nous révolte et vraiment comme vous dites elle est cause de division entre les hommes (n’est-elle pas la pierre d’achoppement ?) mais surtout au dedans de chacun de nous. Elle oppose la chair à l’esprit. La chair qui refuse la souffrance et la mort (avec raison bien sûr mais ce n’est pas Dieu qui veut la mort nous dit le livre de la Sagesse mais l’Homme en refusant Sa Source de Vie qui est en Dieu). Seul l’Esprit-Saint envoyé par le Père, c’est-à-dire à la lumière de la foi en Jésus-Ressuscité qui a vaincu la souffrance et la mort, peut unifier à nouveau le corps, âme et esprit que nous sommes (créés à l’image de Dieu et restaurés dans la dignité de fils et filles de Dieu par le Fils Unique, Jésus) et les Hommes dans une universalité telle que représentée à la Pentecôte. Laisser le Fils cloué sur la croix est plutôt signe d’échec en effet…la croix est vaine et absurde sans la Résurrection. Il n'est pas le Dieu des morts mais le Dieu des vivants.
Et le sang… n’est-il pas symbole de vie plutôt que symbole de mort. N’est-ce pas le sang qui circule qui fait battre le cœur ? Et la Croix n’est-elle pas le lieu où Dieu épouse l’humanité dans toute la laideur de sa souffrance. Sachant que Dieu m’aime au point de venir prendre ma mort sur Lui afin que je puisse vivre de Sa Vie est plutôt déconcertant et rassurant et ne peut qu’être objet de joie, de libération, de louange et de victoire. L’orgueil des chrétiens se trouve dans la victoire du Christ sur la mort et non pas dans leurs propres mérites (le ciel gagné à force de bras). L’orgueil est dans celui qui croit ne pas avoir besoin d’être sauvé par qui que ce soit, surtout pas Dieu fait homme (ô scandale!)…le péché des origines n’est pas « inventé » par les Hommes mais « commis » par les Hommes. Mon péché originel c’est d’avoir, par un beau matin de la genèse de ma vie et connaissant la source de ma vérité (Dieu le Père), choisi l’autonomie, la vie sans Dieu. Je n’ai trouvé que désolation, famine et sécheresse…mais Il m’attendait patiemment en respectant ma pseudo-liberté, mes bonheurs illusoires, mes mirages…et parce qu’Il m’aime, Il ne m’a pas laissé seule dans la boue, Il m’a ouvert grand les bras sur la Croix dans une étreinte dont je ne pouvais plus résister « lorsque je serai élevé de terre, j’attirerai tout homme à moi » et « venez à moi, vous tous qui avez soif,… » « vous tous qui peinez sous le poids du fardeau et moi je vous soulagerai… »
Vous avez raison quand vous dites que le Nom de Dieu est lié au bonheur. N’est-ce pas pour cela qu’Il accepte de mourir à notre place ? Pour que nous ayons la Vie en abondance ? Non seulement la vie naturelle qu’Il nous donne à chaque instant et qui hélas se terminera inévitablement mais, Il nous offre Sa Vie en plénitude ! Éternelle ! Il veut nous rendre participants à Sa Vie. Je crois que c’est cet Espérance qui fait vivre les chrétiens au delà de toute souffrance dans cette vie passagère. Je choisis librement le bonheur de le rencontrer dans sa Parole et dans le don de Sa Vie (le pain eucharistique qui vivifie et fortifie) en attendant la pleine jouissance de Sa Présence éternelle plutôt que de revenir indéfiniment dans une dépouille mortelle et re-mourir à chaque fois comme si une fois n’était pas suffisante…là se trouve le scandale, à la limite du masochisme.
Obsession de la croix ? Vénération ou adoration me semble des termes plus justes…Aux yeux de chair oui la croix fait scandale, nous répugne, nous révolte et vraiment comme vous dites elle est cause de division entre les hommes (n’est-elle pas la pierre d’achoppement ?) mais surtout au dedans de chacun de nous. Elle oppose la chair à l’esprit. La chair qui refuse la souffrance et la mort (avec raison bien sûr mais ce n’est pas Dieu qui veut la mort nous dit le livre de la Sagesse mais l’Homme en refusant Sa Source de Vie qui est en Dieu). Seul l’Esprit-Saint envoyé par le Père, c’est-à-dire à la lumière de la foi en Jésus-Ressuscité qui a vaincu la souffrance et la mort, peut unifier à nouveau le corps, âme et esprit que nous sommes (créés à l’image de Dieu et restaurés dans la dignité de fils et filles de Dieu par le Fils Unique, Jésus) et les Hommes dans une universalité telle que représentée à la Pentecôte. Laisser le Fils cloué sur la croix est plutôt signe d’échec en effet…la croix est vaine et absurde sans la Résurrection. Il n'est pas le Dieu des morts mais le Dieu des vivants.
