Bonjour,
En 1994, je complétais une Maitrise en couselling pastorale. Je fréquentais régulièrement la bibliothèque. Curieusement régnait, en ce lieu, un silence peu commun. À plusieurs reprises, j'ai vu des ombres passées rapidement. Ma première réaction fut celle de me dire que j'étais fatiguée. Ou bien une personne était passée et étant absorbée à trouver mes livres je ne l'avais pas entendue venir. C'était également le même phénomène dans les locaux où nous recevions les personnes pour une entrevue. Un bon matin alors que j'entre dans le local pour assister au cours, je vis un homme sous forme d'esprit. Je n'aurais pas pu le toucher. Bien sûr il disparu. Alors j'ai cru que je devais être très fatiguée. Mais un matin, je ne fus pas la première arrivée. Un camarade, prêtre, était déjà là. Il me dit avoir vu quelqu'un... Évidemment je l'écoute attentivement et je le crois.
Ces dernières années, j'ai fréquenté un monastère. Alors que je marchais de l'hôtellerie des dames vers le monastère, j'ai vu une ombre noire. Et ce n'est pas le fruit de mon imagination.
Pourriez-vous m'expliquer ce phénomène? Sont-elles des âmes qui auraient besoin de mes prières? des esprits de malices?
Merci.
ombre noire
-
P.Joseph-Marie
Re: ombre noire
Je pars de l’hypothèse que vous n’êtes ni névrosée, ni hyper-fatiguée, et que vous avez vérifié avec un ophtalmologiste l’état de votre vision.
Bref si vous n’avez pas de problème physique ou psychique, nous sommes obligés d’invoquer un phénomène de vision astrale. Ce qui supposerait que vous avez soit hérité d’une médiumnité « naturelle » particulièrement développée (héritage d’ancêtres ayant pratiqué l’occultisme), soit que vous avez vous-même développé cette médiumnité par quelque pratique occulte.
Je vous conseillerais de ne pas prêter attention à ces phénomènes. Je ne dis pas qu’il n’y a rien d’objectif dans ces « visions », mais si le diagnostic est juste, il s’agit de regards furtifs dans les mondes occultes parallèles, en particulier le monde astral, où évolueraient, selon les occultistes, bon nombre d’entités de toutes sortes (je parlerai de tout cela dans mon prochain ouvrage, si je trouve le temps de l’achever), dont certaines ont une apparence humaine. Mieux vaut passer outre et faire comme si vous n’aviez rien vu. La concentration sur ces êtres mystérieux risquerait de développer votre médiumnité et donc d’intensifier le phénomène.
Bref si vous n’avez pas de problème physique ou psychique, nous sommes obligés d’invoquer un phénomène de vision astrale. Ce qui supposerait que vous avez soit hérité d’une médiumnité « naturelle » particulièrement développée (héritage d’ancêtres ayant pratiqué l’occultisme), soit que vous avez vous-même développé cette médiumnité par quelque pratique occulte.
Je vous conseillerais de ne pas prêter attention à ces phénomènes. Je ne dis pas qu’il n’y a rien d’objectif dans ces « visions », mais si le diagnostic est juste, il s’agit de regards furtifs dans les mondes occultes parallèles, en particulier le monde astral, où évolueraient, selon les occultistes, bon nombre d’entités de toutes sortes (je parlerai de tout cela dans mon prochain ouvrage, si je trouve le temps de l’achever), dont certaines ont une apparence humaine. Mieux vaut passer outre et faire comme si vous n’aviez rien vu. La concentration sur ces êtres mystérieux risquerait de développer votre médiumnité et donc d’intensifier le phénomène.
-
Francoise
Re: ombre noire
Bonjour,
Je vous remercie. Enfin quelqu'un à l'autre bout du monde qui peut m'expliquer ce qui se passe.
Je suis en bonne santé mentale et physique. Je n'ai jamais pratiqué l'occultisme. Mon père spirituel, un bénédictin, m'a dit que j'avais hérité d'une médiumnité. En effet, rêves et visions m'ont révélé quelque peu mon passé. Ces informations m'ont été données sans que je les recherche.
En 1990, je me promène dans le Vieux Québec. Je me retrouve devant de grandes portes de bois. Celles-ci donnent sur la cours du couvent des Ursulines dont la fondatrice est Marie de l'Incarnation. Étonnée de voir ces portes, car elles me rappellent un songe. Je me retrouve dans les années 1760 environ. J'entre par ces portes. Je vois des petites filles jouer. Moi, jeune femme, on me refuse l'entrée au monastère. C'est une douleur immense. Fin du songe.
