Bonjour Mon Père,
Lors d’un mariage auquel j’ai été invité, certains convives se sont présentés comme faisant partie d’une association X. Lorsque j’ai demandé quelle était la nature de cette association, les personnes à table m’ont répondu « c’est difficile à expliquer, il s’agit d’une association dans laquelle on pratique la méditation ». Les tables des convives étaient dénommées selon le nom des 12 signes du zodiaque. On m’a dit qu’il s’agissait d’un hasard. « Bizarre » ai-je pensé. Plus tard au cours du repas de noces, des enfants ont lu des textes à contenu philosophico-religieux. A partir de ce moment, j’ai eu comme un sentiment de malaise. En rentrant chez moi, j’ai fait une recherche sur internet et j’ai trouvé un site concernant la dite association. Il y avait des comptes-rendus des séances de méditation pendant lesquelles des textes sont lus. En cherchant un peu mieux, j’ai vu que l’association possédait une boutique de vente en ligne des ouvrages d’Alice Bailey. En définitive, suite à différents recoupements, j’ai compris que le corps de doctrine de Bailey était enseignée dans cette « association », que les membres se surnommaient « Frères », que le marié est un disciple ainsi que son frère et leurs épouses respectives et que le père du marié est le « Frère initiateur ». Je connaissais l’intérêt que portait mon ami à l’ésotérisme mais il se définissait comme chrétien. Au regard de ce que j’ai pu lire sur le New Age au retour de ce mariage, cette réponse n’a plus la même signification.
Je me suis posé la question suivante « Mon ami est il en danger ? ».
Par ailleurs, comme charité ordonnée commence par soi-même, je me suis souvenu que dans ma recherche spirituelle, j’avais procédé un peu par élimination. Au cours de mes années universitaires, je m’étais intéressé aux religions orientales mais ce qui m’avait arrêté, c’était que dans leurs logiques ultimes elles impliquaient une forme de renoncement aux « affaires du monde » qui n’était pas très compatible avec la profession d’ingénieur à laquelle je me destinais. Par ailleurs, je me suis toujours préservé des sirènes de l’ésotérisme. Je me suis toujours méfié du côté syncrétique qui a tendance à déformer les enseignements des différentes religions dans un sens faisant plaisir à l’occidental moyen (par exemple la réincarnation présentée comme une succession de chances d’atteindre à l’illumination alors qu’elle est perçue par les orientaux plutôt comme une malédiction). Ensuite à l’occasion de mon mariage, je me suis en quelque sorte « recyclé » et j’ai lu les Evangiles. Au final, j’en ai conclu à la plus grande véracité du christianisme.
En définitive, si mon scepticisme m’a permis d’éviter certains égarements, j’ai l’impression qu’aujourd’hui il constitue une limite. Ma question est la suivante « Que me conseillez vous mon Père pour affermir ma foi aujourd’hui à peine naissante ? ».
D’avance merci.
Trajectoires personnelles.
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Je vous félicite de cette prise de conscience que « la foi du charbonnier » ne suffit plus de nos jours ! Vu que vous avez le bagage intellectuel pour le faire, vous avez en effet le devoir d’approfondir votre foi, afin de pouvoir « rendre compte de l’espérance qui est en vous » (1 P 3, 15) selon l’expression de Saint Pierre que nous fêtons demain. Je vous suggèrerais de commencer par le Catéchisme de l’Eglise Catholique, qui saura vous renvoyer vers la Parole de Dieu et vers les documents du Concile. Vous pouvez aussi lire un auteur connu : le card. Joseph Ratzinger (alias Benoît XVI) : il est l’auteur d’un ouvrage « Foi chrétienne hier et aujourd’hui » qui approfondit précisément la démarche de foi au cœur du monde contemporain. Le livre n’est pas récent mais n’a rien perdu de son actualité.