Le père Verlinde ecrit : « "Il faut certes éviter les positions trop tranchées qui ne laissent plus d'espace au dialogue. Cependant, si l'homme possède en lui-même, je veux dire par nature, une étincelle divine, alors il est clair qu'il n'a plus besoin de salut. Ce qui est incompatible avec la vision de foi.
C'est en ce sens qu'il faut reconnaître qu'il n'y a que deux solutions :
- ou bien l'homme est divin par nature, auquel cas Jésus n'a rien à nous apporter;
- ou bien il ne l'est pas mais peut le devenir par l'intervention gracieuse de Dieu en Jésus-Christ." »
L’appréhension que nous avons de Dieu, et surtout ce que nous en disons est relative au temps et à l’espace… Cette appréhension de Dieu n’est pas figée une fois pour toute ( ou sinon, quand ?) ; elle s’enrichit des nouveaux modèles scientifiques ( qui évoluent eux-mêmes..), des nouveaux modèles psychologiques ( C. G. Jung…), des autres cultures ( autres que grecquo_romaine ) et même des autres spiritualités : d’abord chrétiennes ( orthodoxe.. influence certaine aujourd’hui par les pères spirituels orthodoxes : la déification de l’homme, le rôle de l’icône…etc ; la critique constructive de la réforme…) et non chrétiennes ( le bouddhisme, les sagesses orientales, le zen .. etc Cf. T. Merton ; Le Père H. le Saux et d’autres prêtres aujourd’hui…)…
Etre vigilant, n’est pas se cantonner dans une réserve ou un rejet, qui consisterait à ne pas reconnaître à la Tradition, son pouvoir d’évolution… Une tradition qui n’évolue plus et une tradition qui meure !
Le Père Verlinde a bien diagnostiquer les points qui sont aujourd’hui l’enjeu de cette évolution. Cependant son attitude ( encore plus flagrante dans ses sermons que dans le forum…) m’amènerait à la critiquer sur trois points :
- L’amalgame qu’il fait de tout ce qui n’est pas ‘ catholique ‘ : le spiritisme, la psychologie, etc… les auteurs cités sont souvent trop anciens pour exprimer les tendances actuelles, la caricature en est si facile, que les personnes sincères qui ont empruntés ces chemins ne s’y reconnaissent pas… Ne s’agirait-il que de convaincre les dévots ?
- Le rejet systématique de ce qui est aujourd’hui, peut-être, le ferment de ce qui sera le renouveau de la spiritualité chrétienne : ce retour vers l’intériorité (grâce à l’influence de l’orient…); et ceci bien sûr ancré dans ce qui fait le socle de notre tradition : les évangiles et nos maîtres anciens… A ce propos, je joins en un autre message quelques textes de notre tradition :
- Cette crainte ( toute gnostique ! ) de la non dualité ; c’est à dire de reconnaître Dieu en soi… ( cf message joint )… Et si au lieu de désigner le ‘mal ‘, vous nous encouragiez à voir le ‘ bien ‘ là où il n’y a pas le mal… mais la joie, la richesse et la liberté…
Merci à vous et à ce débat..
Régis.
Dieu en ' Soi '
Re: Dieu en ' Soi ' Textes
Textes et références…
« Je t’ai aimée bien tard, Beauté si ancienne et si nouvelle… Mais voilà : tu étais au-dedans de moi quand j’étais au-dehors, et c’est dehors que je te cherchais… » Saint Augustin, Confessions VII, 10-18 ; X,27.
