Cher père,
Je souhaite reprendre le themme de la question sur la magie blanche du message précédant pour vous demander où vous cleassez ce type de magie qui ne s'applique pas à travers des pouvoirs mais par des rituels de chance, protection, amour, etc...car je m'interesse beaucoup a cela sans jamais avoir testé.
Diarmaid
Magie blanche (rituels?)
Re: Magie blanche (rituels?)
Saint Thomas mettait déjà en garde contre l’emploi de procédés qui, dépourvus d’efficacité naturelle, ne peuvent être considérés que comme des symboles du résultat à obtenir - que ce soit le port d’un objet, la prononciation d’une parole ou d’une formule rituelles, ou l’opération d’un geste symbolique.
« Dans les procédés employés pour obtenir certains effets corporels, écrit Saint Thomas, il faut examiner s'ils peuvent produire naturellement ces effets. Si tel est le cas, ils ne sont pas illicites ; il est en effet permis d'employer des causes naturelles pour produire les effets qui leur sont propres.
Mais si l'on voit qu'ils ne peuvent causer naturellement de tels effets, il s'ensuit qu'ils ne sont pas employés pour produire ces effets, mais pour leur valeur symbolique ».
Et comme un symbole ne peut devenir opératif par lui-même, son action éventuelle doit dès lors être attribuée à une influence spirituelle, à l’action d’une intelligence.
C’est pourquoi, conclut Saint Thomas, « les procédés magiques appartiennent ²aux pactes symboliques conclus avec les démons² ».
S. Augustin avait déjà constaté que « les démons sont attirés par des créatures qui ne sont pas leur ouvrage, mais celui de Dieu. Les charmes sont divers, selon la diversité des démons qu'ils attirent, non comme des animaux alléchés par des aliments, mais comme des esprits séduits par des signes qui conviennent au goût de chacun, par toute une variété de pierres, d'herbes, d'arbres, d'enchantements et de rites » et autres objets, gestes, paroles ou formules symboliques.
A ceux qui lui rétorquent que la puissance des démons leur vient de Dieu, et qu’il est donc licite de l’utiliser, Saint Thomas répond : « Dieu peut employer les démons à ce qu'il veut car la majesté divine étend son autorité sur eux. Mais l'homme n'a pas reçu de pouvoir sur les démons, pour les employer à son service. Au contraire, il est avec eux en guerre déclarée. Aussi ne lui est-il aucunement permis d'utiliser leur aide par des pactes tacites ou explicites ».
J’ajoute que globalement, l’ésotéro-occultisme ne contredirait pas l’analyse de Saint Thomas que je viens de présenter, et reconnaîtrait sans peine que l’efficacité des rites est due à l’intervention d’esprits. La divergence réside plutôt au niveau de la définition de leur nature : des démons selon saint Thomas, des forces intelligentes de la nature divinisée, ou encore des étincelles divines en voie d’involution - pour l’ésotéro-occultisme. Notre expérience personnelle et pastorale nous porte plutôt à donner raison à Saint Thomas.
« Dans les procédés employés pour obtenir certains effets corporels, écrit Saint Thomas, il faut examiner s'ils peuvent produire naturellement ces effets. Si tel est le cas, ils ne sont pas illicites ; il est en effet permis d'employer des causes naturelles pour produire les effets qui leur sont propres.
Mais si l'on voit qu'ils ne peuvent causer naturellement de tels effets, il s'ensuit qu'ils ne sont pas employés pour produire ces effets, mais pour leur valeur symbolique ».
Et comme un symbole ne peut devenir opératif par lui-même, son action éventuelle doit dès lors être attribuée à une influence spirituelle, à l’action d’une intelligence.
C’est pourquoi, conclut Saint Thomas, « les procédés magiques appartiennent ²aux pactes symboliques conclus avec les démons² ».
S. Augustin avait déjà constaté que « les démons sont attirés par des créatures qui ne sont pas leur ouvrage, mais celui de Dieu. Les charmes sont divers, selon la diversité des démons qu'ils attirent, non comme des animaux alléchés par des aliments, mais comme des esprits séduits par des signes qui conviennent au goût de chacun, par toute une variété de pierres, d'herbes, d'arbres, d'enchantements et de rites » et autres objets, gestes, paroles ou formules symboliques.
A ceux qui lui rétorquent que la puissance des démons leur vient de Dieu, et qu’il est donc licite de l’utiliser, Saint Thomas répond : « Dieu peut employer les démons à ce qu'il veut car la majesté divine étend son autorité sur eux. Mais l'homme n'a pas reçu de pouvoir sur les démons, pour les employer à son service. Au contraire, il est avec eux en guerre déclarée. Aussi ne lui est-il aucunement permis d'utiliser leur aide par des pactes tacites ou explicites ».
J’ajoute que globalement, l’ésotéro-occultisme ne contredirait pas l’analyse de Saint Thomas que je viens de présenter, et reconnaîtrait sans peine que l’efficacité des rites est due à l’intervention d’esprits. La divergence réside plutôt au niveau de la définition de leur nature : des démons selon saint Thomas, des forces intelligentes de la nature divinisée, ou encore des étincelles divines en voie d’involution - pour l’ésotéro-occultisme. Notre expérience personnelle et pastorale nous porte plutôt à donner raison à Saint Thomas.