En quête de Dieu depuis mon enfance j'ai adhéré à la philosophie du Tao, voie pleine de sagesse.Mais mes aspirations profondes n'étaient pas comblées. Je me suis convertie au christianisme à la suite d'une "expérience de Dieu" vécue seule dans une chapelle dans un moment de détresse intense. De là, demande de baptême... engagement dans l'Eglise...vie d'oraison régulière, lectures spirituelles, retraites, conversion de mon conjoint. Et voilà que les déceptions arrivent par des hommes d'Eglise, des prêtres.
Puis le doute; tout ceci n'était-il qu'une illusion? Je me pose des questions sur ma façon de prier depuis que je lis vos écrits. J'ai l'impression d'être plus dans un état de fusion, d'absorption que véritablement en Christ. Est-ce que finalement je n'ai adhéré au christianisme que parce que ma première expérience spirituelle s'est déroulée dans une église? Finalement peut-être que toute la doctrine New Age est plus vraie que cet épouvantable imbroglio de divisions et de tensions qu'est l'Eglise à tous ses niveaux: de la petite paroisse au Vatican?
prière
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P. Joseph-Marie
Re: prière
Chère Laurence,
Je crois que vous fonctionnez très fort à l'"affectif"! Un coup de coeur dans une Chapelle, et vous voilà partie à la suite du Christ; une déception (ou plusieurs) dans l'Eglise dont vous découvrez la dimension humaine, et vous remettez tout en cause!
N'entendez pas l'ombre d'un reproche dans ces lignes: j'essaye de vous aider à prendre du recul par rapport à votre façon d'avancer. Cette affectivité est incontestablement une richesse, à condition de ne pas lui laisser conduire votre vie. En revenant au Christ, c'est lui, Jésus, que vous vous êtes engagée à suivre; pas l'Eglise, qui n'est qu'un moyen pour le rencontrer dans sa Parole et ses sacrements, sans oublier la communauté qui est son Corps.
L'Eglise est sainte par l'inhabitation de l'Esprit, qui lui est donné sans repentance, mais l'Eglise est aussi marquée par le péché de ses membres - le mien d'abord, et peut-être aussi un peu le vôtre ?
Ne vous offusquez pas des limites et du péché de l'Eglise, mais ne le majorez pas non plus; et pour cela il est bon de vérifier les informations que vous recevez et qui vous exaspèrent: les mass médias sont habiles à décrier l'institution ecclésiale par des moyens qui souvent frisent la malhonnêteté, et ce que je dis là n'est pas un parti-pris.
Pour revenir à votre sujet, il est fort possible que venant d'une spiritualité orientale, vous ne soyez pas passée d'un seul coup d'une recherche quelque peu fusionnelle à une démarche typiquement chrétienne de recherche d'une relation personnelle avec Dieu en Jésus-Christ. Mais en prendre conscience est une grâce que Dieu vous fait, non pour que vous retourniez à ce que vous avez quitté, mais pour avancer avec lui sur le Chemin de la Vraie Vie qu'il ouvre devant vous.
Méfiez-vous des interprétations un peu trop radicales - y compris de mes propos - : elles risquent de vous conduire à des positions extrêmes intenables, et cela aussi peut être une ruse du Malin...
Père Joseph-Marie Verlinde
Je crois que vous fonctionnez très fort à l'"affectif"! Un coup de coeur dans une Chapelle, et vous voilà partie à la suite du Christ; une déception (ou plusieurs) dans l'Eglise dont vous découvrez la dimension humaine, et vous remettez tout en cause!
N'entendez pas l'ombre d'un reproche dans ces lignes: j'essaye de vous aider à prendre du recul par rapport à votre façon d'avancer. Cette affectivité est incontestablement une richesse, à condition de ne pas lui laisser conduire votre vie. En revenant au Christ, c'est lui, Jésus, que vous vous êtes engagée à suivre; pas l'Eglise, qui n'est qu'un moyen pour le rencontrer dans sa Parole et ses sacrements, sans oublier la communauté qui est son Corps.
