résurrection de la chair

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Valérie

résurrection de la chair

Message par Valérie »

Cher Père,

Comment comprendre l'article du CREDO sur la "résurrection de la chair" ? De quel chair s'agira-t-il ? De quel corps ? Astral, éthérique… ? Un corps transfiguré sans doute ?

En communion de prières

P. Joseph-Marie

Re: résurrection de la chair

Message par P. Joseph-Marie »

Il faudrait relire la première lettre de st Paul aux Corinthiens, en particulier le chapitre 15.
Notre chair est bien sûr décomposée dans la terre. Mais le principe vital, j'entends le principe de la vie naturelle, l'âme, subsiste. C'est elle qui reçoit par pure grâce, la vie divine du Ressuscité en participation.
Et comme une âme n'est pas "complète" sans corps, elle recevra un corps, non plus périssable, mais un "glorieux", ou "spirituel", càd vivant lui-aussi de ce principe divin que nous recevons de Jésus Ressuscité et dans l'Esprit Saint.
Si les corps subtils font effectivement partie de la première création (naturelle), ils feront aussi partie de la seconde création (surnaturelle), puisque le Verbe a tout assumé de notre humanité afin que tout soit sauvé.

Image Père Joseph-Marie Verlinde

Pierre-René HEYMANN

Re: résurrection de la chair

Message par Pierre-René HEYMANN »

Cher ami
D'AUTRES 'VIES' SONT POSSIBLES
pour chacun d'entre nous !

D'abord ce que nous appellons la vie (dans toutes les langues) ne peut être comparé à la mort mais seulement à la non vie. Ce qui ne peut s'exprimer.

Pourquoi sans cesse faire référence aux écritures 'saintes' comme seule "preuve" ou seule réponse au questionnement fondamental de toutes les religions : la vie au-delà de la mort. Les messages de Pythagore, Socrate, Bouddha ou Jésus-Christ et même Muhammad, ont été oraux. Ceux qui les ont transcrits les ont [forcément] déformés ! Même Lao tseu n'à écrit son Tao-to-King que sous la contrainte. Cela est manifeste par les formules sybillines employées dans ses poèmes-préceptes qu'il reste à bien comprendre.

La réponse est individuelle.
Savoir écouter est plus utile dans ce cas que déchiffer ou pire interprêter les écritures anciennes. Les témoignages pas plus que les écrits de ceux qui prétendent savoir, serviront à connaître sa propre vérité. Tout au plus cela indiquera quelques pistes à suivre pour sa propre rédemption. Car chacun de nous en son for intérieur se reconnaît toujours.

Pour ma part, je considère que ce mythe archibanalisé de "la résurrection de la chair" est indigne de l'enseignement de l'Eglise catholique. Mais peut-être justement la mystification n'est-elle pas l'enseignement par l'absurde !

Courage

P. Joseph-Marie

Re: résurrection de la chair

Message par P. Joseph-Marie »

Je respecte votre position, mais il faut bien reconnaître que vous évoluez dans une perspective totalement étrangère à l'attitude de foi, qui consiste précisément à reconnaître le caractère inspiré non seulement de ce que le croyant appelle la "Parole de Dieu" mais aussi de l'Ecrit qui me transmet cette Parole par-delà la césure du temps.
S'il ne s'agissait que d'une parole parmi d'autres - provenant de Sages qui ont cherché à approfondir la condition humaine - il n'y aurait en effet aucune raison à lui attribuer plus de poids qu'à celle des Pythagore, Bouddha, Lao Tseu et autre Mahommed. Mais telle n'est pas la position du croyant: pour nous, Dieu est venu au secours de notre ignorance, il est venu éclairer la recherche tâtonnante de ces hommes de bonne volonté, pour leur proposer la plénitude de la vérité sur lui-même, et par le fait même sur l'homme.
N'y a-t-il pas un secret orgueil à vouloir baliser moi-même mon chemin, en évaluant ce qui me convient dans chaque tradition? Je sais bien que c'est dans l'air du temps: chacun se construit son "kit" religieux, sa voie de "salut". Et comme par hasard le point commun de ces diverses constructions "à la carte", c'est qu'elles éliminent la Rédemption: je n'ai pas besoin de Sauveur, je suis bien capable de me "sauver" seul, fût-ce à travers une série d'incarnations successives qui me permettront de régler mes comptes avec mon karma...
Encore une fois: je respecte cette opinion, qui s'apparente au courant naturaliste dominant. Mais je souligne seulement qu'un abîme sépare cette position de la position du croyant, qui reçoit son salut d'un Autre: Jésus-Christ, mort et ressuscité pour moi comme pour tous les hommes.
Que vous évaluiez la résurrection comme un "mythe indigne de l'Eglise" ne m'étonne pas: étant donnés vos présupposés, vous ne pouviez pas arriver à d'autre évaluation de la résurrection que celle-là. Mais prenez néanmoins en compte que des millions de personnes - saines de corps et d'esprit - ont accepté de mourir par fidélité à cette conviction et à cette expérience personnelle : Jésus est vraiment ressuscité, et par sa résurrection, il m'ouvre la voie à la vie éternelle, divine, dans l'Esprit Saint.

Je prie le Seigneur de vous éclairer et de vous donner le bonheur de le rencontrer,
Image Père Joseph-Marie Verlinde

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