« J’ignorais, au début, que Dieu est présent en toutes choses, et lorsque sa présence me semblait si réelle, je croyais que c’était impossible. Je ne pouvais refuser de croire qu’il fût là, il me semblait même presque clairement avoir compris qu’il était présent en personne. Les personnes peu instruites me disaient qu’il n’y était que par grâce. Je ne pouvais le croire, car comme je le dis, il était, me semble-t-il, présent ; je vivais donc dans la peine. Un très docte religieux de l’ordre du glorieux saint Dominique me délivra de ce doute, il me dit qu’il était présent et comment il communiquait avec nous, ce qui me consola fort » Sainte Thérèse d’Avila, Vie p.120
« Dieu est l’âme de notre âme, la vie de notre vie, la grande réalité dans laquelle nous sommes immergés et qui pénètre tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes e sa présence active et de sa puissance signifiante » Père Marie Eugène de l’enfant Jésus. ‘ Je veux voir Dieu ‘ Editions de Carmel 1979, p, 28
« ne savez-vous pas que vous êtes le Temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous » ( 1 Co 3-16 )
« La vie spirituelle se définit comme « une intériorisation progressive jusqu’à la rencontre, l’étreinte, l’union dans l’obscur, en attendant la vison du ciel. En cette marche d’approche, chaque étape dans l’intériorisation est une ‘ Demeure ‘, qui marquera en fait un progrès dans l’union. » Père Marie Eugène de l’enfant Jésus. ‘ Je veux voir Dieu ‘ Editions de Carmel 1979, p, 32
« comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient en toi » Jn 17,21
« Le chemin qu’il s’agit de suivre est le chemin royal qui conduit au ciel… Nous marchons tous, bien que de manière différentes, vers cette fontaine. Mais croyez-moi, et ne vous laissez abuser par personne : il n’y a qu’un seul chemin qui y conduise : l’oraison » Sainte Thérèse d’Avila, ‘ Le chemin vers la perfection, Seuil p 138-140
« Sachons nous rendre compte qu’il y a au-dedans de nous un palais d’une richesse incomparable, tout d’or et de pierres précieuses, digne en un mot du Maître à qui il appartient… » Sainte Thérèse d’Avila, ‘ Le chemin vers la perfection, Seuil p 169
« Le règne de Dieu, ne vient pas comme un fait observable. On ne dira pas : le voici ou le voilà. En effet, le règne de Dieu est en vous . » Luc 17,21
« Le royaume des cieux est comparable à un grain de sénevé qu’un homme a pris et semé dans son champ. C’est bien la plus petite de toutes les graines, mais, quand il a poussé, c’est la plus grande des plantes potagères, qui devient même un arbre, au point que les oiseaux du ciel viennent s’abriter dans ses branches.. » Mt. 13,31
« N’oubliez pas le principal : unir l’attention et l’intellect au cœur et y demeurer constamment en présence du Seigneur. Tout effort que vous faites dans la prière doit être dirigé de ce côté. Priez le Seigneur de vous accorder cette grâce : c’est le trésor caché, la perle de grand prix » Théophane le Reclus, cité dans Higounème Chariton de Valmo, ‘ l’art de la prière ‘ Abb. De Bellefontaine 1988, p.202
« Vous devez descendre de votre tête dans votre cœur. Pour le moment, vos pensées sont dans votre tête. Et Dieu, lui, semble être en dehors de vous ; aussi votre prière et tous vos exercices spirituels restent extérieurs. Tant que vous serez dans votre tête, vous ne pourrez pas maitriser vos pensées, qui continueront à tourbillonner comme la neige sous le vent d’hiver ou les moustiques pendant les chaleurs de l’été. » Théophane le Reclus, cité dans Higounème Chariton de Valmo, ‘ l’art de la prière ‘ Abb. De Bellefontaine 1988, p.188
« l’oraison de quiétude… dans ce calme, ce repos de la quiétude intérieure, où l’âme se remplit de paix, et se nourrit de Dieu.. » Saint Jean de la Croix, ‘ la montée du Carmel ‘ II, 12, 7 p.678.
