Famille de Saint Joseph

Je crois en l’Église, une, sainte, catholique et apostolique.

par | 25 novembre 2012

Hier matin, le Saint-Père Benoît XVI a présidé en la Basilique vaticane un consistoire ordinaire public pour la création de six nouveaux Cardinaux : Mgr. Michael James Harvey, SB Béchara Boutros Rai, OMM, SB Baselios Cleemis Thottunkal, Mgr. John Olorunfemi Onaiyekan, Mgr Rubén Salazar Gómez et Mgr Luis Antonio Tagle.

Consistoire novembre 2012

Le Sacré Collège compte désormais 211 membres dont 120 électeurs. Après la liturgie de la Parole, et avant son allocution, le Saint-Père a lu la formule de création, nommant un à un les nouveaux membres du Sacré Collège avec leur titre cardinalice. Ceux-ci se sont alors agenouillés devant lui pour leur profession de foi et leur serment de fidélité. Puis, un après l’autre, les nouveaux Cardinaux ont reçu la barrette rouge, qui signifie qu’ils doivent être prêts à se comporter avec courage, jusqu’à l’effusion du sang, pour l’essor de la foi chrétienne, pour la paix et la tranquillité du peuple de Dieu. L’anneau, qui symbolise l’attachement au Prince des Apôtres et renforce l’amour envers l’Église universelle, était accompagné de la bulle de création qui assigne à chacun d’eux une église romaine. Le Pape a alors échangé avec eux le baiser de paix, qui a ensuite été échangé avec tous les Cardinaux présents. Le rite s’est conclu par la prière des fidèles, le Pater et la bénédiction papale.

Le Pape a notamment déclaré : « Je crois en l’Église, une, sainte, catholique et apostolique. Ces paroles que d’ici peu les nouveaux Cardinaux prononceront solennellement en émettant la profession de foi, font partie du symbole de Nicée-Constantinople, synthèse de la foi de l’Église que chacun reçoit au moment du baptême. C’est seulement en professant et en gardant intacte cette règle de vérité que nous sommes des disciples authentiques du Seigneur. Je voudrais m’arrêter en particulier sur la signification du terme catholique, qui indique un trait essentiel de l’Église et de sa mission… L’Église est catholique parce que le Christ embrasse toute l’humanité dans sa mission de salut. Tandis que la mission de Jésus durant sa vie terrestre était limitée au peuple juif…, elle était toutefois orientée dès le début, à porter à tous les peuples la lumière de l’Évangile et à faire entrer toutes les nations dans le Royaume de Dieu… Cette perspective universaliste affleure, entre autres, dans la présentation que Jésus fait de lui-même non seulement comme Fils de David, mais comme “Fils de l’homme”. Il se sert de cette expression riche et complexe et la rapporte à lui-même pour manifester le vrai caractère de son messianisme, comme mission destinée à tout l’homme et à tout homme, dépassant tout particularisme ethnique, national et religieux. Et c’est justement dans la suite de Jésus, dans le fait de se laisser attirer à l’intérieur de son humanité et donc dans la communion avec Dieu qu’on entre dans ce nouveau royaume, que l’Église annonce et anticipe et qui vainc morcellement et dispersion. »

« Ensuite Jésus envoie son Église non vers un groupe, mais à la totalité du genre humain pour le rassembler, dans la foi, en un unique peuple afin de le sauver… L’universalité de l’Église puise donc à l’universalité de l’unique dessein divin de salut du monde. Ce caractère universel émerge avec clarté le jour de la Pentecôte, quand l’Esprit Saint remplit de sa présence la première communauté chrétienne, pour que l’Évangile s’étende à toutes les nations et fasse grandir dans tous les peuples l’unique Peuple de Dieu… Depuis ce jour, l’Église, avec la force de l’Esprit promise par Jésus, annonce le Seigneur mort et ressuscité à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. La mission universelle de l’Église, par conséquent, ne part pas d’en bas, mais descend d’en haut, de l’Esprit Saint, et depuis son premier instant, elle tend à s’exprimer dans toutes les cultures pour former ainsi l’unique peuple de Dieu. Elle n’est pas tant une communauté locale qui s’élargit et se répand lentement, mais elle est comme un levain qui tend à l’universel, à la totalité, et qui porte en lui-même l’universalité… Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création, de toutes les nations faites des disciples. Par ces paroles Jésus envoie les apôtres à toute la création, pour que l’action salvifique de Dieu parvienne partout. »

 


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