Famille de Saint Joseph

Pensée 117

par | 10 mai 2017

Les amours humaines sont difficiles. Quelle est la part de Dieu dans ces chemins compliqués ?

David et Bethsabée, par exemple. Au départ, le roi est de trop : Bethsabée est mariée. Et pourtant… il sait obscurément que la femme de Urie s’offrant à ses regards indiscrets est pour lui. David est un conquérant, il n’a pas peur de prendre de force, de prendre une vie puisqu’il le faut, pour posséder celle qu’il veut. Il sera sévèrement dénoncé par Nathan, mais finalement Dieu semble épouser ses projets : le couple est béni d’un nouvel enfant et Dieu aime Salomon (cf. 2S 12,24-25). N’est-ce pas l’essentiel ? L’heureuse conclusion n’est-elle pas la garantie que nos errements ne mettent jamais Dieu en échec ? Les amants se sont rencontrés, sans doute y étaient-il destinés, et il se sont mariés. Le chemin fut douloureux, mais le monde est ainsi fait. L’enfant sera heureux, il sera roi et béni de Dieu. Faut-il attendre davantage ?

Courageusement, saint Joseph nous enseigne que les chemins torturés et les raccourcis de la violence ne sont pas une fatalité. Pour Joseph, sa consécration à Dieu passe avant tout et explique tout dans sa vie. Ainsi, le jour où il se sent de trop parce que sa propre femme semble lui être prise, les nuits où il réfléchit au chemin que la Loi divine ouvre devant lui, Joseph décide que seul vaut ce qui donné. Décision magnifique et exemplaire. Il ne prendra pas, il n’empruntera pas, il ne forcera pas la main de Dieu. On ne contraint pas Dieu, on reçoit de lui, on le reçoit lui. La violence héréditaire et le désir de posséder, enseigne saint Joseph, peuvent être vaincus par qui accueille le don de Dieu, lequel est l’enfant Jésus.

Chercher la joie de Jésus avec Joseph, c’est trouver les chemins pacifiques par lesquels Dieu comble ses bien-aimés.

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