Helena Petrovna naît le 31 juillet 1831 à Ekaterinoslaw, en Russie du Sud, dans une famille proche de la cour impériale.
A 17 ans Helena épouse un vieux général de soixante-dix ans : Nicéphore V. Blavatsky, qu’elle abandonne trois mois plus tard.
Fuyant le foyer conjugal, elle s’embarque pour Constantinople d’où elle rejoint l’Égypte.
Helena commencerait alors une vie aventureuse ; en fait il est quasi impossible de démêler la réalité du mythe qui entoure sa vie et qui est savamment entretenu par ses adeptes. Elle recevrait sa première initiation au Caire d’un musulman d’origine copte, fréquenterait à Londres les cercles spirites et les milieux révolutionnaires – elle fera effectivement partie de l’association carbonariste de la Jeune Europe – étudierait les méthodes d’hypnose et de magnétisme à Paris.
HPB – c’est par ces trois lettres, initiales de ses prénoms et de son nom, que les théosophes désignent la fondatrice de leur Ecole – aurait alors traversé l’Atlantique et se serait faite initier au chamanisme dans une tribu de Peaux-Rouges du Québec, au vaudou à la Nouvelle Orléans, et aurait passé plusieurs mois dans les temples au Japon.
Au cours d’un dangereux voyage à travers le Cachemire et l’Himalaya, moines et chamanes l’auraient initiée au secret du troisième œil et à la communication avec les morts et les esprits de la nature.
Bien plus prosaïquement, c’est probablement à Paris, à l’école d’un journaliste Maçon : Victor Michal, ami d’Allan Kardec, fondateur du spiritisme français, que HPB développa ses facultés médiumniques.
Les témoignages concordent pour dire que de 1870 à 1872, HPB exerce la profession de médium au Caire, où, de concert avec les époux Colomb, elle fonde son premier » Club à miracles « . Convaincue de fraude, elle est obligée de partir pour les Etats Unis, où elle reprend ses activités spirites, et fait la démonstration pratique de ses pouvoirs.
En avril 1885, après une dernière tournée, HPB fait définitivement ses adieux aux Indes, ses troubles cardiaques ne faisant qu’empirer.
Une nouvelle accusation publique de mystifications – cette fois par la Society for Psychical Research de Londres – ne l’empêche pas de continuer la rédaction de son œuvre monumentale, fondement de l’ésotérisme théosophique : la Doctrine Secrète.
Pendant les quatre dernières années de sa vie, elle s’acharne au travail, en collaboration étroite avec les Maîtres qui communiquent avec elle en direct par voie télépathique, et secondée par la comtesse Mme Wachtmeister.
Elle parvient à terminer cet ouvrage avant de s’éteindre, le 8 mai 1891.
Un an auparavant, un jeune indien de 21 ans venu à Londres pour ses études de droit, rencontrait HPB et se liait d’amitié avec elle ; son nom est Mohandas Karamchand Gandhi. C’est à son contact que le jeune homme s’intéressa à nouveau à la religion de ses pères qu’il avait abandonnée. Il adopta avec enthousiasme les vues de la Théosophie et demeura par la suite en contact permanent avec les Loges théosophiques indiennes.