« Considérons donc que ce château a, comme je l’ai dit, nombre de demeures, les unes en haut, les autres en bas, d’autres sur les côtés ; et au centre, au milieu de toutes, se trouve la principale, où se passent les choses les plus secrètes entre Dieu et l’âme… » Sainte Thérèse d’Avila, ‘ le château intérieur, p.872
« Je comprends et je sais par expérience que le Royaume de Dieu est au-dedans de nous… » Sainte Thérèse de l’enfant-Jésus
« … Fixez votre regard au centre ; là se situe la salle, le palais où réside le Roi… » Sainte Thérèse d’Avila, ‘ le château intérieur, p.879
« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole et mon Père l’aimera et nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure. » Jn 14,23
« Demeurez en moi comme moi en vous » Jn 15,4
« Or, pour trouver ainsi Dieu en soi, il faut, selon la doctrine exposée dans la vive flamme de Jean de la Croix pénétrer toujours plus avant, par l’amour, dans le centre intime du cœur, car ce centre c’est Dieu. Plus il possède de degrés d’amour, plus il pénètre dans les profondeurs de Dieu et se concentre en Lui. » www.carmel.asso.fr\spiritualite\presence2.htm
« Dieu, dit Saint Jean de la Croix, demeure en toutes les cœurs, fût-ce celui du plus grand pécheur du monde et y est présent en substance. Cette manière d’union est toujours entre Dieu et toutes les créatures, selon laquelle Il conserve leur être, de sorte que si elle venait à manquer, elles s’anéantiraient aussitôt et ne seraient plus » www.carmel.asso.fr\spiritualite\presence2.htm
« Je rencontre dans mon être, un autre Être, qui n ‘est pas le mien mais qui est le fondement et le support du mien. ». Edith Stein, www.carmel.asso.fr\visages\edith\edith_1.htm
« … c’est Dieu qui, au fond de nous, reçoit Dieu venant à nous, et Dieu contemple Dieu ! Dieu en qui consiste la béatitude » Elizabeth de la trinité, ‘ J’ai trouvé Dieu ‘ Cerf 1980, p. 105-106
« Le Christ est comme un fils dans sa maison, et cette maison c’est nous » Hb 3,6
« Le fils de Dieu est devenu homme pour que l’homme, recevant la filiation, devînt Dieu » St Irénée
Thomas d'Aquin ( il n’est pas mystique.. !) reprend le thème de la déification pour expliquer pourquoi le Christ s'est fait homme. Alors que cette doctrine était assez peu développée dans la théologie occidentale, Thomas affirme :
« Le fils de Dieu fait homme fit des hommes des Dieux et des fils de Dieu.
L'incarnation accomplit la chose suivante : Dieu devient homme et les hommes deviennent Dieu et participants de la nature divine.
Nous sommes faits pour devenir de plus en plus comme Dieu.
L'unique Fils de Dieu, voulant faire de nous des participants de la divine nature (2 P 1, 4) se revêtit de notre nature, devenant un homme afin de faire des hommes des Dieux.
On appelle certains "fils de Dieu" en tant qu'ils participent d'une similitude avec le Fils unique selon la nature divine, comme dit saint Paul (Rm 8, 29) : "Il les a prédestinés à reproduire l'image de son Fils", qui est la sagesse engendrée. Et c'est pourquoi, par la participation du don de sagesse, l'homme parvient à devenir fils de Dieu. »
Bien d’autres textes des grands mystiques pourraient être cités … Et vous remarquez que je me suis abstenu de rapporter certains textes magnifiquement inspirés des pères orthodoxes, ou de Maître Eckhart, ou de contemporains….
Merci de votre patience. Régis
« Je t’ai aimée bien tard, Beauté si ancienne et si nouvelle… Mais voilà : tu étais au-dedans de moi quand j’étais au-dehors, et c’est dehors que je te cherchais… » Saint Augustin, Confessions VII, 10-18 ; X,27.
« J’ignorais, au début, que Dieu est présent en toutes choses, et lorsque sa présence me semblait si réelle, je croyais que c’était impossible. Je ne pouvais refuser de croire qu’il fût là, il me semblait même presque clairement avoir compris qu’il était présent en personne. Les personnes peu instruites me disaient qu’il n’y était que par grâce. Je ne pouvais le croire, car comme je le dis, il était, me semble-t-il, présent ; je vivais donc dans la peine. Un très docte religieux de l’ordre du glorieux saint Dominique me délivra de ce doute, il me dit qu’il était présent et comment il communiquait avec nous, ce qui me consola fort » Sainte Thérèse d’Avila, Vie p.120
« Dieu est l’âme de notre âme, la vie de notre vie, la grande réalité dans laquelle nous sommes immergés et qui pénètre tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes e sa présence active et de sa puissance signifiante » Père Marie Eugène de l’enfant Jésus. ‘ Je veux voir Dieu ‘ Editions de Carmel 1979, p, 28
« ne savez-vous pas que vous êtes le Temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous » ( 1 Co 3-16 )
« La vie spirituelle se définit comme « une intériorisation progressive jusqu’à la rencontre, l’étreinte, l’union dans l’obscur, en attendant la vison du ciel. En cette marche d’approche, chaque étape dans l’intériorisation est une ‘ Demeure ‘, qui marquera en fait un progrès dans l’union. » Père Marie Eugène de l’enfant Jésus. ‘ Je veux voir Dieu ‘ Editions de Carmel 1979, p, 32
« comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient en toi » Jn 17,21
« Le chemin qu’il s’agit de suivre est le chemin royal qui conduit au ciel… Nous marchons tous, bien que de manière différentes, vers cette fontaine. Mais croyez-moi, et ne vous laissez abuser par personne : il n’y a qu’un seul chemin qui y conduise : l’oraison » Sainte Thérèse d’Avila, ‘ Le chemin vers la perfection, Seuil p 138-140
« Sachons nous rendre compte qu’il y a au-dedans de nous un palais d’une richesse incomparable, tout d’or et de pierres précieuses, digne en un mot du Maître à qui il appartient… » Sainte Thérèse d’Avila, ‘ Le chemin vers la perfection, Seuil p 169
« Le règne de Dieu, ne vient pas comme un fait observable. On ne dira pas : le voici ou le voilà. En effet, le règne de Dieu est en vous . » Luc 17,21
« Le royaume des cieux est comparable à un grain de sénevé qu’un homme a pris et semé dans son champ. C’est bien la plus petite de toutes les graines, mais, quand il a poussé, c’est la plus grande des plantes potagères, qui devient même un arbre, au point que les oiseaux du ciel viennent s’abriter dans ses branches.. » Mt. 13,31
« N’oubliez pas le principal : unir l’attention et l’intellect au cœur et y demeurer constamment en présence du Seigneur. Tout effort que vous faites dans la prière doit être dirigé de ce côté. Priez le Seigneur de vous accorder cette grâce : c’est le trésor caché, la perle de grand prix » Théophane le Reclus, cité dans Higounème Chariton de Valmo, ‘ l’art de la prière ‘ Abb. De Bellefontaine 1988, p.202
« Vous devez descendre de votre tête dans votre cœur. Pour le moment, vos pensées sont dans votre tête. Et Dieu, lui, semble être en dehors de vous ; aussi votre prière et tous vos exercices spirituels restent extérieurs. Tant que vous serez dans votre tête, vous ne pourrez pas maitriser vos pensées, qui continueront à tourbillonner comme la neige sous le vent d’hiver ou les moustiques pendant les chaleurs de l’été. » Théophane le Reclus, cité dans Higounème Chariton de Valmo, ‘ l’art de la prière ‘ Abb. De Bellefontaine 1988, p.188
« l’oraison de quiétude… dans ce calme, ce repos de la quiétude intérieure, où l’âme se remplit de paix, et se nourrit de Dieu.. » Saint Jean de la Croix, ‘ la montée du Carmel ‘ II, 12, 7 p.678.
« Considérons donc que ce château a, comme je l’ai dit, nombre de demeures, les unes en haut, les autres en bas, d’autres sur les côtés ; et au centre, au milieu de toutes, se trouve la principale, où se passent les choses les plus secrètes entre Dieu et l’âme… » Sainte Thérèse d’Avila, ‘ le château intérieur, p.872
« Je comprends et je sais par expérience que le Royaume de Dieu est au-dedans de nous… » Sainte Thérèse de l’enfant-Jésus
« … Fixez votre regard au centre ; là se situe la salle, le palais où réside le Roi… » Sainte Thérèse d’Avila, ‘ le château intérieur, p.879
« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole et mon Père l’aimera et nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure. » Jn 14,23
« Demeurez en moi comme moi en vous » Jn 15,4
« Or, pour trouver ainsi Dieu en soi, il faut, selon la doctrine exposée dans la vive flamme de Jean de la Croix pénétrer toujours plus avant, par l’amour, dans le centre intime du cœur, car ce centre c’est Dieu. Plus il possède de degrés d’amour, plus il pénètre dans les profondeurs de Dieu et se concentre en Lui. » www.carmel.asso.fr\spiritualite\presence2.htm
« Dieu, dit Saint Jean de la Croix, demeure en toutes les cœurs, fût-ce celui du plus grand pécheur du monde et y est présent en substance. Cette manière d’union est toujours entre Dieu et toutes les créatures, selon laquelle Il conserve leur être, de sorte que si elle venait à manquer, elles s’anéantiraient aussitôt et ne seraient plus » www.carmel.asso.fr\spiritualite\presence2.htm
« Je rencontre dans mon être, un autre Être, qui n ‘est pas le mien mais qui est le fondement et le support du mien. ». Edith Stein, www.carmel.asso.fr\visages\edith\edith_1.htm
« … c’est Dieu qui, au fond de nous, reçoit Dieu venant à nous, et Dieu contemple Dieu ! Dieu en qui consiste la béatitude » Elizabeth de la trinité, ‘ J’ai trouvé Dieu ‘ Cerf 1980, p. 105-106
« Le Christ est comme un fils dans sa maison, et cette maison c’est nous » Hb 3,6
« Le fils de Dieu est devenu homme pour que l’homme, recevant la filiation, devînt Dieu » St Irénée
Thomas d'Aquin ( il n’est pas mystique.. !) reprend le thème de la déification pour expliquer pourquoi le Christ s'est fait homme. Alors que cette doctrine était assez peu développée dans la théologie occidentale, Thomas affirme :
« Le fils de Dieu fait homme fit des hommes des Dieux et des fils de Dieu.
