l'amour encore l'amour
l'amour encore l'amour
Le plus surprenant dans ces centaines de messages que je viens de parcourir sur votre site, c'est qu'on n'y parle jamais que de l'amour de Dieu mais jamais de l'amour que se donnent un homme et une femme comme si l'amour de deux êtres ca ne faisait pas partie de la vie quotidienne ou comme si il n'y avait que des celibataires. Bizarre. On ne parle ni du travail ni de sexe. Qui etes vous? Des anges?
Re: l'amour encore l'amour
Le Père Verlinde répond à nos questions. Alors si il parle pas de quelque chose c'est parce qu'on lui a pas demandé.
Re: l'amour encore l'amour
Bonjour,
Etes-vous sûr d'être sur le bon site ?
Dans tous les cas, rassurez-vous, je ne pense pas être de bois...
L'amour : j'aime, comme chacun de nous.
Il y a d'abord l'amour pour sa maman, son papa, ses frères et soeurs, l'amour pour ses grands-parents, son petit chien ou son petit chat, un cahier ou un livre qu'on gardera toujours, le premier amour, le grand amour, et puis plus souvent l'amour pour son conjoint, l'amour pour ses enfants, ses petits-enfants, sa voiture, sa profession, le chocolat, ses amis, l'amour de soi et de la vérité.
On n'en a jamais assez mais d'où vient cette source d'amour qui est en nous et qui a toujours envie de se répandre ?
J'ai trouvé une magnifique pensée du Curé d'Ars : "L'omme a été créé par Amour, c'est pourquoi il est si porté à aimer".
Etes-vous sûr d'être sur le bon site ?
Dans tous les cas, rassurez-vous, je ne pense pas être de bois...
L'amour : j'aime, comme chacun de nous.
Il y a d'abord l'amour pour sa maman, son papa, ses frères et soeurs, l'amour pour ses grands-parents, son petit chien ou son petit chat, un cahier ou un livre qu'on gardera toujours, le premier amour, le grand amour, et puis plus souvent l'amour pour son conjoint, l'amour pour ses enfants, ses petits-enfants, sa voiture, sa profession, le chocolat, ses amis, l'amour de soi et de la vérité.
On n'en a jamais assez mais d'où vient cette source d'amour qui est en nous et qui a toujours envie de se répandre ?
J'ai trouvé une magnifique pensée du Curé d'Ars : "L'omme a été créé par Amour, c'est pourquoi il est si porté à aimer".
Re: l'amour encore l'amour
Et puis, il y avait un thème général à ce forum : les nouvelles religiosités. Si l'on veut "rester" dans le sujet, les questions que vous évoquez devraient être envisagées dans le cadre du thème général. (Et très précisément, il y aurait beaucoup à dire sur la barrière qui sépare l'"Harmonie" selon le Nouvel Age, et l'amour au sens chrétien du terme). Certes, c'est là la réflexion de l'une de ces intellectuelles qui aimeraient bien que l'on ne perde pas de vue "l'objet"... Mais plus généralement, c'est une condition nécessaire à toute réflexion. Sinon, on "déborde" vite et l'on ne sait plus ni où l'on est, ni où l'on va... Nelly.
Re: l'amour encore l'amour
Vous parlez d'Amour avec une majuscule, pourquoi une majuscule; quand j'aime un homme et que mon corps fusionne avec le sien ca me semble tres religieux. Ca me parait même drolement plus religieux que la messe du dimanche où je m'ennuie terriblement et où je sais bien que je ne retrouve pas avec Dieu cet état heureux et profond de fusion dans lequel je me trouve avec un homme en passant par son corps. J'aimerais que ce soit avec Dieu comme avec un homme et puisque Jésus a pris un corps d'homme pour nous rencontrer, ça devrait être pareil.
Je parle d'amour humain d'une façon concrète, comme d'une expérience que je dis, moi, religieuse, et je compare cette expérience vêcue dans mon corps, charnellement, avec tous mes sens, avec l'expérience de Dieu que je trouve abstraite. Vague. Imprécise. Idéale mais pas vraiment concrète. Si Dieu a voulu se faire homme parmi les hommes c'est peut-être qu'l a trouvé bien d'être un corps comme je suis un corps. Pourquoi devrais-je nier ce corps? Il me convient très bien et je redoute de le perdre en mourant surtout que je sais qu'il me manquera. Pourquoi devrons-nous nous séparer de nous-mêmes? Ca, c'est une vraie question. J'aurais volontiers compris que la religion nous réunisse avec nous même au lieu de nous séparer. Le corps humain c'est pas que le péché originel, c'est le bonheur aussi, c'est la joie d'être sensible. Pourquoi revêtir ce corps de haillons misérables pour faire pénitence? Pourquoi ce dégoût de soi chez tant de saintes et de saints? C'est du paganisme. Mon corps je l'aime et je n'en ai pas honte devant Dieu.
Je parle d'amour humain d'une façon concrète, comme d'une expérience que je dis, moi, religieuse, et je compare cette expérience vêcue dans mon corps, charnellement, avec tous mes sens, avec l'expérience de Dieu que je trouve abstraite. Vague. Imprécise. Idéale mais pas vraiment concrète. Si Dieu a voulu se faire homme parmi les hommes c'est peut-être qu'l a trouvé bien d'être un corps comme je suis un corps. Pourquoi devrais-je nier ce corps? Il me convient très bien et je redoute de le perdre en mourant surtout que je sais qu'il me manquera. Pourquoi devrons-nous nous séparer de nous-mêmes? Ca, c'est une vraie question. J'aurais volontiers compris que la religion nous réunisse avec nous même au lieu de nous séparer. Le corps humain c'est pas que le péché originel, c'est le bonheur aussi, c'est la joie d'être sensible. Pourquoi revêtir ce corps de haillons misérables pour faire pénitence? Pourquoi ce dégoût de soi chez tant de saintes et de saints? C'est du paganisme. Mon corps je l'aime et je n'en ai pas honte devant Dieu.