Quelques années auparavant, j'ai eu l'occasion de visiter le petit musée. J'ai prier sur la tombe de Marie de l'Incarnation. Près du tombeau, il y a une grille qui nous permet de voir l'intérieur de la chapelle des Ursulines. Je me suis approchée de la grille et j'éprouvais alors une nostalgie et une douleur indéfinissable. Je ne comprenais pas ce qui se passait en moi. Je n'avais encore jamais mis les pieds en ces lieux.
Plus jeune, j'ai accompagné mon père pour visiter le Vieux Québec. J'étais médusée de voir ces petites maisons, ces quartiers... Je ne comprenais pas mais il y avait des souvenirs qui semblaient vouloir monter dans ma mémoire. Il y a comme une mémoire de famille que je n'arrivais pas à saisir à ce moment là mais qui m'interpellait.
Deuxième rêve. Nous sommes vers les années 1760. Je suis à Château-Richer tout près de Québec. Je suis attachée comme si j'étais cette femme. J'entends les gémissements de cette femme et les pleurs d'un bébé. Je ne peux bouger la tête en direction des pleurs. Mais je vois que tout a été incendié. Le spectacle est désastreux à voir et à entendre. Fin du rêve.
Mes premiers ancêtres se sont établis à Château-Richer. C'est la prise de Québec par les Anglais. Je soupçonne que cette personne a été violée. Elle a tout perdu: maison, biens, époux et enfants.
Troisième rêve. Je me vois dans une geôle. Je suis assise sur le sol de terre battue, attachée avec des fers. Je lève la tête et je vois une petite fenêtre avec des barreaux de fer. Il fait jour. Dans cette petite pièce, il fait froid et humide. Je ressens une vive amertume et de la colère. Fin du rêve.
Il me semble que cette personne a terriblement souffert. Je crains qu'elle nous ait transmise sa souffrance depuis plusieurs générations.
Un moine m'a proposé de nommer et de prier mes ancêtres au cours d'une messe. Le résultat fut assez difficile à vivre. C'est le blasphème qui monta en moi. Il me semble que cela ne venait pas de moi. C'était une personne qui me manifestait sa colère. Une colère terrible. Vers la fin de la messe, une force me poussait à quitter l'église abbatiale. Mais j'ai résisté, parce que je voulais faire mon action de grâce.
Je vous avoue ne pas comprendre puisque je suis une personne qui a la foi. Je suis pratiquante, fervente et pour rien au monde je souhaite me séparer de l'amour du Christ et de son Église. Je ne pratique rien qui pourrait aller à l'encontre de ma foi.
Quant à ma famille, je ne peux vous dire si quelqu'un a pratiqué l'occultisme. Quant à mon frère, il m'a toujours dit que j'avais des dons. Moi, je ne le croyais pas. J'ai toujours eu peur du monde des esprits. Mais je peux vous dire qu'enfant j'ai vécu bien des choses étranges.
Maintenant, que dois-je faire avec cette femme qui, semble être une ancêtre de la lignée de ma mère? Dois-je prier pour son âme souffrante? Il m'est arrivée de ressentir une grande curiosité à savoir plus sur mon histoire passée. Une curiosité inspirée qui me semble malsaine.
Pourriez-vous encore m'éclairer? Dois-je prier pour mes ancêtres? Faire chanter des messes à l'intention de cette âme? Moi, je souhaite me délivrer de cette colère qui m'oppresse par moment.
Une dernière chose. Mon père spirituelle m'a fait remarquer la couleur de mes yeux verts et de mes cheveux roux. Quant à mes origines, mes ancêtres viennent de la belle Normandie. Dites-moi, est-il vrai qu'à une certaine époque la sorcellerie était répandue et que les femmes rousses étaient soupçonnées d'être sorcières. Mon père spirituel croit qu'il y en aurait eu dans ma famille. Quand j'ai entendu cela je me suis demandée s'il se moquait de moi. Le monde des sorcières appartient aux histoires de mon enfance. Quant à moi, je vous pose la question sans blaguer.
Merci.
Je vous remercie. Enfin quelqu'un à l'autre bout du monde qui peut m'expliquer ce qui se passe.
Je suis en bonne santé mentale et physique. Je n'ai jamais pratiqué l'occultisme. Mon père spirituel, un bénédictin, m'a dit que j'avais hérité d'une médiumnité. En effet, rêves et visions m'ont révélé quelque peu mon passé. Ces informations m'ont été données sans que je les recherche.
En 1990, je me promène dans le Vieux Québec. Je me retrouve devant de grandes portes de bois. Celles-ci donnent sur la cours du couvent des Ursulines dont la fondatrice est Marie de l'Incarnation. Étonnée de voir ces portes, car elles me rappellent un songe. Je me retrouve dans les années 1760 environ. J'entre par ces portes. Je vois des petites filles jouer. Moi, jeune femme, on me refuse l'entrée au monastère. C'est une douleur immense. Fin du songe.