Et le sang… n’est-il pas symbole de vie plutôt que symbole de mort. N’est-ce pas le sang qui circule qui fait battre le cœur ? Et la Croix n’est-elle pas le lieu où Dieu épouse l’humanité dans toute la laideur de sa souffrance. Sachant que Dieu m’aime au point de venir prendre ma mort sur Lui afin que je puisse vivre de Sa Vie est plutôt déconcertant et rassurant et ne peut qu’être objet de joie, de libération, de louange et de victoire. L’orgueil des chrétiens se trouve dans la victoire du Christ sur la mort et non pas dans leurs propres mérites (le ciel gagné à force de bras). L’orgueil est dans celui qui croit ne pas avoir besoin d’être sauvé par qui que ce soit, surtout pas Dieu fait homme (ô scandale!)…le péché des origines n’est pas « inventé » par les Hommes mais « commis » par les Hommes. Mon péché originel c’est d’avoir, par un beau matin de la genèse de ma vie et connaissant la source de ma vérité (Dieu le Père), choisi l’autonomie, la vie sans Dieu. Je n’ai trouvé que désolation, famine et sécheresse…mais Il m’attendait patiemment en respectant ma pseudo-liberté, mes bonheurs illusoires, mes mirages…et parce qu’Il m’aime, Il ne m’a pas laissé seule dans la boue, Il m’a ouvert grand les bras sur la Croix dans une étreinte dont je ne pouvais plus résister « lorsque je serai élevé de terre, j’attirerai tout homme à moi » et « venez à moi, vous tous qui avez soif,… » « vous tous qui peinez sous le poids du fardeau et moi je vous soulagerai… »
Vous avez raison quand vous dites que le Nom de Dieu est lié au bonheur. N’est-ce pas pour cela qu’Il accepte de mourir à notre place ? Pour que nous ayons la Vie en abondance ? Non seulement la vie naturelle qu’Il nous donne à chaque instant et qui hélas se terminera inévitablement mais, Il nous offre Sa Vie en plénitude ! Éternelle ! Il veut nous rendre participants à Sa Vie. Je crois que c’est cet Espérance qui fait vivre les chrétiens au delà de toute souffrance dans cette vie passagère. Je choisis librement le bonheur de le rencontrer dans sa Parole et dans le don de Sa Vie (le pain eucharistique qui vivifie et fortifie) en attendant la pleine jouissance de Sa Présence éternelle plutôt que de revenir indéfiniment dans une dépouille mortelle et re-mourir à chaque fois comme si une fois n’était pas suffisante…là se trouve le scandale, à la limite du masochisme.
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marigabrielle
Re: le mal et le bien
Dieu, du fait qu'il est esprit pur, peut tout faire sans avoir besoin de monter sur une croix parce qu'il est plus grand que la croix, plus vivant que la souffrance, plus créateur que la mort. Je préfère contempler Dieu dans la splendeur de sa création que dans la laideur de la croix. La croix nous empêche d'admirer Dieu dans les jours de la création au moment où son dynamisme, sa joie, son inventivité se manifestent au mieux de son génie. Mais oui, Dieu est génial, alors que le Christ de la croix ressemble à n'importe quelle victime humilliée et avilie. Que Dieu ne puisse nous manifester son amour qu'en se faisant crucifier et cracher au visage me parait totalement absurde. D'où vous vient ce besoin permanent de vous réconforter dans le crime du Golgotha? Car il s'agit d'un crime excessivement sordide et je ne vois pas comment un crime peut nous libérer de l'infamie du péché. Le péché de la croix ne peut nous délivrer du péché des origines. N'y a-t-il pas assez de sang versé sur la terre qu'il faille ajouter le sang de Dieu au sang des hommes? N'êtes vous jamais rassasiés?
