Pour aider une amie

Verrouillé
Yoann

Pour aider une amie

Message par Yoann »

Bonjour !
Après une solide formation philosophique, biblique et théologique, je suis souvent amené à discuter avec les personnes que je croise sur Dieu, les religions et les "courants de spiritualité". Ces discussions sont plus faciles avec des inconnus qu'avec des amis. Or j'ai une amie qui s'initie depuis quelques mois au tarot psychologique de Marseille, pratique la méditation bouddhiste, souhaite découvrir ses vies antérieures et utilise ses shakkras. Dans le même temps, elle est de plus en plus terne, comme éteinte, et sépare de plus en plus les différentes dimensions de son être : le corps, l'esprit, l'affectivité, les sentiments. Elle s'intéresse de près à la sociologie et à la psychologie, mais pas sous le bon angle. Par exemple, elle me demandait récemment si on ne pouvait pas séparer sexualité avec les désirs que l'on souhaite assouvir et le reste de soi-même, déclarant penser tester cela en prenant l'autre comme objet. Suite à notre discussion, elle n'est pas passé à la pratique mais elle m'inquiète. Comment l'aider sans lui donner le sentiment d'être jugée ? Je sais que je ne peux lui proposer la foi directement : elle se fermerait, et s'enfermerait davantage. Elle a un fond chrétien, elle est intelligente et suit régulièrement son coeur. Entre ésotérisme et occultisme, teinté de new-age, je me sens démuni.
J'attends vos réponses avec impatience !
Habité par la joie de la crèche, bonne et sainte année à tous !
Yoann

PJM

Re: Pour aider une amie

Message par PJM »

Je crois que votre amitié peut lui être précieuse pour lui faire comprendre combien le narcissisme individualiste que propose le Nouvel Age est enfermant et par voie de conséquence peu épanouissant. D'après ce que vous m'écrivez, votre amie a déjà commencé à s'en rendre compte. Je crois que j'insisterais sur le fait que l'épanouissement de la personne ne peut se faire que par la sortie de soi vers l'autre considéré comme une fin et non comme un moyen.
L'objectivation de l'autre me referme davantage encore sur moi-même, dans le mensonge d'une recherche d'une vérité intérieure qui prétend se passer de l'autre. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la découverte de soi passe par l'autre: "Qui perd sa vie la trouve" nous dit Jésus; et cette dynamique de la charité peut être présentée comme une vérité psycho-spirituelle, hors de tout contexte explicitement religieux.
Mais il faut sans doute tenir compte de l'histoire de cette personne, car le recours à différentes formes de mancies semble indiquer une certaine peur devant l'avenir, et donc un manque de confiance en soi, qui trahit des blessures affectives qui demandent à être prises en compte afin qu'elles cessent d'influencer inconsciemment son comportement et ses choix.

Verrouillé