Dans vos conférences de Carème, vous reprenez une citation de BT Spalding disant "Je suis Dieu" est une affirmation les plus claires que puisse proclamer l'individu"
Or, comment comprendre alors Jean en 10-35 "N'est il pas écrit dans la loi: J'ai dit: Vous etes des Dieux? Alors qu'elle a appelé dieux ceux a qui la parole de Dieu fut adressé - et l'écriture ne peut etre récusée- à celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde vous dites "Tu blasphèmes", parce que j'ai dit: "Je suis Fils de Dieu"?"
Jésus fait ici référence au Psaume 82, ou il est écrit "Moi J'ai dit: Vous, des dieux, des fils du Très-Haut, vous tous? Mais non! "
Mais, dans un contexte de dispute avec les Pharisiens et les Docteurs, Jésus semble reprendre ce passage de l'ancien testament pour fonder sa propre affirmation "Je suis Fils de Dieu"
N'est ce qu'un jeu rhétorique? Que ce cache-t-il derriere "et l'écriture ne peut etre récusée"?
Pourriez vous éclaircir ma lanterne sur ce sujet...
Merci.
"Vous etes des Dieux"
-
P. Joseph-Marie
Re: "Vous etes des Dieux"
Jésus fait allusion à ce Psaume afin d’argumenter que la prétention d’être Fils de Dieu n’a rien de blasphématoire, puisque les Ecritures l’annoncent prophétiquement comme une parole d’espérance pour les hommes. Notre-Seigneur veut par là préparer le chemin à la compréhension de notre participation à sa divinité moyennant la foi. Par le baptême, nous sommes bien réellement fils adoptifs dans le Fils unique ; nous ne sommes donc pas fils de Dieu par nature – seul Jésus, le Fils unique est Dieu par nature – mais par adoption. La grâce nous surélève au-dessus de notre condition humaine pour nous donner part à la divinité du Fils dans l’Esprit (2 P 1, 4), de manière à pouvoir devenir participant du Mystère Trinitaire.
B. Spalding et la mystique naturaliste en général, considèrent au contraire que l’homme est divin par nature, et que dès lors il peut prendre conscience de cette divinité immanente au terme d’un processus évolutif, où n’intervient aucun Sauveur. C’est l’essence de la démarche gnostique, dont le cardinal Decourtray disait : « Je suis persuadé qu'en luttant contre le gnosticisme, le deuxième évêque de Lyon (Saint Irénée) a combattu, il y a exactement dix-huit siècles, la déviance la plus redoutable que rencontre aujourd'hui la foi chrétienne, du moins en Occident. »
C’est aussi l’éternelle sollicitation du Serpent de la Genèse : « Vous serez comme des dieux » ; le « comme » désignant ici non pas une ressemblance, mais une égalité de nature.
B. Spalding et la mystique naturaliste en général, considèrent au contraire que l’homme est divin par nature, et que dès lors il peut prendre conscience de cette divinité immanente au terme d’un processus évolutif, où n’intervient aucun Sauveur. C’est l’essence de la démarche gnostique, dont le cardinal Decourtray disait : « Je suis persuadé qu'en luttant contre le gnosticisme, le deuxième évêque de Lyon (Saint Irénée) a combattu, il y a exactement dix-huit siècles, la déviance la plus redoutable que rencontre aujourd'hui la foi chrétienne, du moins en Occident. »
C’est aussi l’éternelle sollicitation du Serpent de la Genèse : « Vous serez comme des dieux » ; le « comme » désignant ici non pas une ressemblance, mais une égalité de nature.
