Cher Père,
un des gros problèmes entre le Nouvel Age et la doctrine catholique se situe au niveau des différentes thérapies énergétiques qu'il "propose".
Il me vient alors plusieurs questions à l'esprit que je ne dois pas être le seul à me poser:
Les énergies occultes sont-elles indissociables des mauvais esprits?
Si non, est-il totalment exclu de concevoir une médecine énergétique "catholique"? De pouvoir utiliser ces énergies à des fins thérapeutiques?
Bien des gens plongent dans la médecine énergétique et autres pratiques occultes suite à une incapacité de la médecine allopathique à répondre à leur besoin. Mise à part le problème de fond qui est bien évidemment celui de la souffrance, de son sens et de sa valeur, n'y a-t-il pas une troisième voie médicale?
Quelles sont selon vous les voies de développement de la médecine "catholique" de demain ( au sens où elle est en accord avec notre foi) qui prendrait enfin en compte l'être dans son intégralité, car il nous semble bien évident (pour moi en tout cas) que cette médecine traditionnelle est dans une impasse, du moins sa vision de la maladie et du malade? Quelles sont les portes que nous pouvons franchir et celles qui doivent demeurer définitivement closes?
J'ai concience qu'il faudrait sans doute un livre pour y répondre.
merci de faire votre possible.
Aymeric
médecine "catholique" de demain?
Re: médecine "catholique" de demain?
Avant tout, je ne crois pas qu’il y ait une médecine « catholique » pas plus que « chrétienne » d’ailleurs. J’ai bien compris ce que vous vouliez dire, mais je me permets d’insister afin que nous évitions les passages épistémologiques douteux : la médecine a son objet propre (la santé), la théologie a le sien (la Révélation). Comme la Révélation ne nous enseigne pas comment rétablir la santé (physique ou psychique), il ne saurait y avoir une médecine propre à la Révélation. Il est certain que l’adhésion au salut en Jésus-Christ a des répercussions au niveau psycho-somatique en raison de l’unité de la personne humaine, mais la visée des Evangiles est exclusivement de nous ouvrir le chemin vers Dieu notre Père ; les guérisons obtenues par l’irruption de l’Esprit Saint dans nos vies ne sont que de l’ordre du signe, renvoyant à la guérison spirituelle qui demeure invisible.
La médecine allopathique, comme toutes les formes de médecines, est le produit d’une culture ; ici : de la culture matérialiste du siècle précédent. L’évolution culturelle vers une plus grande prise en compte de la personne dans son intégralité, a favorisé l’émergence d’une médecine plus attentive aux interactions entre les niveaux de notre être (physique et psychique), aux relations à notre entourage, notre rapport à l’environnement, etc. L’intérêt pour l’énergie, forme plus « subtile » de la matière, a orienté vers les thérapies énergétiques ; et la fascination pour l’Orient a tourné le regard vers les thérapies provenant de ces horizons.
En soi cette évolution n’est ni bonne ni mauvaise, elle est tout simplement à prendre en compte comme une évaluation - sans doute globalement positive - de la recherche, même si elle est marquée par des engouements pas toujours conscientisés et « chargée » (« loaded ») d’idéologies sous-jacentes.
En particulier, ces nouvelles thérapies font appel à des concepts (énergie, corps subtils, chakras, couleurs, etc.) qui sont loin d’être élucidés scientifiquement et établissent des rapports (internes à la personne, ou externe avec son environnement, les astres et autres « influences ») qui ne jouissent guère d’un fondement objectif.
Tout cela nous oblige à la plus grande prudence ; non pas que nous risquions de « perdre la foi » en choisissant telle ou telle thérapie, mais les thérapies énergétiques côtoient dangereusement le monde occulte sur lequel nous n’avons que peu de renseignements, et ce que nous en savons est plutôt inquiétant.
Ce ne sont pas les « énergies » occultes qui sont dangereuses : si elles existent, elles sont créées par Dieu et donc bonnes ; mais s’il est vrai – comme le prétendent les traditions aussi bien religieuses qu’ésotériques, occultes et spirites – que ces plans énergétiques occultes sont gouvernés par des entités peu recommandables, il est certain qu’en tant que chrétien, je vais redoubler de prudence, afin de ne pas m’exposer à des risques inutiles. Le combat spirituel est suffisamment difficile à mener pour que je ne me fragilise pas inutilement en me mettant à dos ce genre d’entité !
La médecine allopathique, comme toutes les formes de médecines, est le produit d’une culture ; ici : de la culture matérialiste du siècle précédent. L’évolution culturelle vers une plus grande prise en compte de la personne dans son intégralité, a favorisé l’émergence d’une médecine plus attentive aux interactions entre les niveaux de notre être (physique et psychique), aux relations à notre entourage, notre rapport à l’environnement, etc. L’intérêt pour l’énergie, forme plus « subtile » de la matière, a orienté vers les thérapies énergétiques ; et la fascination pour l’Orient a tourné le regard vers les thérapies provenant de ces horizons.
En soi cette évolution n’est ni bonne ni mauvaise, elle est tout simplement à prendre en compte comme une évaluation - sans doute globalement positive - de la recherche, même si elle est marquée par des engouements pas toujours conscientisés et « chargée » (« loaded ») d’idéologies sous-jacentes.
En particulier, ces nouvelles thérapies font appel à des concepts (énergie, corps subtils, chakras, couleurs, etc.) qui sont loin d’être élucidés scientifiquement et établissent des rapports (internes à la personne, ou externe avec son environnement, les astres et autres « influences ») qui ne jouissent guère d’un fondement objectif.
Tout cela nous oblige à la plus grande prudence ; non pas que nous risquions de « perdre la foi » en choisissant telle ou telle thérapie, mais les thérapies énergétiques côtoient dangereusement le monde occulte sur lequel nous n’avons que peu de renseignements, et ce que nous en savons est plutôt inquiétant.
Ce ne sont pas les « énergies » occultes qui sont dangereuses : si elles existent, elles sont créées par Dieu et donc bonnes ; mais s’il est vrai – comme le prétendent les traditions aussi bien religieuses qu’ésotériques, occultes et spirites – que ces plans énergétiques occultes sont gouvernés par des entités peu recommandables, il est certain qu’en tant que chrétien, je vais redoubler de prudence, afin de ne pas m’exposer à des risques inutiles. Le combat spirituel est suffisamment difficile à mener pour que je ne me fragilise pas inutilement en me mettant à dos ce genre d’entité !