L'incarnation accomplit la chose suivante : Dieu devient homme et les hommes deviennent Dieu et participants de la nature divine.
Nous sommes faits pour devenir de plus en plus comme Dieu.
L'unique Fils de Dieu, voulant faire de nous des participants de la divine nature (2 P 1, 4) se revêtit de notre nature, devenant un homme afin de faire des hommes des Dieux.
On appelle certains "fils de Dieu" en tant qu'ils participent d'une similitude avec le Fils unique selon la nature divine, comme dit saint Paul (Rm 8, 29) : "Il les a prédestinés à reproduire l'image de son Fils", qui est la sagesse engendrée. Et c'est pourquoi, par la participation du don de sagesse, l'homme parvient à devenir fils de Dieu. »
Bien d’autres textes des grands mystiques pourraient être cités … Et vous remarquez que je me suis abstenu de rapporter certains textes magnifiquement inspirés des pères orthodoxes, ou de Maître Eckhart, ou de contemporains….
Merci de votre patience. Régis
Re: Dieu en ' Soi ' Textes
Merci pour votre intervention et votre érudition!
J'ai été saisie par la traduction orthodoxe de Luc17,21 : "Le royaume de Dieu est A L'INTERIEUR de vous".
On poursuit les recherches...
A bientôt !
J'ai été saisie par la traduction orthodoxe de Luc17,21 : "Le royaume de Dieu est A L'INTERIEUR de vous".
On poursuit les recherches...
A bientôt !
Re: Dieu en ' Soi ' Textes
Très belle page de textes choisis.
Il est bien présomptueux pour un non théologien de se prononcer sur ce sujet de la nature de l'homme face au Tout Autre.
Certes nous croyons à l'Esprit Saint qui est Seigneur et qui donne la vie. Dieu est donc en nous, il anime l'être humain comme le moindre animalicule. Notre problème n'est-il pas qu'il nous a créés libres à son égard, libres de vivre centrés sur lui ou excentrés?
La question qui peut émerger est la suivante: n'évoluons-nous pas d'une dualité de fait vers une unité sanctifiante après nous être dépouillés de tout nous-même? Ceci ne semble se réaliser pleinement que chez les grands Mystiques, particulièrement ceux que vous avez cités. Mais pour la majorité d'entre nous, malgré les appels permanents de Dieu en Jesus, ne restons-nous pas parfois plus ou moins volontairement sourds aveugles et distants?
Que le Père Verlinde nous éclaire.
Jean-Claude
Il est bien présomptueux pour un non théologien de se prononcer sur ce sujet de la nature de l'homme face au Tout Autre.
Certes nous croyons à l'Esprit Saint qui est Seigneur et qui donne la vie. Dieu est donc en nous, il anime l'être humain comme le moindre animalicule. Notre problème n'est-il pas qu'il nous a créés libres à son égard, libres de vivre centrés sur lui ou excentrés?
La question qui peut émerger est la suivante: n'évoluons-nous pas d'une dualité de fait vers une unité sanctifiante après nous être dépouillés de tout nous-même? Ceci ne semble se réaliser pleinement que chez les grands Mystiques, particulièrement ceux que vous avez cités. Mais pour la majorité d'entre nous, malgré les appels permanents de Dieu en Jesus, ne restons-nous pas parfois plus ou moins volontairement sourds aveugles et distants?
Que le Père Verlinde nous éclaire.
Jean-Claude
Re: Dieu en ' Soi '
1- Je récuse l'"amalgame" : je crois faire la distinction entre les différents courants du Nouvel Age, mais je souligne leur commun horizon de pensée sur bien des points.
2- Les auteurs soi-disant trop anciens sont tous des classiques dont les ouvrages sont réédités aujourd'hui et qui demeurent des références pour les courants auxquels ils ont prêté leurs services.
