Le gourou que je suivais nous invitait à éviter les lieux où résident des personnes à "basse énergie" : hôpitaux, lieux de souffrance, et bien sûr tavernes, etc.
Il est clair que Jésus ne s'est pas privé de fréquenter ces lieux, lui qui est venu non pour les justes mais pour les pécheurs.
Nous touchons à nouveau la différence fondamentale entre un mysticisme naturaliste et une mystique surnaturelle. Pour le naturalisme, le divin est une énergie qui se manifeste en tout, mais selon des fréquences plus ou moins élevée. Il faut donc rechercher les lieux de fréquences élevées et fuir les endroits où dominent des fréquences plus basses, afin d'éviter d'être retardé dans sa propre évolution. Comme tout le monde est seul devant la loi du karma, il n'y a pas de scrupule à laisser les malheureux se débrouiller: ils préparent une existence meilleure dans une prochain incarnation...
Pour nous chrétiens, les vibrations de la nature sont ce qu'elles sont, mais nous avons à accueillir et transmettre la grâce divine, qui est d'un tout autre ordre, sans commune mesure avec toutes ces énergies naturelles. La grâce n'est rien d'autre que la présence de l'Esprit Saint lui-meme en nous. C'est lui que nous devons rayonner par notre présence attentive, bienveillante et charitable. Pensons à la véritable révolution provoquée par Mère Thérésa de Calcutta par son comportement en plein milieu hindou. Elle a témoigné par toute sa vie que le vrait Dieu, qui se révèle en Jésus-Christ, est au-dessus de toutes ses énergies comme le Créateur est au-dessus de la créature. Et il nous transmet sa mission de libérer les hommes de la dépendance de ce qui passe avec ce monde, pour entrer dans la liberté et la définitivité du Royaume.

Père Joseph-Marie Verlinde