Lorsque je dis que le Taî-chi m'est une vraie prière.
Peut être que je fais un abus de langage ? Je veux exprimer que ces mouvements m'amènent à rendre Gloire à Dieu, j'y reconnais la Présence de DIEU, c'est comme si je dansais avec et pour LUI, et cela m'est d'un grand Apaisement.
Je vis la même chose avec la randonnée, la nage, les danses d'Israêl, la contemplation de la nature, le silence, le partage avec des Frères en Christ, la discussion sur ce site avec vous tous..........
Evelyne Marie
Fraternellement dans notre Eglise Bien-Aimée en marche
Je ne peux rester sans réagir mon mari ayant été moniteur de taichi.
Nous sommes tous les deux chrétiens et je me bats depuis 6 ans pour qu'il échappe à ce glissement si bien décrit par le Père Verlinde. Il s'agit bien d'un état modifié de la conscience qui se fait très progressivement sans que la personne concernée s'en rende compte. C'est tellement progressif que même l'entourage ne le discerne pas tout de suite. Au début effectivement la personne qui pratique le taichi paraît aller beaucoup mieux et cela réjouit l'entourage mais petit à petit elle prend des distances vis à vis de ses proches mais aussi vis à vis de Dieu qui s'estompe petit à petit. L'oraison devient méditation. La personne paraît ne plus souffrir. C'est un leurre et elle se déconnecte des réalités et des autres. Au début l'entourage assume et attribue cela à d'autres raisons puis un jour c'est vraiment trop et tout explose. Vient alors la prise de conscience pour l'entourage mais pour la personne c'est beaucoup plus difficile car la conscience est totalement obscurcie et la personne est dépendante de ce sentiment de puissance et de bien-être que lui procure le taichi.
Le problème est de savoir combien de temps l'entourage peut tenir car la désintoxication, puis la rééducation sont longues avec des retours en arrière douloureux pour tous.
Peut-être que je vais vous paraître dure mais je ne souhaite cela à personne. Personnellement je ne me risquerais pas dans ce genre de pratiques. Il y a d'autres chemins plus sûrs et tout aussi doux pour parvenir à la guérison de nos blessures et à l'apaisement de nos souffrances : les sessions de guérison intérieures (agapé) et là, au moins, on est sûr de ne pas être piégé à condition de bien choisir ses lieux.
Je trouve vous avez un esprit fermé. Le tai chi chuan n'est pas une technique de relaxation. Son but n'est pas uniquement de faire circuler le ki dans le corps.
C'est une véritable technique spirituelle dont le but est de trouver l'unité avec l'infini. Pourquoi un chrétien ne pourrait-il pas la pratiquer ? Il n'y a rien de dangereux dans le tai chi chuan. Les Chinois le pratique toute leur vie et ils sont plus ouverts que vous, plus tolérents et d'une sagesse étonnante. Et ils sont simple, rien à voir avec les techniques ésotériques. Le zen et le tai chi ne sont pas ésotériques.
Je pense que si l'Eglise veux empécher ses adeptes de pratiquer des techniques comme le tai chi chuan, c'est qu'elle est fermée. Et je ne m'étonne plus que de moins en moins de monde, et surtout des jeunes, ne viennent à l'Eglise.
Bonjour à tous!
C'est ma première visite sur ce forum et le contenu des propos échangés sur le Taiji quan (Tai chi chuan) m'incite à me joindre à ce dialogue. Pour ma part, j'ai pratiqué intensivement le Taiji quan depuis le début des années quatre-vingt, étudié la langue chinoise, effectué une douzaine de séjours en Chine et enfin suivi l'enseignement d'un maître "traditionnel" (enseignement direct non payant en dehors de toutes structures de cours, stages etc.) pendant dix ans. Tout cela m'incite à soutenir sans réserves les propos éclairés du père Verlinde et à tenter d'apporter queques précisions.
Premièrement, le Taiji quan traditionnel_ méconnu en Occident et largement oublié en Chine_ est incontestablement une pratique rituelle. Pour un occidental, même informé comme je pouvais l'être, ce type de pratique comporte des dangers que j'ai expérimentés moi-même (angoisses, obsessions, fermeture intérieure etc.). Dans un tel cadre, je confirme que l'étude du Taiji quan est incompatible avec la foi.
Deuxièmement, le Taiji quan qui se développe un peu partout (styles Yang, Wu etc.) est une création récente (années vingt) qui tente de combiner tradition chinoise et conceptions hygiéniques modernes. Bien qu'en rupture avec les pratiques originelles, ces méthodes ont été présentées au public de façon suffisamment ambiguë pour favoriser dans certains cas le développement d'une "pseudo-tradition" qui n'est qu'une variante chinoise du New Age. Dans la mesure où les pratiques anciennes ne concernaient que quelques "initiés", les risques dont je parlais étaient d'autant plus limités que les adeptes étaient chinois et généralement destinés à son apprentissage (transmissions familiales etc.). La situation actuelle, qui voit fleurir des cours de Taiji quan un peu partout (même dans le sous-sol de certaines églises semble-t-il!), est très inquiétante. Le fait qu'une fédération officielle propose une formation diplômante ne change rien à la question: celle-ci forme ses enseignants à l'énergétique chinoise_ par conséquent à une philosophie naturaliste_ et, comme il est possible de le constater, laisse oeuvrer quelques "gourous" dans ses rangs.
Pour ce que j'ai pu observer en Chine, les pratiquants qui retiraient le plus de bienfaits d'une pratique de santé du Taiji quan se souciaient plus de faire quotidiennement un bon exercice physique que de sornettes sur l'énergie. A ce propos, la pratique de ces derniers était nettement moins molle et intériorisée que celle qui se donne à voir en Occident...
Je précise qu'étant un citadin passablement stressé, je continue à pratiquer régulièrement une forme de Taiji quan que je veux la plus neutre possible : comme une forme d'entraînement corporel sans y voir une méditation, une panacée, une prière (comment serait-ce possible?) ou encore un quelconque "travail interne". Disons que correctement menée, cette activité peut être aussi intéressante que la course à pied, les risques de claquages en moins!
Pour conclure, je souhaiterai faire observer que l'éventuelle nocivité du Taiji quan moderne tient principalement à l'influence du qigong (chi-kung), discipline "affinitaire" très à la mode actuellement et dont les ravages sont bien connus en Chine: les hôpitaux psychiatriques y accueillent en effet de nombreux pratiquants. Dissocié du qigong, le Taiji quan peut présenter un intérêt à condition de le pratiquer comme une gymnastique et de ne pas revêtir cet exercice de vertus qu'il ne possède pas. Toutefois, compte tenu de la confusion qui l'entoure, la course à pied est sans doute préférable...
En espérant que ce témoignage un peu longuet pourra aider certains.
Cordialement.