Bonjour a tous,
je suis étonné de remarquer que dans l'histoire des hommes l'écriture a longtemps été considérée comme quelquechose de sacré pour ne pas dire magique.
Toutes les anciennes civilisations qui avaient un système d'écriture (grecs, hebreux, celtes, égyptiens, incas, etc...) prétaient aux caractères utilisés seul ou associé des vertues sacrés ou magiques...
Avez vous quelque lumières...
Merci et Puisse Notre Seigneur Jésus, Verbe fait chair pour les pêcheurs nous combler.
Florian
Ecritures.
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P.Joseph-Marie
Re: Ecritures.
Je crois qu’il y a quelque chose de fascinant à fixer par écrit la pensée. Il s’agit de rien de moi que d’inscrire l’esprit dans la matière (la pensée est de l’ordre de l’esprit, la lettre est de l’ordre de la matière). Ce n’est pas la matière en tant que telle qui peut dire l’esprit ; les hommes ont donc eu recours à des idéogrammes, c'est-à-dire des représentations symboliques d’idées élémentaires (les lettres) qu’ils ont combinées dans des ensembles plus vastes (les mots). Ceux-ci ont enfin été agencés logiquement dans des phrases pour transcrire le langage.
C’est le caractère symbolique des idéogrammes que l’on trouve à la base des langues anciennes dites « sacrées » que vous citez, qui justifie leur éventuel emploi dans un contexte magique. Le symbole relie la réalité visible (la lettre) au monde invisible de l’esprit qu’il suggère par sa forme. De même que prononcer certaines paroles peut rendre présent la réalité invoquée, certaines lettres sont supposées avoir le même pouvoir évocateur. La voix agit par le son, la lettre par l’image ; dans les deux cas le sensible renvoie à l’invisible.
C’est le caractère symbolique des idéogrammes que l’on trouve à la base des langues anciennes dites « sacrées » que vous citez, qui justifie leur éventuel emploi dans un contexte magique. Le symbole relie la réalité visible (la lettre) au monde invisible de l’esprit qu’il suggère par sa forme. De même que prononcer certaines paroles peut rendre présent la réalité invoquée, certaines lettres sont supposées avoir le même pouvoir évocateur. La voix agit par le son, la lettre par l’image ; dans les deux cas le sensible renvoie à l’invisible.
