Famille de Saint Joseph

Pensée 32

par | 23 septembre 2015

Avez-vous le souvenir d’une nuit à la belle étoile ? Une nuit impossible à dormir tant la pensée de lui fausser compagnie, même un instant, est détestable. Au terme d’une de ces nuits où les sens s’enivrent de la fraîche odeur des bouleaux, des arômes de la terre fatiguée de chaleur et des jeux discrets des êtres nocturnes, vient le moment bouleversant de l’aube, l’instant vertigineux et joyeux de la frontière entre la nuit et le jour. Le souffle coupé, tout se tait. La tension de l’écoute totale emplit les regards et suspend les ruminations. Pour le monde de la nuit, certitude posée qu’il est temps de s’effacer et joie secrète que la lumière va poindre. Puis, dans l’espace d’un instant, dans la profondeur d’un silence, la vie suspendue éclate soudain, renouvelée. Tout exulte et chante. En un seul chœur, les oiseaux diurnes annoncent les premiers rais de la lumière retrouvée.

Entre l’Ancien et le Nouveau Testament, la paix au cœur et le silence dans les yeux, l’écoute au corps et le désir dans l’âme, suspendu à chaque instant d’éternité et présent au fil des jours, saint Joseph veille et inspire à son fils tant de paraboles dont il sera le secret exemple. Sage Joseph dont le cœur n’a d’autre inquiétude ni d’autre certitude que le salut levant sur le monde endormi.

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