3- Le fermet du renouveau de la spiritualité chrétienne ne viendra pas des autres Traditions, mais d'un retour aux sources de la spiritualité évangélique, càd la redécouverte de l'action transformante de la Parole.
4- La crainte de la non-dualité s'enracine dans le respect du Dieu trois fois Saint qui ne se confond pas avec sa créature.
Père Joseph-Marie Verlinde
2- Les auteurs soi-disant trop anciens sont tous des classiques dont les ouvrages sont réédités aujourd'hui et qui demeurent des références pour les courants auxquels ils ont prêté leurs services.
3- Le fermet du renouveau de la spiritualité chrétienne ne viendra pas des autres Traditions, mais d'un retour aux sources de la spiritualité évangélique, càd la redécouverte de l'action transformante de la Parole.
4- La crainte de la non-dualité s'enracine dans le respect du Dieu trois fois Saint qui ne se confond pas avec sa créature.

Re: Dieu en ' Soi '
Il se peut (et c'est même fort probable) que nous appréhendions Dieu selon nos conditionnements (culture, éducation, blessures et désirs). Il se peut aussi que selon les époques, les milieux, les préoccupations d'un siècle ou d'un autre, on mette l'accent sur tel ou tel de ses attributs. Mais son "appréhension" d'une manière générale, se fait dans le cadre de la révélation ET de la tradition qui accompagne deux siècles de christianisme. Ce qui fait, que notre "appréhension" doit généralement quitter ses schémas conditionnés pour "aller" vers Dieu. Et retrouver, si l'on peut s'exprimer ainsi, et pour tenter de les "comprendre" des "propositions" qui appartiennent à la dite tradition. Dieu échappe ainsi au temps et à l'espace de nos expressions, au "singulier" de nos approches, pour être dit en termes universels et être compris par tous.
Aucun modèle scientifique ne saurait "expliquer", rendre compte de Dieu. Et la Science ne démontrera pas pas non plus son existence. (C'est l'un des traits des nouvelles religiosités que de pratiquer l'amalgame et la confusion entre des disciplines diverses qu'elles ramènent à une seule -ce qui est "logique" à partir du point d'où elles partent).
Avant le "Nouvel Age", il y a l'ésotérisme,(une vieille histoire...) et il y a continuité entre les deux. Ce que dit l'ésotérisme occidental, dans une certaine culture et avec des mots empruntés à la Bible, le Nouvel Age le reprend, mais en "l'éclairant autrement", en particulier en récupérant la notion d'évolutionnisme.
Aucune de nos nouvelles religiosités (dont je rappelle que l'approche est la raison d'être de ce site) n'ouvre, -sauf conversion et donc changement radical d'optique-à l'intériorité habitée par le Christ.
Quant à Jung, je dirais bien quantité de choses : ce qu'il dit et comment il peut être récupéré par le Nouvel Age et pourquoi il peut être et la confusion que l'on pratique souvent etc..... ; mais je ne sais plus ce que je dois dire ou ne pas dire. Je me répèterai cependant, sans quelques mises au point -intellectuelles....- je ne vois pas bien comment rendre claire un certain nombre de distinctions. Nelly.
Aucun modèle scientifique ne saurait "expliquer", rendre compte de Dieu. Et la Science ne démontrera pas pas non plus son existence. (C'est l'un des traits des nouvelles religiosités que de pratiquer l'amalgame et la confusion entre des disciplines diverses qu'elles ramènent à une seule -ce qui est "logique" à partir du point d'où elles partent).
Avant le "Nouvel Age", il y a l'ésotérisme,(une vieille histoire...) et il y a continuité entre les deux. Ce que dit l'ésotérisme occidental, dans une certaine culture et avec des mots empruntés à la Bible, le Nouvel Age le reprend, mais en "l'éclairant autrement", en particulier en récupérant la notion d'évolutionnisme.
Aucune de nos nouvelles religiosités (dont je rappelle que l'approche est la raison d'être de ce site) n'ouvre, -sauf conversion et donc changement radical d'optique-à l'intériorité habitée par le Christ.
Quant à Jung, je dirais bien quantité de choses : ce qu'il dit et comment il peut être récupéré par le Nouvel Age et pourquoi il peut être et la confusion que l'on pratique souvent etc..... ; mais je ne sais plus ce que je dois dire ou ne pas dire. Je me répèterai cependant, sans quelques mises au point -intellectuelles....- je ne vois pas bien comment rendre claire un certain nombre de distinctions. Nelly.