Re: l'amour encore l'amour
Il faut peut-être relire l'objectif du site ?
Il y a certainement d'autres sites qui répondent plus directement à vos questions...
Sachez cependant que pour un croyant - je parle en tant que chrétien - l'amour humain trouve sa fécondité dans l'amour divin; de même le travail ne trouve sa finalité que dans une vie centrée sur Dieu.
Ce qui caractérise le croyant, c'est qu'il met Dieu au centre de sa vie, de ses relations et de ses activités. De ce ressourcement tout découle, non amoindri mais enrichi.
Cela peut paraître "bizarre", mais c'est une expérience qui vaut la peine d'être vécue. En tout cas, lorsqu'on a vécu la vie autrement, puis qu'on a goûté à cela - je veux dire la centralité sur le Dieu qui se révèle en Jésus-Christ - le doute n'est plus possible: la vraie vie est la vie dans l'Esprit de Jésus-Christ !
L'essayer c'est l'adopter !
Père Joseph-Marie Verlinde
Il y a certainement d'autres sites qui répondent plus directement à vos questions...
Sachez cependant que pour un croyant - je parle en tant que chrétien - l'amour humain trouve sa fécondité dans l'amour divin; de même le travail ne trouve sa finalité que dans une vie centrée sur Dieu.
Ce qui caractérise le croyant, c'est qu'il met Dieu au centre de sa vie, de ses relations et de ses activités. De ce ressourcement tout découle, non amoindri mais enrichi.
Cela peut paraître "bizarre", mais c'est une expérience qui vaut la peine d'être vécue. En tout cas, lorsqu'on a vécu la vie autrement, puis qu'on a goûté à cela - je veux dire la centralité sur le Dieu qui se révèle en Jésus-Christ - le doute n'est plus possible: la vraie vie est la vie dans l'Esprit de Jésus-Christ !
L'essayer c'est l'adopter !

Re: l'amour encore l'amour
Je ne crois pas qu'il y ait un quelconque mépris du corps ou de l'amour charnel dans la Bible, et dès lors dans la tradition judéo-chrétienne. J'en veux pour preuve l'"audace" inouïe d'avoir déclaré "inspiré" un texte comme le Cantique des Cantiques.
Qu'il y ait eu au cours de l'histoire des périodes où la réflexion s'est trouvée hésitante sur ce sujet, c'est incontestable. Mais toujours la pensée théologique a retrouvé le juste milieu d'une conception respectueuse du corps comme épiphanie de la personne, et d'une juste appréciation de l'amour charnel, voulu par Dieu.
Je n'irai pas jusqu'à m'approprier votre comparaison entre l'étreinte charnelle et l'Eucharistie dominicale - on ne peut comparer que ce qui est compable - mais je répète aux fiancés qui viennent au Monastère en préparation à leur mariage, que la jouissance charnelle des époux monte vers Dieu comme un hymne d'action de grâce, qu'ils sont seuls à pouvoir lui offrir et dont il se réjouit avec eux.
Ceci dit, l'intégration de toute la personne - qu'opère effectivement la démarche religieuse bien comprise - peut nécessiter dans certains cas un réajustement des divers aspects qui la compose. Ainsi pour que toutes les potentialités de mon être puissent s'exprimer et s'épanouir, il me faut peut-être savoir remettre à leur place certains désirs qui risquent d'étouffer d'autres aspirations, plus subtiles parce que plus spirituelles.
Sans nier mon corps, il me faut cependant me souvenir que si je ne maîtrise pas ses passions - au sens le plus noble de ce terme -, je risque fort d'y être asservi. Or l'aliénation n'est pas un facteur d'intégration, alors que la maîtrise de soi - je n'ai pas dit refoulement ! - est une vertu indispensable pour l'épanouissement de nos qualités spirituelles.
Père Joseph-Marie Verlinde
Qu'il y ait eu au cours de l'histoire des périodes où la réflexion s'est trouvée hésitante sur ce sujet, c'est incontestable. Mais toujours la pensée théologique a retrouvé le juste milieu d'une conception respectueuse du corps comme épiphanie de la personne, et d'une juste appréciation de l'amour charnel, voulu par Dieu.
Je n'irai pas jusqu'à m'approprier votre comparaison entre l'étreinte charnelle et l'Eucharistie dominicale - on ne peut comparer que ce qui est compable - mais je répète aux fiancés qui viennent au Monastère en préparation à leur mariage, que la jouissance charnelle des époux monte vers Dieu comme un hymne d'action de grâce, qu'ils sont seuls à pouvoir lui offrir et dont il se réjouit avec eux.
Ceci dit, l'intégration de toute la personne - qu'opère effectivement la démarche religieuse bien comprise - peut nécessiter dans certains cas un réajustement des divers aspects qui la compose. Ainsi pour que toutes les potentialités de mon être puissent s'exprimer et s'épanouir, il me faut peut-être savoir remettre à leur place certains désirs qui risquent d'étouffer d'autres aspirations, plus subtiles parce que plus spirituelles.
Sans nier mon corps, il me faut cependant me souvenir que si je ne maîtrise pas ses passions - au sens le plus noble de ce terme -, je risque fort d'y être asservi. Or l'aliénation n'est pas un facteur d'intégration, alors que la maîtrise de soi - je n'ai pas dit refoulement ! - est une vertu indispensable pour l'épanouissement de nos qualités spirituelles.