L'Eglise est sainte par l'inhabitation de l'Esprit, qui lui est donné sans repentance, mais l'Eglise est aussi marquée par le péché de ses membres - le mien d'abord, et peut-être aussi un peu le vôtre ?
Ne vous offusquez pas des limites et du péché de l'Eglise, mais ne le majorez pas non plus; et pour cela il est bon de vérifier les informations que vous recevez et qui vous exaspèrent: les mass médias sont habiles à décrier l'institution ecclésiale par des moyens qui souvent frisent la malhonnêteté, et ce que je dis là n'est pas un parti-pris.
Pour revenir à votre sujet, il est fort possible que venant d'une spiritualité orientale, vous ne soyez pas passée d'un seul coup d'une recherche quelque peu fusionnelle à une démarche typiquement chrétienne de recherche d'une relation personnelle avec Dieu en Jésus-Christ. Mais en prendre conscience est une grâce que Dieu vous fait, non pour que vous retourniez à ce que vous avez quitté, mais pour avancer avec lui sur le Chemin de la Vraie Vie qu'il ouvre devant vous.
Méfiez-vous des interprétations un peu trop radicales - y compris de mes propos - : elles risquent de vous conduire à des positions extrêmes intenables, et cela aussi peut être une ruse du Malin...
Père Joseph-Marie Verlinde-
Brigitte
Re: prière
"La plénitude de Dieu est accessible sans préliminaires. Rien ne sert de faire un long voyage "pour monter au ciel", ni de s'enfoncer "pour descendre dans l'abîme" (Rm 10,6s), car la parole que Dieu m'adresse n'est pas "au-delà de tes moyens ni hors de ton atteinte", mais "tous près de toi, dans ta bouche et dans ton coeur" (Dt 30,11.14).
Cours extrait de "La méditation chrétienne" de Hans Urs von Balthasar, livre tout à fait accessible contrairement à d'autres de ses nombreux écrits et que je recommande.
Mon coeur a adhéré pleinement à cette lecture, moi qui pendant de longues années ai refusé de vivre là où le Seigneur m'a mis "Que chacun demeure en sa vocation devant Dieu" (1Co 7,24).
J'ai la conviction que ces nouvelles religiosités et même les croyances certes tout à fait respectables, et même plus, du bouddisme et de l'hindouisme peuvent représenter un danger pour certains de fuir la réalité de leur présent, de leur condition d'occidental imprégné jusqu'à la moelle de leur culture et de leur langue.
J'ai envie de dire que nous avons la chance en tant que chrétiens du mystère de l'Incarnation, Dieu qui a pris notre condition humaine et s'est fait ainsi tout proche de chacun de nous.
Prions le Seigneur ! A l'exemple de Jésus qui priait si souvent son Père. Béni sois-tu Seigneur pour ton Evangile, Loué sois-tu !
Cours extrait de "La méditation chrétienne" de Hans Urs von Balthasar, livre tout à fait accessible contrairement à d'autres de ses nombreux écrits et que je recommande.
Mon coeur a adhéré pleinement à cette lecture, moi qui pendant de longues années ai refusé de vivre là où le Seigneur m'a mis "Que chacun demeure en sa vocation devant Dieu" (1Co 7,24).
J'ai la conviction que ces nouvelles religiosités et même les croyances certes tout à fait respectables, et même plus, du bouddisme et de l'hindouisme peuvent représenter un danger pour certains de fuir la réalité de leur présent, de leur condition d'occidental imprégné jusqu'à la moelle de leur culture et de leur langue.
J'ai envie de dire que nous avons la chance en tant que chrétiens du mystère de l'Incarnation, Dieu qui a pris notre condition humaine et s'est fait ainsi tout proche de chacun de nous.
Prions le Seigneur ! A l'exemple de Jésus qui priait si souvent son Père. Béni sois-tu Seigneur pour ton Evangile, Loué sois-tu !
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Sylviane
Re: prière
Bonjour Laurence,
"L'Esprit souffle où il veut..."
St Jean L'Evangéliste
Bien à vous,
Sylviane
"L'Esprit souffle où il veut..."
St Jean L'Evangéliste
Bien à vous,
Sylviane
