Bonjour mon Père, bonjour a tous.
Je voudrais tout d’abord m’excuser pour mes accents manquants. Je sais que c’est aussi fastidieux pour vous que pour moi, mais je suis actuellement en Chine et je n’ai pu trouver qu’un clavier qwerty.
Pour mon départ dans ce pays lointain, mon grand-père m’a offert un très vieux livre.
« Les Clefs du Royaume » de A.J. Cronin.
Le livre raconte l'histoire d'un jeune prêtre écossais qui part en Chine. Il lui arrive les pires malheurs bien entendu, mais à chaque fois sa foi le sauve.
C'est beau comme livre, ça redonne espoir.
J'ai pourtant une question d'interprétation. A un certain moment du livre, son très bon ami, qui est médecin, meurt de la peste.
Il est terriblement affecté.
Il a ensuite une discussion agitée avec une religieuse et il lui dit : " Il y a une chose qu'il ne faut pas oublier. Le Christ nous l'a enseignée. L'Église nous l'enseigne... mais on ne le dirait guère, à voir la plupart d'entre nous aujourd'hui. Si sa foi est sincère, nul n'est jamais perdu. Personne. Ni bouddhiste, ni mahométan, ni taoïste... même le plus noir des cannibales qui ait jamais dévore un missionnaire... S'ils ont la bonne foi, ils seront sauvés. Telle est la charité immense de Dieu. Pourquoi, des lors, ne se plairait-il pas à voir comparaître au Jugement Dernier un agnostique bon teint et à lui dire, avec un peu de malice :" eh bien ! Tu vois me voici, malgré tout ce que tu as pu croire. Pénètre dans ce Royaume, dont tu niais honnêtement l'existence.""
Je dois dire que j'ai envie de croire ce qu'il dit. Mais avant de m'avancer je voudrais avoir l'avis d'un prêtre, vous-même mon Père, qui puisse me renseigner.
Je vous remercie pour tout ce que vous faites.
Bien à vous,
Ladislas.
Les Clefs du Royaume
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Au soir de notre vie, enseigne Saint Jean de la Croix, nous serons jugés sur l’amour. Dieu offre sa grâce à tout homme : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe ; si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi » (Ap 3, 20). Cette voix, c’est le murmure de l’Esprit qui résonne au fond de nos cœurs – au fond du cœur de tout homme, quelle que soit sa religion. Celui qui obéit à cette voix - ou pour le dire autrement : celui qui accueille la grâce dite « prévenante » - et consent à s’engager sur le chemin de l’amour de charité, même s’il ne connaît pas le Christ des Evangiles, vit néanmoins de l’Esprit de Jésus-Christ, et participe donc au salut que Jésus est venu nous offrir.
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Je ne m'avance pas, mais il me semble que tout homme, recherchant la vérité d'intention droite, peut se sauver malgré sa religion (et ce "malgré" est nécessaire). Ca n'enlève en rien le devoir des autres Chrétiens de proclamer le règne de Notre Seigneur Jésus-Christ : car il est évidemment plus facile de trouver le salut en Christ par sa sainte Religion que par une fausse voie (d'où notre responsabilité, nous autres catholiques).