Quelques années auparavant, j'ai eu l'occasion de visiter le petit musée. J'ai prier sur la tombe de Marie de l'Incarnation. Près du tombeau, il y a une grille qui nous permet de voir l'intérieur de la chapelle des Ursulines. Je me suis approchée de la grille et j'éprouvais alors une nostalgie et une douleur indéfinissable. Je ne comprenais pas ce qui se passait en moi. Je n'avais encore jamais mis les pieds en ces lieux.
Plus jeune, j'ai accompagné mon père pour visiter le Vieux Québec. J'étais médusée de voir ces petites maisons, ces quartiers... Je ne comprenais pas mais il y avait des souvenirs qui semblaient vouloir monter dans ma mémoire. Il y a comme une mémoire de famille que je n'arrivais pas à saisir à ce moment là mais qui m'interpellait.
Deuxième rêve. Nous sommes vers les années 1760. Je suis à Château-Richer tout près de Québec. Je suis attachée comme si j'étais cette femme. J'entends les gémissements de cette femme et les pleurs d'un bébé. Je ne peux bouger la tête en direction des pleurs. Mais je vois que tout a été incendié. Le spectacle est désastreux à voir et à entendre. Fin du rêve.
Mes premiers ancêtres se sont établis à Château-Richer. C'est la prise de Québec par les Anglais. Je soupçonne que cette personne a été violée. Elle a tout perdu: maison, biens, époux et enfants.
Troisième rêve. Je me vois dans une geôle. Je suis assise sur le sol de terre battue, attachée avec des fers. Je lève la tête et je vois une petite fenêtre avec des barreaux de fer. Il fait jour. Dans cette petite pièce, il fait froid et humide. Je ressens une vive amertume et de la colère. Fin du rêve.
Il me semble que cette personne a terriblement souffert. Je crains qu'elle nous ait transmise sa souffrance depuis plusieurs générations.
Un moine m'a proposé de nommer et de prier mes ancêtres au cours d'une messe. Le résultat fut assez difficile à vivre. C'est le blasphème qui monta en moi. Il me semble que cela ne venait pas de moi. C'était une personne qui me manifestait sa colère. Une colère terrible. Vers la fin de la messe, une force me poussait à quitter l'église abbatiale. Mais j'ai résisté, parce que je voulais faire mon action de grâce.
Je vous avoue ne pas comprendre puisque je suis une personne qui a la foi. Je suis pratiquante, fervente et pour rien au monde je souhaite me séparer de l'amour du Christ et de son Église. Je ne pratique rien qui pourrait aller à l'encontre de ma foi.
Quant à ma famille, je ne peux vous dire si quelqu'un a pratiqué l'occultisme. Quant à mon frère, il m'a toujours dit que j'avais des dons. Moi, je ne le croyais pas. J'ai toujours eu peur du monde des esprits. Mais je peux vous dire qu'enfant j'ai vécu bien des choses étranges.
Maintenant, que dois-je faire avec cette femme qui, semble être une ancêtre de la lignée de ma mère? Dois-je prier pour son âme souffrante? Il m'est arrivée de ressentir une grande curiosité à savoir plus sur mon histoire passée. Une curiosité inspirée qui me semble malsaine.
Pourriez-vous encore m'éclairer? Dois-je prier pour mes ancêtres? Faire chanter des messes à l'intention de cette âme? Moi, je souhaite me délivrer de cette colère qui m'oppresse par moment.
Une dernière chose. Mon père spirituelle m'a fait remarquer la couleur de mes yeux verts et de mes cheveux roux. Quant à mes origines, mes ancêtres viennent de la belle Normandie. Dites-moi, est-il vrai qu'à une certaine époque la sorcellerie était répandue et que les femmes rousses étaient soupçonnées d'être sorcières. Mon père spirituel croit qu'il y en aurait eu dans ma famille. Quand j'ai entendu cela je me suis demandée s'il se moquait de moi. Le monde des sorcières appartient aux histoires de mon enfance. Quant à moi, je vous pose la question sans blaguer.
Merci.
-
P.Joseph-Marie
Re: ombre noire
Je vous félicite pour votre discernement. Ce que vous m’écrivez confirme que vous êtes médium sans le savoir et que vous avez accès à ce qu’on appelle la « mémoire d’Akasha », c'est-à-dire un plan énergétique qui porte la trace des événements familiaux marquants, surtout au niveau émotionnel. (Ce genre d’expérience est parfois interprétée erronément comme une confirmation de la réincarnation alors qu’il s’agit tout simplement d’une « réminiscence » familiale).
