Hors de l'Eglise, pas de salut ?

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béatrice

Hors de l'Eglise, pas de salut ?

Message par béatrice »

Le brassage des idées et la publication de revues et de livres sur les religions et l'apparition de pratiques diverses : yoga, zen, ju jitsu....
nous met à la disposition un tas de moyens pour parvenir à la rencontre de Dieu ?
Du moins pensons-nous pouvoir mieux atteindre l'invisible par le biais de ces pratiques et à vous lire et écouter les conférences il semble discerner que cette recherche est le fruit de notre orgueil pour toucher Dieu au plus prés, notre place est plus dans la foi et l'humilité d'accepter l'invisibilité de Dieu et de le rejoindre par les Ecritures et la prière.
Mais pourquoi ne pas dire que chaque religion est un chemin particulier vers Dieu propre à chacun, respectons-nous mais j'ai toujours du mal à comprendre quand l'Eglise dit que hors de son chemin point de Salut ?
Etiomedecine =danger où trouver la liste de ces medecines parallèles et dangereuses ?
Qu'est-ce que la méditation d'Extrême Orient ?

P. Joseph-Marie

Re: Hors de l'Eglise, pas de salut ?

Message par P. Joseph-Marie »

Chère Béatrice,
L'expression "hors de l'Eglise pas de salut" fait l'objet de discussions depuis qu'elle a été prononcée pour la première fois!
Il ne s'agit pas de comprendre qu'il faut confesser explicitement le Christ au sein de l'Eglise catholique et romaine pour accéder au salut!
L'Ecriture nous dit - et le concile en fait l'écho - que tout homme qui écoute la voix de l'Esprit qui résonne dans sa conscience, s'ouvre à son action salvifique et sanctifiante, même s'il ne connaît pas le Christ, ou s'il ne le confesse pas tout en le connaissant. Jésus n'a-t-il pas dit que tous les péchés pourraient être pardonnés, même le blasphème contre le Fils, sauf le péché contre l'Esprit. Il faisait allusion au refus d'obéir à la voix de la conscience, ce qui correspond à faire le mal en pleine connaissance de cause, délibérément et gratuitement, le mal pour le mal, cherchant uniquement à détruire l'oeuvre de Dieu.
Il est clair dès lors que tout homme qui vit sincèrement son appartenance à la religion de ses ancêtres, cherchant Dieu sur ces chemins que lui ont proposé ses parents, cet homme sera sauvé eu égard à la fidélité qu'il manifeste aux "Semences du Verbe" qui sont présentes en toutes Traditions religieuses; càd eu égard à cette part de vérité qui est présente dans toute recherche authentique de Dieu, même si la doctrine dans son ensemble contient encore beaucoup d'imperfections voire d'erreurs.
Cet homme fait partie en quelque sorte de l'Eglise au sens très large, à savoir le rassemblement de tous ceux qui cherchent Dieu en vérité, "de tout leur coeur, de toute leur âme et de toute leur force", càd dans l'élan de l'Esprit Saint, encore une fois, même s'il ne savent pas que c'est l'Esprit de Jésus-Christ qui les soulève.
Ceci dit, cela ne veut bien sûr pas dire que toutes les religions sont équivalentes. Les religions naturelles expriment le tâtonnement de l'homme en quête de Dieu. Tâtonnement maladroit, auquel Dieu répond par la Révélation, d'abord juive, puis chrétienne.
Voilà pourquoi l'Eglise prétend "détenir la Vérité": non pas parce que ses Théologiens seraient plus intelligents que les Sages des autres religions, mais parce que son message ne vient pas d'elle mais de Dieu qui se révèle.
Lorsque Dieu se dit, ne serait-il pas vain de continuer à écouter ce que les hommes disent de lui?
Voilà aussi pourquoi l'Eglise peut continuer à clamer humblement que le christianisme est la plénitude vers laquelle tendent toutes les religions: parce que le christianisme se met à l'écoute du Dieu qui se révèle en son Fils unique, et qui nous donne dans l'Esprit accès à sa propre Vie, ce qui est bien le désir premier et ultime de toute démarche religieuse.

Image Père Joseph-Marie Verlinde

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