Mon Père,
Dans votre article sur le néo-paganisme, vous semblez considérer ce monde comme étant d'un seul bloc. Ne faudrait-il pas plutôt dire qu'il y a plusieurs courants qui tiennent à des positions sinon religieuses du moins politiques radicalement opposées. Les franc-maçons prétendent avoir été fondés sous l'égide d'Isaac Newton, pour essayer de lutter contre les guerres de religions qui avaient marquées l'Europe. Cet engagement et cette définition ne sont-ils que de façade, auquel cas tous les groupes ésotériques seraient complices— mais ne tombe-t-on pas alors dans ce catastrophisme et cette paranoia qu'on voit si souvent sur internet? Ou seraient-ils vraiment en lutte les uns contre les autres , les uns prônant la tolérance et les autres plus proche des extrémismes identitaires?
Aussi l'opposition de valeurs qui semblent caractériser ces groupes n'est-elle que de façade et viseraient-ils le même but, l'instauration d'un paganisme mondial. Ou bien y-a-t-il vraiment une lutte de valeurs qui pourraient faire préférer un camp à l'autre— la tolérance plutôt que l'exclusion, tout en sachant que ces camps ne restituent pas dans sa totalité l'engagement évangélique.
La première branche de l'alternative à laquelle je pense parfois mais qui me fait peur, serait que ces groupes s'opposent d'une façon seulement apparente, ne retenant chacun qu'une part de la vérité; ils n'auraient alors pour but que de diviser et renvoyer les gens dans un conflit stérile, un conflit d'idoles pourrait-on dire, qui ne servirait qu'à détourner les gens , dans une opposition sans fin, de la vérité évangélique.
Merci de votre réponse,
Bertrand
Néo-paganisme
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P. Joseph-Marie
Re: Néo-paganisme
Je ne suis pas sûr de bien vous comprendre, mais je risque cette réponse.
Vous avez raison de dire que le monde n’est pas « d’un bloc ». Même au sein des mouvements qui prônent un humanisme sans Dieu – ou l’homme finit dès lors tôt ou tard par prendre la place de Dieu - il subsiste des différences qui peuvent conduire à des antagonismes parfois violents. Songez à tout ce qui s’est passé au cours des différentes étapes de la révolution française (ou d’autres révolutions) au sein même du groupe qui l’a suscitée.
Mais il n’en demeure pas moins qu’au-delà de leurs divergences, ces mouvements se retrouvent sur les grandes options de fond, sur la vision du monde, de l’homme et de Dieu qu’il convient selon eux de promouvoir.
Les divergences et les conflits sont-ils réels ou simplement de façade, pour donner le change ? Le tout est-il articulé derrière le voile d’une façon intentionnelle ? Allez donc savoir ! Il me semble que les hommes demeurent toujours sujets aux mêmes tentations de pouvoir, d’hégémonie, quel que soit leur bord. Curieusement, le dia-bolos (le diviseur) peut faire du dégât jusqu’au sein de ses propres troupes !
Vous avez raison de dire que le monde n’est pas « d’un bloc ». Même au sein des mouvements qui prônent un humanisme sans Dieu – ou l’homme finit dès lors tôt ou tard par prendre la place de Dieu - il subsiste des différences qui peuvent conduire à des antagonismes parfois violents. Songez à tout ce qui s’est passé au cours des différentes étapes de la révolution française (ou d’autres révolutions) au sein même du groupe qui l’a suscitée.
Mais il n’en demeure pas moins qu’au-delà de leurs divergences, ces mouvements se retrouvent sur les grandes options de fond, sur la vision du monde, de l’homme et de Dieu qu’il convient selon eux de promouvoir.
Les divergences et les conflits sont-ils réels ou simplement de façade, pour donner le change ? Le tout est-il articulé derrière le voile d’une façon intentionnelle ? Allez donc savoir ! Il me semble que les hommes demeurent toujours sujets aux mêmes tentations de pouvoir, d’hégémonie, quel que soit leur bord. Curieusement, le dia-bolos (le diviseur) peut faire du dégât jusqu’au sein de ses propres troupes !
