ayurveda

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bonjour mon pere,

je voulais en connaitre un peu plus sur cette medecine qui s etantd de plus en plus en europe, est elle bonne? compaptible a la fois chretienne? en quoi consiste cette medecine?

merci de votre reponse,gloire a Dieu!

P. Joseph-Marie
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Enregistré le : lun. 29 sept. 2003 13:16

Message par P. Joseph-Marie »

Le terme sanskrit ayurveda est formé des mots " ayus " (vie) et " veda " (science, connaissance), il signifie science de la vie. Basée sur les Védas, les textes sacrés de l'Hindouisme, on retrouve les premières traces de cette ancienne médecine au 12ème siècle avant notre ère. Les textes servant encore aujourd'hui de référence auraient été transcrits au 8ème siècle avant notre ère.
Selon la légende, les sages - les rishis - reçurent des dieux la révélation de l'ayurveda, au cours de leur méditation. L'enseignement fut transmis oralement de maître à disciple. Entre 400 et 200 avant J.C., les sages Charaka et Sushruta rédigent les premiers traités ainsi que la philosophie implicite : les maladies proviendraient d'une perte de confiance en l'atman, c'est-à-dire la nature divine omniprésente (l’hindouisme professe un panthéisme).
L'ayurveda repose sur quelques grands principes :
- la théorie des cinq éléments
- la théorie des trois humeurs
que je compte développer dans un article à venir prochainement (parution dans le dictionnaire).
Philosophie à part entière, c'est à la fois une méthode curative et une thérapie préventive dont le but est de guérir mais aussi de prévenir les déséquilibres. Comme la plupart des « nouvelles » thérapies, elle traite la personne dans sa globalité et pas seulement les manifestations ponctuelles des maladies.
Ceci n’est pas une critique bien sûr. Mais il faut savoir que l’ayurveda mêle sans vraiment distinguer l'aromathérapie, la chromothérapie, l'homéopathie, ou encore le yoga, pranayama, la méditation, la visualisation et même certains rituels magiques. Je me souviens que du temps où j’étais aux Indes, le gourou que je suivais m’avait défendu d’avoir recours à cette médecine précisément en raison de son caractère magique très prononcé.
Mais comme l’occidental ne croit pas à la magie, il ne s’encombre pas de ces précautions, et pourvu que la thérapie ait un air exotique et surtout une origine extrême-orientale, il prend pour argent comptant toutes les merveilles qu’on lui raconte sur cette « médecine » née avant les premiers balbutiements de la science médicale.
Etonnant renversement de l’utopie du modernisme et du scientisme d’un Auguste Comte, qui ne juraient que par le développement de la science : aujourd’hui ce n’est pas de l’avenir qu’on attend le salut, mais du passé, et aussi lointain que possible, dans une royale ignorance de tout l’apport de la recherche scientifique.
Jusqu’au renversement suivant de la tendance…

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