Enfant de Dieu, bonjour et paix à vous.
Pouvez-vous m'éclaircir encore un peu dans mon cheminement spirituel si vous en avez l'inspiration et l'instruction? Je pense que l'ordre dans la nature est en elle-même parfaitement équilibré ainsi que ces lois (nanosciences..et autres) et que la rotation de la terre autour du soleil se fait aussi de façon très ordonné. Seulement, si nous avons été créé végétaliens et que les animaux seront, au retour de notre Sauveur avec l'arrivée de son règne sans fin dans la nouvelle Jérusalem Céleste, en harmonie les uns envers les autres et que la végétation ainsi que l'homme ne seront plus affectés par les astres dont principalement le soleil, je me demande à savoir si dans le paradis d'Éden, il y avait des animaux qui se tuaient et la végétation qui se fanait. Je me demande jusqu'où le péché originel aurait-il pu blesser tout le chef-d'oeuvre de la création jusqu'en ce 6e jour? Aidez moi s'il vous plaît car je cherche et cela me donne mal à la tête? Merci à l'avance de prendre votre temps avant de me répondre cher ministre de la Parole.
M'aider à approfondir une question
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Je réponds « avec crainte et tremblement », car je vois ressurgir une vieille discussion qui avait soulevé bien des passions ! Je répondrai d’abord sous forme de boutade, que je n’en sais rien : j’ai déjà bien du mal à comprendre comment fonctionne notre monde tel qu’il est, sans chercher à savoir ce qu’il aurait été s’il n’y avait pas eu de péché originel ! A vrai dire, ce n’est même pas une boutade : votre question va nécessairement rester ouverte, car il me semble que le péché des origines a profondément altéré les conditions de notre monde ; en particulier, je ne crois pas que les « lois de la nature » étaient les mêmes dans le Jardin d’Eden, car la « consistance ontologique » du Paradis n’était pas celle de notre monde actuelle.
Mon raisonnement peut paraître simpliste, mais je vous le partage. Le péché est bien sûr de nature spirituelle : il consiste essentiellement en une rupture de relation avec Dieu. Mais en raison de l’unité de la personne humaine, ce péché spirituel ne peut pas ne pas avoir des conséquences sur toutes les dimensions de l’être humain, c'est-à-dire sur son psychisme et sur son corps. Or l’homme est pétri de la poussière de la terre, c'est-à-dire qu’il est solidaire de ce monde « matériel » des origines. Dès lors s’il est affecté par le péché jusque dans son corps, la nature dont il fait partie subira nécessairement des conséquences analogues à celles qui se sont faites ressentir dans le corps de l’homme. Ainsi si comme le suggère le récit de la Genèse, l’homme a troqué son « corps de lumière » pour un corps de chair (opacification de la matière), la nature a suivi la déchéance de celui à qui elle avait été confiée par Dieu, donnant naissance au monde actuel, régi par ses lois spécifiques, dont celle de la dégradation inévitable des systèmes vivants (2nd principe de thermodynamique).
Mon raisonnement peut paraître simpliste, mais je vous le partage. Le péché est bien sûr de nature spirituelle : il consiste essentiellement en une rupture de relation avec Dieu. Mais en raison de l’unité de la personne humaine, ce péché spirituel ne peut pas ne pas avoir des conséquences sur toutes les dimensions de l’être humain, c'est-à-dire sur son psychisme et sur son corps. Or l’homme est pétri de la poussière de la terre, c'est-à-dire qu’il est solidaire de ce monde « matériel » des origines. Dès lors s’il est affecté par le péché jusque dans son corps, la nature dont il fait partie subira nécessairement des conséquences analogues à celles qui se sont faites ressentir dans le corps de l’homme. Ainsi si comme le suggère le récit de la Genèse, l’homme a troqué son « corps de lumière » pour un corps de chair (opacification de la matière), la nature a suivi la déchéance de celui à qui elle avait été confiée par Dieu, donnant naissance au monde actuel, régi par ses lois spécifiques, dont celle de la dégradation inévitable des systèmes vivants (2nd principe de thermodynamique).
peut on voir le problème plus "simplement"Dieu nous a crée différent de Lui c a d finis, avec une nature bilogique qui a 1 début et une fin terrestre au moins avant de devenir pleinement enfants de lumière. Nous ommes crées bilogiquement finis mais spirituellement infinis si nous répondons à Son AppelLe péché des origines se situe à ce niveau. Il nous introduit à la mort spirituelle et non pas physique (celle ci est logique puisque nous sommes finis donc avec un début et une fin). C'est peu etre la conscience que nous avons de la mort qui est conséqunce du péché des origiens. On pourrait supposer que ce passage se serait fait plus naturellement sans ce péché des origines...cad sans violence physique ou morale.!
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Vous avez raison, mais comme je le craignais, nous reprenons point par point l’ancienne discussion. Péguy disait en substance que la mort eût été le calme départ vers un autre port, signifiant que la mort n’aurait pas eu ce caractère dramatique qu’elle revêt pour nous. Une analogie peut sans doute être cherchée du côté de la mort (« dormition ») de la Vierge Marie : l’Immaculée a été enlevée au ciel dans son corps et dans son âme. On peut imaginer que la mort fut pour elle un passage paisible de la condition terrestre à la condition céleste. Mais Marie était bel et bien incarnée dans notre condition humaine et non pas dans la condition adamique originelle ; autrement dit, mon analogie est néanmoins bancale, puisque nous ne savons pas – et nous n’avons aucun moyen de savoir – ce que fut cette condition. Peut-être le corps de gloire du Christ ressuscité nous en donne-t-il un pressentiment ?