Vu la force de cette réminiscence, il se peut effectivement qu’il y ait eu des pratiques occultes (magie) dans votre lignée, ce qui peut expliquer que certains liens subsistent. Votre initiative me semble très bonne : faire célébrer l’Eucharistie pour le repos des défunts de votre famille, particulièrement ceux qui auraient pratiqué l’occultisme ; et aussi pour que vous soyez libérée des influences énergétiques négatives qui pourraient éventuellement subsister, par le biais d’une mystérieuse solidarité familiale.
Vu la force de cette réminiscence, il se peut effectivement qu’il y ait eu des pratiques occultes (magie) dans votre lignée, ce qui peut expliquer que certains liens subsistent. Votre initiative me semble très bonne : faire célébrer l’Eucharistie pour le repos des défunts de votre famille, particulièrement ceux qui auraient pratiqué l’occultisme ; et aussi pour que vous soyez libérée des influences énergétiques négatives qui pourraient éventuellement subsister, par le biais d’une mystérieuse solidarité familiale.
-
Frère Dominique
personnel
Bonjour,
vous demandiez dans ce message un discernement personnel. Il convient alors d'utiliser l'adresse du secrétarait du Père Joseph-Marie : secretariat@fsjinfo.net.
vous demandiez dans ce message un discernement personnel. Il convient alors d'utiliser l'adresse du secrétarait du Père Joseph-Marie : secretariat@fsjinfo.net.
-
Monique
Re: ombre noire
Père,
Votre réponse laisse entendre que des liens occultes peuvent être transmis à travers les générations, indépendamment de la liberté de la personne. C'est d'ailleurs la même chose si on admet qu'un enfant peut être atteint par des liens occultes suite à une démarche de ses parents l'amenant chez des personnes peu recommandables pour le guérir d'une brûlure ou un eczéma par exemple. (C'est sans doute la même chose pour les personnes adultes qui font pour elles-mêmes ce type de démarche en toute bonne foi, mais là on peut discuter indéfiniment de leur part de complaisance, de complicité avec des choses troubles, c'est pourquoi je préfère les premiers exemples.)
Qu'en est-il alors du rapport entre la liberté personnelle, spirituelle en particulier, et les liens occultes? Cette question est très importante, car, si mon expérience personnelle tend à me faire pressentir que des liens peuvent exister, et empoisonner la vie d'une personne sur tous les plans: physique, psychique,et spirituel, même dans des cas comme ceux décrits ci-dessus où la responsabilité personnelle n'est pas engagée, je constate que le simple fait d'envisager une telle possibilité bloque complètement certaines personnes sous prétexte que l'ennemi ne peut avoir d'influence sur nous qu'autant qu'on lui ouvre la porte, qu'on lui permet d'avoir une prise. Je sens qu'il y a quelque chose de juste dans les deux points de vue, qu'il n'y a pas de réelle contradiction, mais je ne trouve pas les mots pour l'expliquer. Pourriez-vous me donner quelques éléments de réponse avec vos mots à vous, et éventuellement des outils de réflexion, des références pour prolonger cette réflexion?
Merci.
Votre réponse laisse entendre que des liens occultes peuvent être transmis à travers les générations, indépendamment de la liberté de la personne. C'est d'ailleurs la même chose si on admet qu'un enfant peut être atteint par des liens occultes suite à une démarche de ses parents l'amenant chez des personnes peu recommandables pour le guérir d'une brûlure ou un eczéma par exemple. (C'est sans doute la même chose pour les personnes adultes qui font pour elles-mêmes ce type de démarche en toute bonne foi, mais là on peut discuter indéfiniment de leur part de complaisance, de complicité avec des choses troubles, c'est pourquoi je préfère les premiers exemples.)
Qu'en est-il alors du rapport entre la liberté personnelle, spirituelle en particulier, et les liens occultes? Cette question est très importante, car, si mon expérience personnelle tend à me faire pressentir que des liens peuvent exister, et empoisonner la vie d'une personne sur tous les plans: physique, psychique,et spirituel, même dans des cas comme ceux décrits ci-dessus où la responsabilité personnelle n'est pas engagée, je constate que le simple fait d'envisager une telle possibilité bloque complètement certaines personnes sous prétexte que l'ennemi ne peut avoir d'influence sur nous qu'autant qu'on lui ouvre la porte, qu'on lui permet d'avoir une prise. Je sens qu'il y a quelque chose de juste dans les deux points de vue, qu'il n'y a pas de réelle contradiction, mais je ne trouve pas les mots pour l'expliquer. Pourriez-vous me donner quelques éléments de réponse avec vos mots à vous, et éventuellement des outils de réflexion, des références pour prolonger cette réflexion?
Merci.
